La suppression voulue des retraites-chapeaux par le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, aura été une fois de plus un effet d’annonce. Le système va donc être amendé, pour le rendre plus « compréhensible ».
Il est vrai qu’il n’est pas très compréhensible qu’un dirigeant parte avec des millions d’euro quand le plus humble de ses salariés est payé au SMIC. Cela l’est encore moins quand la société concernée licencie. Tout va changer avec Macron : si autrefois c’était incompréhensible, les idiots que nous sommes vont désormais admettre de le comprendre.
Concrètement, les amendements sont légers, afin de ne pas trop incommoder la sphère de la haute finance. Le montant de ces retraites-chapeaux serait limité à 45% du revenu de référence et conditionné à la performance de l’entreprise. Reste à savoir ce qui est inclue dans le revenu de référence et quelles modifications y seront apportées et quelles seront les conditions liées aux performances de l’entreprise. Car pour l’instant, hormis des annonces et des termes génériques, rien de concret n’est sur la table hors le fait que ces retraites-chapeaux ne seront pas supprimées.
En 2009, Nicolas Sarkozy avait lui aussi pris des airs indignés devant cette pratique et promis sa suppression, qui ne fut que temporaire. Lui aussi avait « reculé »… Cela permettra à Nicolas Sarkozy de faire de nouveau cette promesse en 2017 !
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