En Pologne a eu lieu mercredi 9 janvier une rencontre entre Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien, et son homologue polonais Joachim Brudziński.
Par la voix de Salvini, ils ont lancé un défi à l’Union Européenne :
« La nouvelle Europe qui naîtra en juin aura fait un pas en avant par rapport à celle qui a été gérée par les technocrates. Italie et Pologne seront les protagonistes d’un nouveau printemps européen, d’une renaissance des vraies valeurs de l’UE : moins de finances et de bureaucratie, plus de travail et de sécurité. »
Ce voyage de l’homme fort du gouvernement italien en Pologne réaffirme l’axe entre l’Italie et le groupe du Visegrad. Rome et les capitales de l’Est représentent une épine dans le flanc de l’UE. Les prochaines élections de mai pourraient déplacer le centre de gravité de l’Europarlement et de la Commission vers cet axe souverainiste représenté par ces gouvernements de l’Est et de la péninsule italienne.
Joachim Brudziński a déclaré en conférence de presse que la Pologne et l’Italie « ne veulent pas quitter l’UE » mais « avoir une voix au chapitre et renforcer l’UE ». Parce que l’Union telle qu’elle actuellement ne plaît pas !
Salvini lance sa campagne pour les Européennes de Varsovie et le fait en évoquant les migrants :
« Je suis et je resterai absolument contraire à de nouvelles arrivées en Italie. Et je continue à travailler pour expulser les trop nombreux clandestins déjà présents sur notre territoire. Céder aux pressions et aux menaces de l’UE et des ONG est un signe de faiblesse que les Italiens ne méritent pas. »
Et d’expliquer la stratégie pour les forces souverainistes en vue des élections :
« Je pense à un contrat, voire un pacte pour l’Europe, sur le modèle italien. Nous pourrions proposer un pacte pour l’Europe en 10 points fondamentaux, à partager avec les autres alliés européens.
Le ministre de l’Intérieur italien a profité de ce séjour en Pologne pour rencontrer également le chef du parti nationaliste polonais, Jaroslaw Kaczynski :
« Nous avons eu, affirme Salvini, une longue, positive et concrète rencontre avec le chef du Pis, Kaczynski, sur comment redonner un sens au rêve européen. Nous sommes d’accord sur 90 % des choses… Nous avons lancé un dispositif de répartition » qui « sera la meilleure réponse aux eurosceptiques… Nous avons scellé un programme commun, sur des racines chrétiennes, familiales, et autres thèmes communs… »
Francesca de Villasmundo
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