crise de l'Église Mgr Viganò entretien avec Andrea Caldart ,vingt décembre 2024
« Nous devons prendre acte du coup d’État qui a été ourdi par l’église profonde et qui a porté au pouvoir, jusqu’au sommet de la Hiérarchie catholique, les cinquièmes colonnes de l’ennemi, c’est-à-dire de l’anti-église maçonnique, de la Synagogue de Satan. »

« Demeurez fermes dans la foi, sachant que vos frères, dans le monde entier, souffrent les mêmes souffrances que vous » (1P 5, 9).

Dans le monde d’aujourd’hui, être qualifié de contestataire ne demande pas grand-chose : il suffit de ne pas s’aligner sur le système, sur la pensée dominante ou sur l’apparente tranquillité du « rien ne change ». Mais ce qui demande vraiment du courage, c’est de défendre la vérité. Dans un contexte où beaucoup choisissent de ne pas approfondir, se fiant passivement au récit proposé par les grands médias, la nécessité d’une recherche indépendante de la vérité devient de plus en plus urgente. Seule une information critique peut nous permettre de contrer le flux uniforme de propagande et de redonner de la valeur au débat public. 

Nous en avons parlé avec l’Archevêque Carlo Maria Viganò dans cette interview exclusive, notamment en ce qui concerne l’Église du pape François.

Andrea Caldart : L’Église de Bergoglio semble dans la tourmente : de nombreux fidèles continuent de voir ce pape excommunier des prêtres et d’autres personnes, parce qu’ils produisent des preuves que le pape Benoît XVI n’a jamais réellement renoncé au « munus » pétrinien. Monseigneur Viganò, dans quelle Église vivons-nous ?

Carlo Maria Viganò : L’«église» de Bergoglio n’est pas seulement dans la tourmente : elle est en plein délire. Si cela est possible, c’est précisément parce qu’elle n’est plus l’Église Catholique, mais sa scandaleuse contrefaçon, et parce qu’à la place du Pape, sur le Trône de Pierre, siège un tyran hérétique et usurpateur. La prétendue division entre munus et ministerium est un artifice produit par la pensée de matrice hégélienne de Joseph Ratzinger – Benoît XVI : je l’ai longuement expliqué dans mon intervention sur le sujet, en parlant de « papauté déstructurée » (ici). Je voudrais saisir cette occasion pour rappeler ici un concept que je considère fondamental : toute attaque contre l’institution divine de la Papauté (et, avec elle, contre l’Église) a pour but ultime la transformation du pouvoir sacré du Pontife Romain, qui est Vicaire et lieutenant de l’unique Autorité, celle du Christ Pontife, en un pouvoir d’origine humaine, sur le modèle des démocraties libérales modernes de régime parlementaire. C’est d’ailleurs ce que vise la doctrine hérétique sur la synodalité : elle porte atteinte à la constitution divine et à la nature monarchique de l’Église, voulue par son divin Fondateur, Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est Roi non seulement des sociétés temporelles, mais aussi – et surtout – de la société religieuse, c’est-à-dire de l’Église Catholique, le Corps mystique dont Il est le Chef.

Si Bergoglio était Pape, la promesse du Seigneur d’une assistance spéciale au Prince des Apôtres et à ses Successeurs serait infondée et fausse, ce qui est totalement inconcevable, ainsi que contraire à la Foi. Par conséquent, si Bergoglio peut exercer son action destructrice sur l’Église et répandre ses erreurs, c’est parce que son autorité a été usurpée avec préméditation et fraude, et qu’elle est donc nulle et non avenue. Ceux qui pensent que la crise a commencé avec ce « pontificat » se trompent : la volonté d’altérer la Papauté Romaine remonte au Concile Vatican II, s’est poursuivie avec l’encyclique Ut unum sint de Jean-Paul II, a été confirmée par l’anomalie de la Renonciation de Benoît XVI, et est faite sienne – en pleine cohérence avec ses prédécesseurs – par Bergoglio avec le Document d’étude « L’évêque de Rome » du Dicastère pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Redéfinir la Papauté « sous une clé œcuménique et synodale » est le modus operandi typique des hérétiques pour dissimuler derrière des formules fumeuses une action délibérément subversive, contraire à la Foi et à la pratique constante de l’Église Catholique Romaine.

Nous devons prendre acte du coup d’État qui a été ourdi par l’église profonde et qui a porté au pouvoir, jusqu’au sommet de la Hiérarchie catholique, les cinquièmes colonnes de l’ennemi, c’est-à-dire de l’anti-église maçonnique, de la Synagogue de Satan.

Andrea Caldart : Au fil des ans, vous avez formulé plusieurs critiques sur la transparence et le traitement des questions internes à l’Église. Quelles mesures estimez-vous indispensables pour restaurer la confiance des fidèles ?

Carlo Maria Viganò : Ce que vous appelez en langage bureaucratique « transparence » trouve sa contrepartie religieuse dans le fait d’être toujours sous le regard de Dieu. Rien n’échappe à Notre Seigneur : ni ce que nous faisons, ni ce que nous allons faire, ni les intentions qui nous animent. Si ceux qui soutiennent Bergoglio et ratifient sa fraude agissaient avec cette conscience, ils ne l’auraient même pas admis au Conclave. Pour que le coup d’État réussisse, il fallait pouvoir compter sur une hiérarchie corrompue et soumise au chantage : la corruption de la volonté dans la violation des principes moraux s’est accompagnée de la corruption de l’intellect dans l’adultération progressive de la Foi catholique et, même avant cela, dans la démolition de la philosophie aristotélico-thomiste, qui, en tant que seul cadre philosophique solidement ancré dans la réalité et compatible avec la Révélation divine, devait nécessairement être éliminée.

La Révolution, dans sa matrice ontologiquement anti-chrétienne et anti-christique, a nié l’origine divine de l’autorité terrestre, afranchissant les dirigeants de leur obligation d’exercer le pouvoir dans les limites du Bien en tant qu’expression de la Seigneurie suprême du Christ. Cela a rendu l’autorité – civile et ecclésiastique – autoréférentielle et essentiellement tyrannique, transformant l’obéissance chrétienne en une complicité servile. Les citoyens et les fidèles se sont retrouvés à obéir au pouvoir temporel et spirituel, même lorsqu’il trahissait son objectif propre, et à désobéir au véritable et unique détenteur de l’Autorité, Notre Seigneur, confiné par la laïcité libérale et conciliaire à la sphère privée des individus. Sans la rupture du lien entre le Christ Roi et Pontife et ses représentants sur terre, rien de ce que nous avons vu se produire n’aurait été possible.

À ceux qui prétendent que l’action subversive de la Hiérarchie moderniste jouit néanmoins du soutien et de la reconnaissance pacifique et universelle du peuple chrétien, il faut rappeler que soixante ans d’endoctrinement moderniste par le Clergé conciliaire – et cinquante ans d’anarchie hérétique et sacrilège dans le domaine liturgique – ont lentement normalisé les erreurs philosophiques, doctrinales et morales que la Sainte Église avait toujours condamnées et combattues. Ceux qui veulent rester fidèles à la Tradition doivent comprendre que nous sommes en temps de persécution et d’apostasie, et doivent s’organiser pour résister aux loups déguisés en brebis et aux faux bergers. Dans une merveilleuse parabole, Notre Seigneur nous parle des faux bergers et des mercenaires, qui ne se soucient pas des brebis, et nous rappelle que les brebis reconnaissent la voix du berger (Jn 10) : c’est le sensus Ecclesiæ qui permet à l’Église de survivre même dans les absences temporaires et les trahisons de la Hiérarchie.

Andrea Caldart : Comment évaluez-vous l’état actuel de l’Église catholique par rapport aux valeurs traditionnelles et à la modernité ?

Carlo Maria Viganò : L’Église Catholique n’a rien à voir avec l’église bergoglienne, qui est conciliaire, synodale et œcuménique, mais certainement pas Catholique. Elle ne se fait passer pour telle que pour obtenir l’obéissance de ses fidèles, sachant bien que c’est précisément sur ce mensonge que sa hiérarchie peut exercer son pouvoir. D’autre part, la fiction d’une autorité subversive agissant contre l’institution qu’elle préside est également reproduite par les gouvernants civils, tout aussi traîtres et usurpateurs. Ce qui est déconcertant, c’est de voir à quel niveau d’obscurcissement des consciences la société est parvenue, pour ne plus savoir comment réagir à la violation des principes les plus sacrés et coopérer passivement à sa propre extermination physique et morale.

Andrea Caldart : À quoi peut-on attribuer cette attitude capitulatrice, cet aplatissement total aux positions idéologiques du monde moderne, de la part de l’église de Bergoglio ?

Carlo Maria Viganò : L’empressement à satisfaire la mentalité du monde a commencé au moment où la Hiérarchie, dans ses sommets, a cessé d’être une pierre d’achoppement pour devenir complice et coresponsable de la diffusion des principes libéraux et séculiers. Cela s’est produit dans l’Église Catholique à travers la révolution permanente inaugurée par le Concile Vatican II, qui a complètement renversé toute la « hiérarchie des valeurs » en déplaçant arbitrairement et illégitimement le centre de gravité du corps ecclésial de Dieu au monde, du Christ à l’homme. Cette révolution, qui prétend vouloir restaurer la centralité de l’homme, ses droits et son « infinie dignité », nie par conséquent la centralité de Dieu et le confine dans la sphère privée de la conscience individuelle, dépossédant ainsi Notre Seigneur de sa Seigneurie universelle et privant de fait l’Église enseignante de son autorité. Dès lors que l’exercice de l’autorité du Pape et des Évêques trouve sa légitimité dans le consentement des fidèles, ils n’agissent plus en tant que vicaires du Christ (qui, d’en haut, les investit du pouvoir sacré de paître son troupeau) mais deviennent de simples représentants d’un mandat « collégial » ou « synodal » (et donc venant d’en bas). Il est clair qu’une telle autorité devient autoréférentielle et illimitée, et donc essentiellement tyrannique.

L’affirmation selon laquelle l’Église devrait être démocratique et que les laïcs peuvent ou doivent participer à son gouvernement est évidemment un mensonge colossal : non seulement parce que cela contredit la structure monarchique que Notre Seigneur lui a donnée en la fondant sur Pierre, mais aussi parce que derrière l’action subversive de ses partisans se cache la volonté inavouée de la détruire en frappant son cœur, c’est-à-dire la Papauté.

Dans la folle illusion de pouvoir détruire l’Église Catholique, ses ennemis savent bien que le moyen le plus efficace n’est pas de confier à une multitude ce qu’un seul peut mieux faire, mais au contraire de s’appuyer sur une autorité corrompue et pervertie, qui abuse du pouvoir dont elle jouit illégitimement pour imposer à ses sujets des ordres qui sont eux-mêmes destructeurs.

Le premier pas vers cette autodestruction de l’Église a été fait précisément en inculquant aux fidèles un sentiment d’infériorité à l’égard de ceux qui ne professent pas la Foi, et en les convainquant que la Foi est opposée et en contradiction avec la Science, comme si le Seigneur n’était pas l’auteur de l’une et de l’autre. Le croyant serait donc un crédule, un rêveur, un illusionné qui croit aux miracles, à la descente de la manne dans le désert, à la guérison de l’aveugle-né ou de l’infirme, à la multiplication des pains et des poissons, à la Résurrection du Christ et à tous ces dogmes que l’Église Catholique enseigne mais qu’un esprit moderne non obnubilé par la « superstition papiste » sait n’être que des métaphores et des élaborations de la « communauté primitive ». Une communauté d’imposteurs, dans laquelle la nécessité de créer une institution organisée capable de rivaliser avec les autres religions a inventé de toutes pièces une série de mythes, au premier rang desquels la divinité de Notre Seigneur. Telle est, en résumé, la pensée du modernisme, née au XIXe siècle, condamnée au début du XXe siècle, et qui a progressivement pénétré l’Église jusqu’à s’imposer avec le Concile Vatican II. La vision scientiste – et non scientifique – de la religion a convaincu le clergé et les fidèles de se considérer comme inférieurs et méritant au mieux une tolérance mal dissimulée, mais certainement pas autorisés à défendre une Vérité, considérée comme relative et non universelle. Au fond, le diable a d’abord réussi à donner le droit de cité à l’erreur, puis à dénier ce droit à la Vérité en le réservant à la seule erreur. L’alibi initial de la liberté pour toutes les religions s’est révélé pour ce qu’il est : une guerre sans merci contre l’unique Vérité de Dieu pour le triomphe des multiples mensonges de Satan, le prince du mensonge.

Jorge Bergoglio, dans la continuité de ses prédécesseurs immédiats – bien que de manière certainement plus rebutante et agressive – a usurpé l’autorité papale pour l’utiliser à ses propres fins, car ce n’est qu’en se faisant passer pour le Pape qu’il pouvait obtenir l’obéissance immédiate du clergé et des laïcs dans son plan subversif. Et ce sont précisément ceux qui, aujourd’hui, reconnaissent Bergoglio comme le Pape légitime, mais se réservent le droit de lui résister et de lui désobéir dans ce qu’ils considèrent être en contradiction avec la Papauté et la Doctrine Catholique, qui rendent humainement irréversible cette situation dans laquelle celui qui devrait être le Vicaire du Christ est le principal artisan de l’action destructrice de la Papauté et de l’Église Catholique. Je pense à mes frères Burke, Sarah, Müller, Schneider… qui rendent un mauvais service à la Vérité.

Andrea Caldart : Une question se pose : où l’Église catholique « subsiste-t-elle » aujourd’hui ? Comment l’Église Catholique peut-elle exister sans tête visible ?

Carlo Maria Viganò : L’Église Catholique ne subsiste certainement pas dans l’Église bergoglienne : certainement pas dans le conventicule des cardinaux et des évêques qui se plient au tyran par peur, par lâcheté, par intérêt, par chantage ou par acquiescement. Cela suffit pour comprendre, dans la perspective eschatologique de la fin des temps et de la persécution finale annoncée par les Saintes Écritures, le caractère unique et extraordinaire de ce qui se passe dans l’Église du Christ. C’est pourquoi il n’est pas possible d’évaluer cette crise selon les catégories et les normes que l’Église s’est données pour les temps de normalité relative. Ainsi, si nous ne pouvons pas matériellement séparer l’ivraie du bon grain, nous pouvons au moins distinguer l’ivraie en attendant que les moissonneurs viennent la jeter au feu.

Andrea Caldart : De nombreuses personnes dans le monde ont déclaré avoir été sauvées de la vaccination forcée grâce à vos nombreuses interventions et dénonciations des choses mauvaises et méchantes que les gouvernements ont faites et continuent de faire pour mettre en œuvre la Grande Réinitialisation et le Nouvel Ordre Mondial, et en se tournant vers vous. Que peuvent-ils faire aujourd’hui ?

Carlo Maria Viganò : La farce pandémique, dont les crimes et les horreurs apparaissent peu à peu dans les grands médias, a ouvert les yeux de nombreuses personnes intellectuellement honnêtes, parmi lesquelles se trouvent également des athées et des non-catholiques. Ce réveil des consciences constitue certainement une occasion de se rapprocher du Seigneur, en comprenant l’unité du plan satanique et anti-humain de la Grande Réinitialisation et en y reconnaissant l’action d’un esprit diabolique qui, dans la destruction de l’homme, cherche à contrecarrer la Création de Dieu et la Rédemption opérée par Notre-Seigneur.

Ce que nous pouvons faire, c’est suivre l’avertissement de saint Pierre : « Demeurez fermes dans la foi, sachant que vos frères, dans le monde entier, souffrent les mêmes souffrances que vous » (1P 5, 9).

Nous ne devons pas perdre la paix du cœur et l’amitié avec Dieu face aux événements dont nous sommes témoins. Plus l’ennemi apparaît puissant et proche du triomphe, plus proche est sa défaite inexorable par l’Archange Michel. Il nous est demandé de rester fidèles, et de le faire avec les moyens matériels et spirituels que le Seigneur nous assure dans l’épreuve. Organisons-nous en petites communautés, où la Messe traditionnelle est le cœur battant de notre action personnelle, familiale et sociale. Préservons les enfants et les jeunes, en les éduquant avant tout à l’amour de Dieu et de la Sainte Vierge. Redonnons courage à ceux qui se sentent seuls et abandonnés, car la solitude est l’une des armes que l’adversaire utilise pour nous accabler et nous abattre. Prions assidûment le Saint Rosaire. Vivons dans la charité fraternelle, sous le regard de Dieu.

Andrea Caldart : En regardant vers l’avenir, quelles sont les priorités de votre mission pastorale et quel message considérez-vous comme fondamental à transmettre aux fidèles en ce moment de l’histoire ?

Carlo Maria Viganò : La tâche d’un Évêque, c’est-à-dire d’un Successeur des Apôtres, est ainsi résumée par saint Paul (2 Tm 4, 1-5) : « Je vous exhorte, devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, pour son apparition et son règne, à prêcher la parole, à insister à temps et à contre-temps, à convaincre, à reprendre, à exhorter avec toute sorte d’enseignement et de patience. Car il viendra un temps où ils ne supporteront plus la saine doctrine, mais où, ayant soif d’entendre, ils se chercheront en grand nombre des docteurs selon leurs propres désirs, et où, détournant l’oreille de la vérité, ils se tourneront vers les fables. Mais veillez en toutes choses, supportez les souffrances, accomplissez votre tâche d’évangéliste, remplissez fidèlement votre ministère ». C’est ce que je m’efforce de faire. C’est ce que je ferai jusqu’à mon dernier souffle. Et je prie avec ferveur pour que d’autres évêques et prêtres fassent de même, devant Dieu et le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts, pour son apparition et son règne.

Dans ce combat spirituel, il est également essentiel de penser à l’avenir de notre société et de l’Église. Ainsi, de même que dans les choses du monde, de nombreuses personnes s’organisent en communautés pour subvenir aux besoins matériels – par exemple, en se procurant une nourriture saine ou en donnant une éducation non idéologique à leurs enfants – de même, dans les choses spirituelles, il est nécessaire d’organiser la résistance pour assurer de bons et saints prêtres qui continuent à célébrer la Messe et les Sacrements dans la fidélité à la Tradition.

Le but principal de la Fondation Exsurge Domine (ici) est de promouvoir et de soutenir la formation de nouvelles vocations sacerdotales, dans la fidélité à la Tradition et à sa Liturgie, dans l’amour de l’Église Catholique Romaine et de la Papauté.

20 décembre 2024

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