A l’occasion du remaniement gouvernemental, Emmanuelle Wargon a été nommée secrétaire d’État à l’Écologie auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, en remplacement de Sébastien Lecornu promu ministre des Collectivités territoriales.
Qui est Emmanuelle Wargon ?
Née en 1971, elle est l’enfant unique de Lionel Stoléru (1937-2016), homme politique d’ascendance juive roumaine, qui fut secrétaire d’État sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing ainsi que sous la seconde présidence de François Mitterrand.
Elle est diplômée de l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC), de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’École nationale d’administration (ENA, promotion Marc-Bloch, la même promotion que celle du Premier ministre Édouard Philippe).
En 1997, elle devient auditrice à la Cour des comptes puis, en 1999, rapporteur devant les commissions de déontologie.
En 2001, elle est conseillère technique auprès de Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé, puis rejoint l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en qualité d’adjointe au directeur général.
En 2005, elle est promue conseillère référendaire à la Cour des comptes. En 2006, elle devient directrice déléguée à la coordination et au contrôle interne d’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
De 2007 à 2010, elle est directrice de cabinet de Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives contre les pauvretés dans le gouvernement Fillon. Elle est ensuite haut fonctionnaire de défense et de sécurité au Ministère des Affaires sociales jusqu’en 2012, puis déléguée générale à la formation professionnelle et à l’emploi au ministère du Travail de 2012 à 2015.
En 2015, elle quitte la fonction publique pour rejoindre le groupe Danone en tant que « directrice de la communication et des affaires publiques », c’est-à-dire lobbyiste chargée des relations du groupe agroalimentaire avec les pouvoirs publics.
A peine entrée au gouvernement ce 16 octobre 2018, Emmanuelle Wargon fait l’objet d’une controverse. De bonnes âmes ont rappelé ses anciennes déclarations de lobbyiste vantant l’huile de palme. Le ministre François de Rugy a réagi en déclarant qu’elle ne pensait plus ce qu’elle a dit lorsqu’elle défendait l’utilisation de l’huile de palme et des organismes génétiquement modifiés. Quoi de plus normal pour une entrée en politique que de prétendre penser le contraire de ce qu’on a affirmé au cours de sa carrière professionnelle ? Je retourne ma veste, toujours du bon côté…
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !