On dit que les écoles des pays nordiques sont particulièrement performantes. A la pointe de la technologie et surtout des nouvelles idées éducatives. Pourtant, il semblerait ques les écoles suédoises ne sont pas en aussi bonne forme que l’on a bien longtemps voulu nous le dire. La réalité n’est pas aussi dorée que l’on a bien voulu nous le faire croire. Les petits Suédois ne seraient pas si épanouis que cela à l’école. D’après une mère d’élève, interrogée par l’AFP, l’école ne tiendrait pas compte du fait que les enfants progressent de façon différente. Voulant tout niveler, l’école suédoise freine les meilleurs éléments sans pour autant permettre aux élèves ayant un niveau plus faible de progresser. Le nivellement par le bas a semble-t-il ses limites.
Ce malaise explique, en partie, le boom des écoles privés financés par l’Etat. Dans le privé, les effectifs ont progressé six fois plus vite que dans les écoles municipales entre 2011 et 2013. Si la mauvaise réputation du public a aidé à remplir les écoles privés, une mesure, lancé par l’Etat il y a 24 ans, y a également largement contribué. Il s’agit de la création d’une bourse que les parents peuvent utiliser pour financer l’établissement qu’ils souhaitent.
Si la mesure est intéressante, elle n’a cependant pas permis, en Suède de remonter le niveau des petits élèves, au contraire, dans des matières comme la lecture, les mathématiques et le calcul. Serait-il possible que la pédagogie prônée là-bas ne soit pas aussi bonne qu’on a longtemps bien voulu le dire ? Il faut dire que celle-ci semble pour le moins utopiste, du moins ce qu’en donne à voir une interview de Marianne Molander Beyer, maitre de conférences à l’université de Göteborg : « Le rôle principal de l’enseignant est d’aider l’élève à fortifier son « estime de soi ».
Autre problème pointé du doigt : le manque de professeurs qualifiés – de moins en moins d’étudiants désirent s’engager dans cette voie – et donc l’obligation de mettre des enseignants non qualifiés à certains postes. On pense immanquablement à ces apprentis enseignants français recrutés avec une moyenne au plancher, faute de meilleurs éléments.
Roxane Dulac
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