Une nouvelle loi controversée sur les crimes haineux est entrée en vigueur en Écosse, lundi dernier, 1er avril, mais les plaintes et les dénonciations se multiplient déjà, notamment contre le le Premier ministre Humza Yousaf – alors secrétaire à la Justice – mettant en avant le trop grand nombre de Blancs occupant des rôles publics importants.
Le Scottish Hate Crime Act introduit un nouveau crime d’ « incitation à la haine » aux contours pour le moins flous
La police écossaise a reçu plus de 6 000 rapports de crimes haineux depuis l’introduction d’une nouvelle loi lundi 1er avril. Et ceci ne fut pas un poisson d’avril. Cette loi crée un nouveau crime consistant à « inciter à la haine » à propos de caractéristiques protégées. Les forces de police ont même été contraintes de faire des heures supplémentaires.
Le Scottish Hate Crime Act est devenu réalité en Écosse, introduisant un nouveau crime d’ « incitation à la haine » aux contours pour le moins flous. Vous pourriez donc être jugé pour avoir exprimé ou eu un comportement qu’ « une personne raisonnable considérerait comme menaçant, offensant ou insultant » à l’égard de certaines catégories protégées. Ces propos ‘haineux’ incluent l’âge, le handicap, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre. Avec des peines allant jusqu’à sept ans de prison. En bref, la culture de la lamentation est devenue une loi d’État. Un feu vert aux dénonciations au nom du politiquement correct qui a déjà donné lieu à un déluge de rapports, plus de six mille.
Au-delà des implications liberticides évidentes – pensez simplement que vous pourriez risquer d’être poursuivi simplement pour avoir déclaré qu’il existe deux sexes ou pour avoir adressé à une personne trans les ‘mauvais’ pronoms – la loi pose un problème à la police elle-même.
L’arroseur arrosé : le Premier ministre Humza Yousaf qui avait soutenu ce projet de loi en son temps, est sous le feu des dénonciations
Le secrétaire général de la Fédération écossaise de police, David Kennedy, a déclaré que le nombre élevé de plaintes mettait à rude épreuve les bureaux, qui devaient supporter une charge de travail supplémentaire. Une situation qui pèsera également sur le budget public, compte tenu des heures supplémentaires qui devront être versées au personnel.
Tout cela face à des conclusions plutôt modestes : « Même si de nombreuses plaintes arrivent, un petit pourcentage d’entre elles se transforment en véritables enquêtes ». En d’autres termes, la nouvelle loi a déclenché et encouragé une hystérie politiquement correcte qui, même si elle reste (heureusement) sur le papier pour l’instant, coûte déjà cher aux citoyens en termes économiques et sécuritaires.
Mais souriez, cette loi subjective a son côté cocasse. Le Premier ministre Humza Yousaf, musulman d’origine pakistanaise, qui n’a rien d’un Ecossais de souche et qui avait soutenu ce projet de loi en son temps, est sous le feu des accusations. Selon la BBC, un grand nombre de ces dénonciations concernent un discours prononcé en 2020 par Humza Yousaf, alors secrétaire à la Justice, qui s’était plaint du trop grand nombre de Blancs occupant des rôles publics importants en Ecosse. La police écossaise a déclaré que les plaintes concernant le discours de M. Yousaf avaient été examinées à l’époque, qu’aucun crime n’avait été commis et qu’aucune mesure n’avait été prise. La nouvelle loi ne s’appliquera donc pas rétroactivement.
Mais sera un casse-tête assuré pour les policiers !
Francesca de Villasmundo
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