La pression arc-en-ciel sur les normes morales en vigueur dans le monde catholique s’intensifie de jour en jour. De plus en plus de voix ecclésiastiques, en rupture de ban avec la saine doctrine traditionnelle, se font entendre pour vanter une adaptation de l’enseignement moral à ce qu’il faut bien nommer les non-valeurs lgbt.
A la suite de nombreux évêques, dont le sémillant Mgr Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, et du devenu célèbre père jésuite gayfriendly James Martin, en odeur de sainteté au Vatican au sein de la communication du Saint-Siège, voici un autre prêtre américain qui se fait le chantre de la confusion doctrinale sur ces questions d’éthique et de morale pour bâtir une « nouvelle vie et une nouvelle naissance ». Le constat qu’il fait est surtout une preuve indéniable que dans l’Église conciliaire l’immutabilité de la doctrine est chose vaine pour la majeur partie de la hiérarchie : le dogme et la morale chrétienne sont soumis aux modes du temps et sont altérables à l’envi. Comme dans le monde protestant, chaque individu, religieux ou laïc, peut avoir son idée propre inspirée, prétendent-ils chacun, par un Saint-Esprit qui se contredit ainsi indéfiniment…
Professeur de théologie et d’éthique sociale à la Fordham University aux États-Unis, le père Bryan Massingale a récemment déclaré à un mensuel catholique américain U.S. Catholic que les épiscopaliens et les presbytériens en matière d’homosexualité
« ont traversé une période confuse caractérisée par des divergences d’opinion et par un désaccord ouvert sur l’approche à avoir. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que l’expérience catholique soit différente. Les différences que nous voyons parmi les évêques font partie du processus normal pour chercher de nouvelles voies. Nous sommes dans un temps de transition, par le fait que nous sommes en train de sortir d’un paradigme de compréhension de la sexualité humaine pour arriver à une autre vision. Cela fait partie du moment complexe dans lequel nous nous trouvons mais comme catholiques nous avons l’espérance que cette confusion contienne en elle-même le terrain sur lequel s’engendrera une nouvelle vie et une nouvelle naissance ».
Il a ensuite ajouté :
« Tandis qu’il n’y a pas eu de changements officiels dans la doctrine catholique, sous le pontificat de François il y a une plus grande liberté pour affronter les questions d’éthique sexuelle et de morale sexuelle, plus ouvertement que sous les pontificats précédents. Nous sommes habitués à vivre avec l’idée que les évêques de l’Église agissent tous de la même manière et disent les mêmes choses. Je pense que pour nous catholiques il est important de comprendre que nous vivons dans une Église qui est en plein milieu d’un changement, qui est en train de commencer de manière hésitante mais réelle. »
Revisité dans le domaine religieux, voici un bel exemple de la théorie du chaos constructeur sur lequel devrait naître « une nouvelle vie ». Un Nouvel Ordre sexuel chrétien… Il va sans dire que l’Église conciliaire a en elle-même « le terrain » propice à ce chaos constructeur qui engendre jour après jour une nouvelle secte protestante cachée sous le vocable d’Église catholique.
A ces prêtres qui dissertent avec suffisance sur le changement souhaitable et plus que probable du regard de l’Église sur la pratique de l’homosexualité, sans tenir compte aucunement de l’enseignement catholique et de sa condamnation bimillénaire en la matière, s’applique parfaitement cette sentence de Mgr Lefebvre :
« – Quelle Église êtes-vous ? À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrai savoir —, si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre Église, à une Contre-Église, à une contrefaçon de l’Église ?… Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église catholique. Pourquoi ? Parce-ce qu’ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils ne défendent plus la foi catholique. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. Ce n’est plus l’Église catholique. (…) ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale même que leurs prédécesseurs. »
Francesca de Villasmundo
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