Je me souviens me délecter, dans ma jeunesse, de la lecture de la rubrique du quotidien Présent, On vit une époque é-pa-tan-te. Déjà, à « l’époque », le monde marchait sur sa tête, et le chroniquer nous en donnait un aperçu, loufoque, et cruel.
Aujourd’hui, on vit plus qu’une époque é-pa-tante, une époque ren-ver-sante ! Le monde ne marche plus sur sa tête, sa tête il l’a perdue dans les méandres du nihilisme, de l’idéologie déconstructiviste, du mal érigé en bien, des valeurs inverties…
La lutte contre le Super-Virus Tueur Covid-19 donne la mesure de la folie de notre temps covidesque : pour remplacer, dans les Ehpads, le personnel qui a refusé de se faire injecter une substance expérimentale à ARNm, l’Agence Régionale de Santé de l’Ardèche a eu une ’super’ idée qui plaira aux familles et aux résidents : faire appel à des personnes condamnées à des TIG (Travaux d’Intérêt Général), « un levier parmi d’autres ».
Les TIG, peines alternatives à la prison ou peines complémentaires, consistent à effectuer un travail gratuit dans une association ou un service public. « Je me suis dit, ok, on en est là, confie un directeur à France Bleu, mal à l’aise d’accueillir des personnes condamnées, certes pour de petits délits ou contraventions, dans son établissement, au contact de personnes vulnérables. »
La perspective d’avoir des condamnés pour s’occuper des résidents en Ehpad n’a pas suscité l’enthousiasme, c’est le moins qu’on puisse dire : « Si on n’a plus que des TIG pour pallier le manque de personnel dans nos Ehpad, c’est que la situation est vraiment critique et qu’il convient qu’elle soit prise à un niveau national » a souligné le directeur des Ehpad de Marcols-les-Eaux et de Saint-Pierreville, Yvan Muschitz.
Au niveau national, il n’est guère certain qu’ils trouvent mieux à proposer, souvenons-nous du Rivotril administré massivement en maison de retraite sur les ordres de Veran pendant le premier confinement.
Quoi qu’il en soit de la mise en pratique ou non de cette idée honteuse sortie du cerveau écervelé d’un fonctionnaire du ministère de la Santé, elle est bel et bien un marqueur de la fallacieuse bienveillance dont s’enorgueillit l’époque que l’on vit : les infirmiers et soignants non-vaccinés, cependant gens honnêtes, ont été éjectés comme des malpropres de leur poste de travail sous le prétexte qu’ils pouvaient être dangereux pour les « personnes vulnérables » que sont les personnes âgées, et les voilà remplacés par des petits voyous, criminels en herbe, voleurs, agresseurs, gens malhonnêtes mais vaccinés tout-de-même, qui eux ne seraient donc pas dangereux pour ces mêmes personnes vulnérables…
Décidemment, on vit une époque ren-ver-sante !
Francesca de Villasmundo
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