Entre 35 000 et 90 000 personnes ont manifesté dans le centre de Hanovre, samedi 23 avril, dans le nord de l’Allemagne, en opposition au projet d’accord de libre-échange transatlantique, à l’occasion de la visite de Barack Obama demain, 24 avril, qui arrive d’Angleterre.
Une manifestation pacifique mais impressionnante s’est déroulé dans le centre-ville de Hanovre le 23 avril aux alentours de la place de l’Opéra. Le nombre de participants varie selon les sources. La police a compté 35 000 personnes là où les organisateurs en ont comptabilisé plus de 90 000, mais toutes ont battu le pavé en brandissant des pancartes contre le TTIP, l’accord transatlantique de libre-échange, et en criant des slogans dénonçant la possible conclusion de cet accord entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
Certains manifestants ont même posé sur le sol un petit cercueil noir, symbolisant «la démocratie tuée par l’argent». Les ONG et les syndicats allemands dénoncent cet accord car ils sont persuadés qu’il abaissera les normes sanitaires européennes et laissera la possibilité aux multinationales de porter plainte contre des décisions gouvernementales devant une cour d’arbitrage. (Source RT)
D’autre part ce traité serait ce qu’est en matière de défense l’OTAN pour les pays qui en sont membres, c’est-à-dire la grande majorité des pays membres de L’Union européenne. En d’autres termes se serait la fin de toute indépendance alimentaire, de commerce et cela impacterait du même coup la production. Malgré cela Angela Merkel, soutenu par Jean-Claude Junker, le président de la Commission européenne, fait tout son possible pour faire avancer les négociations. C’est dans ce but qu’elle va rencontrer demain le président américain; des complices prêts à manger tout cru les pauvres Européens.
Le 14 avril dernier, François Hollande a pour sa part déclaré que la France pouvait «toujours dire non» au traité si ses conditions n’étaient pas entérinées. Mais comme ces négociations se passent dans le plus grand secret, difficile de dire à quoi exactement il fait allusion, mais ce qu’il en ressort n’est pas fait pour rassurer les Français:
«La France a fixé ses conditions. Elle a dit: « s’il n’y a pas de réciprocité, s’il n’y a pas de transparence, si pour les agriculteurs il y a un danger, si on n’a pas accès aux marchés publics et si, en revanche, les Etats-Unis peuvent avoir accès à tout ce que l’on fait ici, je ne l’accepterai pas »», a conclu le président. (Source RT)
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