L’ultra-libéral Macron est en passe de faire du gouvernement socialiste de Manuel Valls celui qui va casser l’assurance chômage. La droite en rêvait, la gauche va le faire ! Comme pour tout d’ailleurs. Il a déclaré : « Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture. L’assurance chômage est en déficit de 4 milliards d’euros; quel responsable politique peut s’en satisfaire? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante. On ne pourra pas en rester là. […] Le sujet reviendra en temps voulu. »
Pas de quoi faire une révolution direz-vous, mais il y a des petites phrases qui laissent entrevoir de grandes conséquences ! Surtout quand ces propos font écho à ceux du premier ministre en marge de son déplacement à Londres la semaine dernière.
Non pas que l’assurance chômage soit inutile bien au contraire, mais le système a été dévoyé depuis bien longtemps par les abus en tout genre. Et les ultralibéraux se servent de ces abus pour vouloir casser un système qui a malgré tout bien des vertus.
Il y a deux évidences : le coût du travail et les prélèvements sont devenus trop lourds et l’assurance chômage est l’objet d’abus dans de grandes proportions. Il est évident qu’une réforme en profondeur est absolument nécessaire.
Et dans le contenu de cette réforme où sans doute il y aura beaucoup à redire, car seuls les indicateurs financiers seront pris en compte, sans se soucier des familles par exemple. Il est évident qu’un père de famille ne doit pas bénéficier du même traitement qu’un célibataire, parce que les conséquences sociales en cas de chômage ne sont pas les mêmes, et parce qu’un célibataire est beaucoup plus mobile qu’un homme marié.
Mais la vraie réforme à faire n’est pas là, et au risque de faire hurler certains, il concerne surtout le travail des femmes. Celles-ci représentent 49% de la population active, c’est-à-dire qu’elles occupent aujourd’hui la moitié des emplois. Il faut donc encourager les femmes qui ont des enfants à rester à la maison pour s’en occuper, quitte à instaurer un revenu de garde familiale afin d’encourager ces femmes dans ce choix. Si seulement une femme sur cinq qui travaille décidait d’éduquer ses enfants au lieu de travailler, il n’y aurait plus de manque d’emplois.
Outre le fait de libérer des emplois et donc de faire baisser le chômage, cela permettra de retrouver des comptes Assedic excédentaires capables de financer une telle prestation. Et mécaniquement aussi cela permettra de renforcer les familles françaises dont tout le monde sait que le carriérisme et l’individualisme financier est une cause majeure de divorce. Et les enfants de France gagneront à être éduqués par leurs parents dont il s’agit du premier devoir.
Il est vrai aujourd’hui qu’une famille a du mal à vivre avec un revenu : c’est bien la preuve que le travail féminin, loin d’enrichir les familles les a appauvries, car il faut aujourd’hui que les deux parents travaillent pour gagner l’équivalent de ce que gagnait le père de famille il y a 40 ans. La mécanique étant inévitable, puisque l’arrivée des femmes sur le marché du travail a engendré un surcroit d’offres et donc un effondrement des revenus.
La vraie réforme du chômage, c’est encourager les femmes à rester dans leur foyer à s’occuper des enfants. Là est la vraie liberté des familles et le meilleur moyen de leur redonner la prospérité dont elles sont privées.
Xavier Celtillos
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