En période électorale, un simple livre peut s’avérer dévastateur, surtout lorsqu’il se dit qu’il contient des révélations selon lesquelles le candidat Emmanuel Macron aurait employé des moyens du ministère de l’Economie pour financer des dîners de campagne.
Le livre à paraître s’intitule Dans l’enfer de Bercy : Enquête sur les secrets du ministère des Finances, et dévoile les dépenses somptuaires d’Emmanuel Macron lors de son passage à Bercy. Les auteurs de ce livre accusateur sont les journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour,
En 2016, le ministre de l’Economie aurait utilisé «à lui seul» 80% de la totalité de l’enveloppe des frais de représentation accordée à son ministère… pour toute une année – soit 120 000 euros du 1er janvier au 30 août.
Philippe Vigier, député UDI a déjà saisi la Haute autorité pour la transparence de la vie publique pour qu’une enquête soit ouverte pour savoir si Emmanuel Macron a bien utilisé de l’argent public pour la campagne de son mouvement politique En Marche !.
«Il y a des choses importantes qu’on a apprises hier, notamment au niveau des frais de bouche, puisque 120 000 euros des crédits du ministre à Bercy ont été utilisés pour des agapes d’En marche !, pour réunir tel ou tel, pour préparer sa campagne présidentielle.»
«Et Michel Sapin qui dit n’avoir rien vu… Pas vu qu’il avait une ambition présidentielle et qu’il consommait quasiment à lui seul une immense partie des crédits de représentation du ministère, notamment des frais de bouche ? On va demander la clarification»
«Franchement, celui qui nous expliquait dans une déclaration, que pas un seul euro d’argent public serait utilisé pour sa campagne, manifestement, c’est un mensonge.»
«Les députés sont passés à la moulinette et doivent expliquer comment ils dépensent chaque centime de leurs indemnités. Il n’y a pas de raison que Macron soit traité différemment.»
Selon des extraits du livre publiés en avant-première par Le Figaro, Emmanuel Macron, aurait aussi reçu, sur son temps professionnel, dans l’enceinte du ministère, des écrivains, journalistes, philosophes, politologues, notamment au cours de dîners, «parfois deux par soir» – et sans rapport avec ses activités ministérielles.
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