Le Hamas et l’armée israélienne continuent de se renvoyer la responsabilité du bombardement dramatique du mardi 17 octobre, dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli Arabi à Gaza, tuant près de 500 personnes, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.
Mardi 17 octobre, un bombardement sur l’hôpital Al-Ahli Arab, à Gaza, aurait fait entre 200 et 500 morts
Après l’attaque terroriste du Hamas sur Israël le 7 octobre dernier, la riposte de l’Etat hébreu sur la petite bande de Gaza est intense : le pilonnage de la poche palestinienne par Tsahal est incessant, sans considération pour les plus de 2 millions de Palestiniens qui s’y entassent, les estimations seraient de plus de 6000 bombes déjà tirées et le nombre de victimes civiles ne cesse de croitre, environ 5000, sans compter les plus de 11000 blessés et les disparus au chiffre inconnu.
Mardi 17 octobre, un bombardement sur l’hôpital Al-Ahli Arab, à Gaza, aurait fait entre 200 et 500 morts, selon les estimations. Depuis lors, le Hamas et l’armée israélienne continuent de se renvoyer la responsabilité du drame
En visite en Israël mercredi, Joe Biden, de Tel Aviv, a appuyé la thèse israélienne : l’origine serait une roquette palestinienne. Le bilan humain donné par le Hamas est aussi sujet à débat.
Le Hamas et l’armée israélienne continuent de se renvoyer la responsabilité du drame
Cependant, l’Église épiscopale de Jérusalem, dont dépend l’hôpital, a officiellement accusé Israël de l’avoir attaqué. Dans un communiqué du 17 octobre, elle a déclaré que la partie israélienne avait averti l’hôpital à trois reprises de l’attaque imminente.
Cette version est appuyée par l’OMS : au lendemain de l’attaque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un communiqué selon lequel « l’hôpital comptait parmi les vingt établissements du nord de la bande de Gaza ayant reçu des ordres d’évacuation de la part des autorités militaires israéliennes ».
L’Église épiscopale de Jérusalem, dont dépend l’hôpital, a officiellement accusé Israël de l’avoir attaqué
Des propos qui ont été confirmés par le Docteur Ghassan Abu Sitta, rattaché à Médecins sans frontières, qui opère actuellement à Gaza, et par le sous-secrétaire à la Santé à Gaza, Youssef Abou al-Rish. Ce dernier a affirmé lors d’une conférence de presse tenue à la suite de l’attaque : « L’armée israélienne a prévenu le directeur de l’hôpital à deux reprises que l’établissement serait visé par des frappes ».
Difficile d’être certain, pour l’heure, de la responsabilité de l’un ou l’autre camp dans ce drame, tant la propagande va bon train. Il est cependant évident que la version israélienne, soutenue par Biden, ne sera pas crédible dans les pays arabes. Et l’inverse est tout aussi vrai. Chacun croira ce qu’il a envie de croire pour soutenir son camp sans souci de la recherche de la vérité.
Francesca de Villasmundo
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