L’‘archevêque’ anglican de Canterbury, Justin Welby, l’ami de la famille royale et de François, démissionne : il est accusé de mauvaise gestion d’une énorme affaire de pédophilie.
Notre Temps post-moderne, où l’inversion des valeurs est reine, a pour roi l’hypocrisie de la bien-pensance. Les mêmes qui parlent, la bouche en cul de poule, de protection des faibles et des femmes, sont les premiers à ne pas les protéger. Et d’ailleurs, ces baisers de Juda se retrouvent dans toutes les marottes arc-en-ciel, les mêmes qui parlent de limiter les voyages et déplacements et de ne rouler qu’à l’électrique sont les plus pollueurs en ce domaine, les mêmes qui veulent ouvrir les frontières en grand vivent dans des domaines hyper-sécurisés, et ainsi de suite…
L’‘archevêque’ de Cantorbéry démissionne après des allégations de mauvaise gestion d’une importante affaire de pédophilie
Le dernier à gagner le prix d’hypocrisie, c’est le chef de l’Église anglicane d’Angleterre, l’‘archevêque’ de Cantorbéry, Justin Welby, l’ami de la famille royale et de François, son compère en œcuménisme. Il vient d’annoncer sa démission après avoir été la cible de critiques sur sa gestion du dossier d’un pédophile. Justin Welby a fait face à une pression croissante après qu’il est apparu la semaine dernière qu’il n’avait pas donné suite de manière suffisamment rigoureuse aux informations faisant état des abus commis par John Smyth, décédé en 2018, sur plus de 100 garçons et jeunes hommes. Welby n’aurait pas informé la police des violences de l’homme, survenues dans les camps d’été organisés par l’église anglicane. « Il est très clair que je dois assumer la responsabilité personnelle et institutionnelle de la période longue et traumatisante entre 2013 et 2024 », a déclaré Welby. En revanche, certains membres du Synode général, l’assemblée nationale de l’Église, avaient demandé sa démission car l’‘archevêque’ avait « perdu la confiance de son clergé ».
John Smyth, l’homme accusé d’avoir abusé de plus de 100 garçons, était un avocat britannique accusé d’avoir agressé de jeunes victimes qu’il avait rencontrées dans des camps d’été chrétiens dans les années 1970 et 1980. Il était un membre éminent de l’association caritative chrétienne Iwerne Trust et est considéré comme l’agresseur en série le plus prolifique associé à l’Église d’Angleterre, selon une étude indépendante commandée un an après sa mort en 2018. Au moment de son décès, il faisait l’objet d’une enquête policière.
Les abus commis par Smyth sur plus de 100 enfants et jeunes connus par Justin Welby depuis de très nombreuses années
Les abus commis par Smyth sur plus de 100 enfants et jeunes sont restés cachés au sein de l’Église anglicane pendant des décennies, selon un rapport publié jeudi. Il aurait soumis ses victimes à des attaques traumatisantes physiques, sexuelles, psychologiques et spirituelles.
En 1982, l’Iwerne Trust a mené sa propre enquête, qui a révélé que Smyth emmenait des élèves chez lui, près de Winchester, et les fouettait avec un tuyau d’arrosage dans son hangar. Huit des garçons auraient reçu un total de 14 000 coups de fouet. Tandis que deux autres ont reçu un total de 8 000 injections sur trois ans. L’association a qualifié cette pratique d’« horrible », mais les plaintes n’ont été signalées à la police qu’en 2013, soit plus de 30 ans après les événements…
M. Welby a travaillé dans des camps d’été dans le Dorset où Smyth a rencontré certaines de ses victimes, mais l’‘archevêque’ a déclaré qu’il n’était pas au courant de la nature des allégations avant 2013. Un membre du clergé avait mis cependant en garde le pasteur anglican Justin Welby contre Smyth dans les années 1980, mais l’‘archevêque’ a déclaré que cela avait été « vague » et « qu’aucune indication n’avait été donnée sur les abus qui ont été révélés plus tard ».
Après la diffusion d’un documentaire de Channel 4 en 2017 révélant au public les détails des abus commis par Smyth, la police a lancé une enquête complète, et Justin Welby s’est excusé « sans réserve » auprès des victimes de Smyth, mais n’a pas démissionné. Lorsque les conclusions de l’enquête Makin Review (l’examen indépendant dirigé par Keith Makin sur la gestion par l’Église anglicane de l’affaire Smyth, ndlr) menée ce mois-ci ont été rendus publiques, l’‘archevêque’ a déclaré qu’il avait envisagé de démissionner et a réitéré ses excuses en reconnaissant que l’enquête avait clairement montré qu’il avait « personnellement omis de veiller à ce que l’affaire fasse l’objet d’une enquête approfondie ».
Mais la démission n’est réellement intervenue qu’à la suite d’une pétition lancée par des membres du parlement de l’Église anglicane, le Synode général, et d’une pression croissante pour qu’il quitte son poste de cher de l’Église anglicane.
L’‘archevêque’ de Cantorbéry démissionne sous pression
Aujourd’hui, c’est la redde rationem. « Après avoir demandé l’aimable autorisation de Sa Majesté le Roi, j’ai décidé de démissionner de mon poste d’archevêque de Cantorbéry ». Justin Welby l’a déclaré dans une note, expliquant que « la Makin Review a révélé la conspiration du silence de longue date sur les atroces abus de John Smyth : lorsque j’ai été informé en 2013 et informé que la police avait été prévenue, j’ai cru à tort qu’une résolution appropriée suivrait. Il est très clair que je dois assumer la responsabilité personnelle et institutionnelle de la période longue et traumatisante entre 2013 et 2024 ».
« Il est de mon devoir d’honorer mes responsabilités constitutionnelles et ecclésiastiques, a poursuivi Welby, donc le moment exact sera décidé une fois terminé l’examen des obligations nécessaires, y compris celles de l’Angleterre et de la Communion anglicane. J’espère que cette décision montre clairement à quel point l’Église d’Angleterre comprend le besoin de changement et notre profond engagement à créer une Église plus sûre. En quittant mes fonctions, je le fais avec tristesse pour toutes les victimes et survivants d’abus. Ces derniers jours ont renouvelé mon profond et sincère sentiment de honte face aux échecs historiques dans la protection de l’Église anglicane. »
En clair, ce n’est donc que lorsque la pression est devenue trop grande, que l’‘archevêque’ de Cantorbéry, membre éminent de la conscience morale universelle arc-en-ciel, prend la décision de démissionner. On voit bien là l’hypocrisie qui règne parmi ces ‘élites’ artificielles.
Francesca de Villasmundo
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