Pays-Bas – La course pour le remplacement du Premier ministre mondialiste sortant Mark Rutte inclura désormais l’un des principaux architectes de l’agenda vert de l’Union européenne au moment où la mise en œuvre d’initiatives climatiques de type Grande Réinitialisation s’intensifie.
Une bataille pour l’avenir de l’agriculture néerlandaise se jouera aux élections en novembre, avec l’eurocrate vétéran Frans Timmermans choisi pour diriger la coalition du parti travailliste et du parti des verts. Timmermans, qui a démissionné de ses postes à Bruxelles où il était vice-président de la Commission européenne pour le Green Deal et commissaire européen à l’action climatique, a été choisi cette semaine comme candidat Premier ministre par les membres des deux partis de gauche, rapporte la chaîne de télévision NOS .
Fils de diplomate, l’homme politique a longtemps participé à l’expansion de l’autorité de l’UE au détriment de la souveraineté nationale des États membres, ayant été une figure centrale dans la rédaction de la Constitution européenne ainsi que dans le référendum néerlandais sur sa ratification. Il a également vivement critiqué des États conservateurs comme la Hongrie et la Pologne pour avoir contrevenu au programme néolibéral de Bruxelles, sans parler de son opposition au Brexit.
Plus récemment, Timmermans s’est concentré sur l’imposition du Green Deal de l’UE. Il a poursuivi ce programme avec tant de vigueur qu’il a même gagné le surnom de « Pape du climat » de l’Europe.
Depuis les institutions européennes à Bruxelles, Timmermans a également joué un rôle central dans la tentative d’imposer des restrictions de type Grande Réinitialisation au secteur agricole dans son pays d’origine, les Pays-Bas. En mars, il a été révélé que son ancien adjoint, Diederik Samsom, avait écrit au Premier ministre Mark Rutte pour l’exhorter à donner suite à son projet controversé visant à racheter des milliers d’exploitations agricoles et à les fermer de force s’ils refusent.
Par conséquent, les prochaines élections verront probablement une bataille entre les forces mondialistes de l’agenda vert et les factions populistes pro-agriculteurs du pays, en particulier le mouvement populiste paysan-citoyen (BoerBurgerBeweging/BBB), qui est devenu le plus grand parti du Sénat néerlandais. cette année, grâce au mouvement de protestation des tracteurs contre les restrictions climatiques de l’UE.
Après avoir été fondé il y a à peine trois ans, le Mouvement Paysan-Citoyen est devenu une force avec laquelle il faut compter au sein de la politique néerlandaise. Cependant, à l’heure actuelle, le soutien combiné des partis travailliste et de gauche verte donnerait à Timmermans un avantage de 17 pour cent par rapport aux 14 pour cent du BBB.
C’est la première fois que le parti travailliste et la gauche verte s’associent lors d’élections nationales, même s’ils agissent déjà en bloc au Sénat. Coup dur pour Timmermans, le Parti Socialiste et le Parti pour les Animaux ont refusé cette semaine de rejoindre sa coalition électorale.
Mais le mouvement paysan-citoyen a peut-être subi un coup encore plus grave cette semaine, avec la formation du parti populaire de centre-droit de Pieter Omtzigt, le Nouveau Contrat Social. Selon une enquête menée par la chaîne RTL, plus de la moitié (56 pour cent) de ceux qui avaient prévu de voter pour le BBB envisageaient désormais de soutenir le Nouveau contrat social d’Omtzigt.
Ancien membre de l’Appel chrétien-démocrate (CDA), Omtzigt s’est montré largement critique à l’égard de l’Union européenne et a plaidé pour que les Pays-Bas soient libres de se retirer de certains programmes européens. La dirigeante du Mouvement paysan-citoyen, Caroline van der Plas, a jusqu’à présent fait l’éloge d’Omtzigt et exprimé sa volonté de former une éventuelle coalition.
«J’attends avec impatience une coopération plus poussée, et je l’espère. Nous avons de nombreux points communs et il est important que les hommes politiques de l’Est du pays soient représentés dans la politique nationale. Les sages viennent de l’Est », a déclaré van der Plass, ajoutant : « Je suis très heureuse qu’il participe. C’est le meilleur député que nous ayons.»
Pierre-Alain Depauw
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