En haut, le drapeau français à l’Élysée le 16 avril 2019. En bas, le drapeau français, toujours à l’Élysée, le 9 novembre 2021.
Le 14 Novembre 2021 le chef du service politique d’Europe 1 Louis de Raguenel, révèle au grand public que le drapeau tricolore a été quelque peu modifié, et ce depuis le 13 Juillet 2020. En effet, le bleu cobalt mis en place à partir de 1976 sous la mandature de Valéry Giscard d’Estaing, a été troqué pour le bleu marine. D’après Europe 1, « l’entourage d’Emmanuel Macron n’a aucune envie de donner l’image d’un président qui touche aux symboles profonds du pays, vous l’avez compris, il y a un sens derrière tout cela. »
Oui il y a un sens précis à ce geste, explique l’entourage du président, à savoir : la volonté de renouer avec le drapeau français de 1793, l’imaginaire des volontaires de l’An II et la Convention, bref avec la Révolution française.
Or qu’est-ce que l’An II avec lequel E. Macron veut renouer ? C’est la Terreur des années 1793 et 1794, les plus sanglantes de la Révolution et des persécutions les plus ignobles à l’égard des catholiques majoritaires. Voici ce qui est à l’origine de l’adulation du président :
1. L’établissement du tribunal criminel d’exception et la loi des suspects
Elle permet l’arrestation immédiate, sans motif et sans preuve, de tous ceux qui « n’ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution », le manque d’enthousiasme pour la République vaut en 1793 la mort à l’échafaud. La liberté valeur « sacrée » de la République est évidemment bafouée et on assiste à une « paranoïa révolutionnaire » s’appuyant sur une hantise des conspirations réelles ou imaginaires. (cf. Encyclopédie Universalis)
2. Les exécutions cruelles de la famille royale et de l’intelligentsia française
–25 vendémiaire (16 octobre 1793) : Marie-Antoinette, reine de France.
–13 brumaire (3 novembre 1793) : Olympe de Gouges, théoricienne du féminisme.
–16 brumaire (6 novembre 1793) : Louis-Philippe, duc d’Orléans.
– 9 germinal (le 29 mars 1794) : Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, homme politique, savant, penseur, mathématicien.
–16 germinal (5 avril 1794) : Fabre d’Églantine, poète ; Georges Jacques Danton, homme politique français ; Camille Desmoulins, journaliste et homme politique français ; Hérault de Séchelles, homme d’État.
– 4 floréal (23 avril 1794) : Guillaume-Chrétien de Malesherbes, homme d’État.
– 19 floréal (8 mai 1794) : Antoine Laurent de Lavoisier, chimiste français.
– 7 thermidor (25 juillet 1794) : André Chénier, poète français.
– 10 thermidor (28 juillet 1794) : Georges Couthon, avocat ; Maximilien de Robespierre, homme politique français ; Louis Saint-Just, homme politique français
3. Le remplacement du calendrier grégorien par le calendrier révolutionnaire
La Convention adopte le calendrier républicain. L’année est composée de 12 mois de 30 jours divisés en 3 décades qui remplacent la semaine : le jour de repos accordé aux travailleurs est le 10ème de la semaine.
3. La fermeture des églises et la persécution des catholiques
La Constitution civile du clergé demande aux prêtres de prêter allégeance à la République plutôt qu’à Dieu, les biens ecclésiastiques sont saisis et les églises interdites de culte. Alors que le culte catholique est empêché et les pratiquants assassinés, les lois de 1790 offrent des mesures de tolérance aux protestants et aux juifs, accordant à ces derniers la citoyenneté tout comme la liberté de culte.
4. L’établissement du culte de l’Être suprême
Il s’agit d’une « religion civile » porté par des philosophes des Lumières. Le culte de l’Être suprême correspond à un concept qui découle de la notion de Grand Architecte de l’Univers de la Franc-maçonnerie. Il se traduit par l’institution de fêtes républicaines se substituant aux fêtes catholiques, afin de réunir les citoyens pour « refonder » la Cité et promouvoir des valeurs sociales abstraites comme l’Amitié, la Fraternité, le Genre humain, l’Enfance, la Vieillesse, l’Être suprême et la Nature.
Dans son discours du 9 Novembre 2021, où le bleu du drapeau tricolore était bien conforme à celui de la Révolution, E. Macron a appelé à « résister » face à « la soumission aux dogmes, aux obscurantismes, au retour du nationalisme ». Alors que ce ne sont ni les mosquées ni les synagogues mais bien les églises qui brûlent en France, voilà un signal fort envoyé aux Français patriotes, catholiques et gaulois réfractaires à la déliquescence opérée par nos gouvernants via leurs réformes destructrices. Espérons que l’histoire ne se répètera pas au cours d’un redouté second quinquennat, probable nouvel An II jupitérien.
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