Selon le rapport 2017 du Commodity markets outlook publié par la Banque Mondiale, une nette revalorisation des cours des métaux est à escompter pour cette année. Le zinc va voir son cours augmenter de 31 %, ce qui le placera certes encore sous les indices record de 2007, mais avec la hausse de 2016 qui était déjà de 70 % (dû à la relance dans le bâtiment chinois), il va s’en rapprocher de très près.
Le plomb et le cuivre sont donnés tout deux avec 17 % de hausse prévue en 2017, la croissance de la Chine (sans oublier celle de l’Inde), tirant la demande vers le haut. Là encore, la tendance était haussière depuis plus d’un an. Pour l’année 2016, le plomb a augmenté de plus de 20 %, passant de 1800 $ à 2200. La nouvelle augmentation prévue, si elle restera en-dessous des pics de 2008, permettra d’atteindre les cours de 2011. Quant au cuivre, si les cours avaient dégringolé entre 2011 et 2016 (-45 %), la nouvelle hausse permettra de revenir aux valeurs de 2015.
L’aluminium et l’étain sont donnés tout deux à + 11 %. L’aluminium est une valeur relativement stable depuis 2012, faisant suite à la grande instabilité de la période 2008-2011 où en quelques semaines en 2009, il passa du cours plafond de 3100 $ au cours plancher de 1300 $. La hausse des cours prévue le placera vers 2100 $ , soit un retour aux cours de 2015. Nous avons déjà mentionné le cas de l’étain (https://medias-presse.info/la-flambee-relative-de-letain/61079/), nous n’y reviendrons donc pas, sauf pour dire qu’une fois encore, les cours de 2015 seront atteints.
Le nickel est à + 8 %, nous avons déjà évoqué la question (https://medias-presse.info/quelques-pieces-sur-le-nickel/63681/) et là encore, nous assistons à un réajustement par rapport à 2015.
Par contre, si les métaux industriels voient leur cours monter, il n’en est pas de même pour les métaux précieux. L’argent et le platine ne gagne que 1 % et l’or baisse de 2 %. Cette hausse faible de l’argent, métal calme depuis 2013, est étonnante car d’autres indices laissaient à supposer une flambée spéculative. Même chose pour le platine. Quant à l’or, cela fait longtemps que l’évolution de son cours est déconnecté des réalités.
En conclusion, on voit bien que le marché des matières premières métallique est divisé en deux : d’un côté les métaux à vocation industriels qui sont en hausse mais qui ne font que corriger une baisse des cours précédente selon le système du balancier, et de l’autre les matières premières précieuses spéculatives qui constituent des valeurs refuges. Dans les deux cas, on assiste à une correction des cours, qui ne sera pas suivie de hausse pour 2018, mis à part l’hypothèse d’une bulle spéculative (comme celles de 2008) et éclatera aussi rapidement qu’elle aura gonflée.
Hristo XIEP
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