En France, de nombreuses condamnations pour terrorisme et djihad, arrivent à expiration. Une situation inquiétante, terrorisante, à laquelle le laxisme de la justice française, le droit du sol du code de la nationalité et la folle politique d’immigration des gouvernements successifs depuis des décennies ont ouvert la porte.
De nombreux ex-djihadistes, terroristes actifs au Moyen-Orient, partis en Syrie se battre aux côtés de Daesh, vont bientôt être libérés pour aller vaquer à des occupations qui risquent de ne pas être très catholiques. Le premier d’entre eux, le Français Flavien Moreau, un Nantais de 33 ans, jugé à son retour de Syrie, a quitté la détention ce lundi 13 janvier 2020, après avoir purgé une peine de sept ans de prison. Arrêté en janvier 2013, il est le premier Français à avoir été condamné pour un départ en Syrie. Le 13 novembre 2014, il avait écopé de sept ans de prison pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme ».
Une libération plus qu’inquiétante si l’on considère la personnalité de l’ancien djihadiste. Ce Nantais converti à l’islam à la fin de son adolescence a écopé de six mois de prison en appel, en mai 2019, pour avoir menacé de mort des surveillants de la prison de Vendin-Le-Vieil, où il avait été transféré en septembre 2018. Placé en quartier disciplinaire, il avait menacé de « planter » des surveillants et inscrit sur les murs de sa cellule « Je suis Ganczarski », du nom du cerveau des attentats de Djerba de 2002, qui a agressé aux ciseaux trois surveillants de la prison de Vendin en janvier 2018. Un amour pour le djihad qui ne se dément donc pas. Et une libération qui ne présage rien de bon.
Il bénéficiera seulement d’un suivi judiciaire pendant un peu moins d’un an, précisément onze mois et dix-huit jours. Avant de disparaître complètement des radars de la justice. Et s’il continuera certainement à être fiché S, cela ne peut guère être considéré une garantie de sécurité, les terroristes passant à l’acte en France l’étant pareillement.
40 autres camarades de combats de Moreau devraient retrouver la liberté d’ici décembre 2020.
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !