A Fano, dans la région des Marches, en Italie, la semaine dernière, un élève de 18 ans s’est retrouvé enfermé en hôpital psychiatrique pour avoir refusé de porter le masque dans la salle de classe.

Le goulag psychiatrique qui avait été mis à l’honneur dans le monde de l’URSS communiste reprend vie dans un occident devenu fou et tyrannique à cause, ou grâce, au covid-19.

L’histoire concerne un garçon de 18 ans qui s’est opposé à l’utilisation d’un masque dans la salle de classe. La question avait été débattue à plusieurs reprises. Déterminé à mener la protestation jusqu’au bout et soutenu par un mystérieux « constitutionnaliste », le garçon est entré sans masque et s’est enchaîné à un bureau. Maître et directeur, après deux heures de négociation, ont appelé le 118. Les carabiniers et une ambulance sont arrivés. Le garçon les a suivis sans résistance. Puis il a dû avoir une vague de rébellion. Et alors le Tso (traitement de santé obligatoire) a été déclenché et il a été emmené à l’hôpital de Pesaro, en psychiatrie.

L’histoire a été relaté dans le journal local, Il Resto del Carlino, les détails de cet abus étatique font froid dans le dos comme le communiqué publié au téléphone par l’étudiant : « Je vais bien : je suis ici dans le service psychiatrique de Pesaro, à Muraglia, car ils m’ont donné un Tso et ils m’ont dit que je devrais rester ici pour un semaine. En ce moment, un médecin m’enlève tous les objets dangereux. Ils m’ont donné des sédatifs au Santa Croce puis ils m’ont transféré à Pesaro, à Muraglia. Mes parents ne sont pas avec moi. » Immédiatement après, un médecin achève la conversation avec le rédacteur en chef : « Le jeune homme doit être calme, le coup de téléphone doit se terminer maintenant. » Lorsqu’on lui demande si un Tso n’est pas exagéré, le médecin répond : « Ce garçon a des gens qui le conseillent mal. »

Pourtant, comme l’avocat Alessandro Fusillo l’explique à la Nuova Bussola Quotidiana, la manifestation du jeune garçon avait en effet une base légale. Et le Tso, dans ce cas, est presque certainement un abus de pouvoir. « D’un point de vue juridique, la contestation était absolument fondée. L’étudiant et son conseiller, que je ne connais pas, avaient absolument raison. » Même sans évoquer la Constitution, Fusillo explique :

« L’obligation de porter un masque, strictement exercée par les autorités scolaires, n’existe en réalité pas. La seule obligation pour les écoles est de garder le masque si les élèves sont à une distance inférieure à un mètre et se regardent. Dans la plupart des classes italiennes, cette distance est facilement respectable. Souvent, le masque est demandé illégalement par les enseignants et les directeurs d’école. Le masque est un traitement de santé et les traitements de santé sont toujours soumis au consentement libre et éclairé de ceux qui en souffrent et il n’y a aucun moyen, juridiquement parlant, d’imposer l’obligation de porter un masque. Souvent, les gens s’arrêtent à la Constitution, ce qui pourrait soulever des doutes, mais en réalité le consentement libre et éclairé du patient est prévu par des normes internationales qui ne prévoient aucune exception : la Convention d’Oviedo, la Charte des droits fondamentaux du UE. »

Concernant le traitement de santé obligatoire, c’est-à-dire l’enfermement en hôpital psychiatrique, c’est un abus selon le même avocat   :

« D’après ce que nous apprennent les articles de presse, je pense qu’il y a certainement eu des abus. Le Tso est une action très invasive, il limite totalement la liberté de l’individu, c’est pourquoi il est couvert par une série de précautions médicales. Il faut montrer que c’est la seule alternative. Elle nécessite deux évaluations médicales indépendantes et l’intervention du maire qui ordonne l’hospitalisation. En de surcroit, il doit y avoir un profil dangereux du sujet soumis à un Tso à la fois pour lui-même et pour les autres. Il doit donc s’agir d’une personne dans un état psychique dangereux et qui n’en a pas conscience. Activer un Tso pour un enfantillage est un excès, ici le profil dangereux manque ».

Et pour être dangereux, il ne suffit pas d’enlever le masque : « L’équation absence de masque = danger doit être démontrée. Ensuite, il suffisait, simplement, de mettre les autres élèves à distance » conclut Maître Fusillo.

On ne se rend pas compte à quel point, au nom de l’urgence sanitaire infinie, c’est l’État qui viole sa propre loi, tant en Italie qu’en France, et impose une tyrannie semblable à la dictature communiste. Songeons au professeur Fourtillan enfermé en psychiatrie lui-aussi pour avoir osé contester, à tort ou à raison d’ailleurs n’est pas la question, la fable officielle sur le covid.

Francesca de Villasmundo 

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