Roumen Radev, a été élu à une très large majorité (60%) président de Bulgarie sur un programme identitaire bien qu’il soit « général de l’OTAN formé aux États-unis ». Si la présidence a un rôle protocolaire en Bulgarie où la politique étrangère est définie par le gouvernement, cette élection pourrait cependant entrainer d’importants changements dans ce pays, actuel membre de l’Union européenne et ancien membre du Pacte de Varsovie. En effet l’élection du général Radev est un échec cinglant pour le très atlantiste et européiste chef du gouvernement, Boïco Borissov, qui a aussitôt annoncé sa démission, fidèle à ses menaces en cas d’échec de sa candidate: « Si les Bulgares désirent une crise politique, ils l’auront», a-t-il prévenu. Son mandat courait jusqu’en 2018, il l’a donc interrompu; si l’élection d’un nouveau président n’implique pas la formation d’un nouvel exécutif en Bulgarie, du fait de sa démission, c’est ce qui va arriver tout-de-même, suite à des législatives anticipées.
Ni le chantage, ni l’appui médiatique n’ont donc fonctionné auprès des électeurs, tout comme cela se vérifie régulièrement depuis quelques mois, dont le Brexit, et l’élection de Donald Trump, sont les éléments les plus emblématiques.
Boïko Borissov avait déjà du affronter des émeutes contre la corruption en 2013, avec une première démission de cet homme de Bruxelles qui avait été élu en 2009 seulement.
Dés le premier tour, l’ancien pilote et chef de l’armée de l’air Roumen Radev, avait créé la surprise en devançant la candidate de Boïko Borissov, en dépit d’un soutien médiatique intensif. Le nouveau président, sans étiquette, soutenu par le PSB, parti identitaire russophile, s’est déclaré favorable à une levée des sanctions européennes contre la Russie. Il estime par ailleurs, que « la Crimée est de fait russe ». Une opinion également partagée par le nouveau président américain, si on en croit ses déclarations. Mais c’est certainement contre l’immigrationisme islamique et la défense de l’identité chrétienne bulgare que le programme du candidat a été le plus porteur.
Radev succède à Rossen Plevneliev, issu d’un parti atlantiste pro-Union. Le président sortantde Bulgarie s’est distingué par des déclarations fracassantes hostiles à Vladimir Poutine. Face à cette gifle magistrale du peuple, Rossen Plevneliev accuse dans le quotidien autrichien Die Presse, Moscou de financer des mouvements hostiles à l’Union européenne. Les atlantistes semblent avoir sous-estimé les liens historiques et culturels très forts qui unissent la Bulgarie et la Russie.
les peuples: des troupeaux d’esclaves interchangeables et vagabonds détachés de toutes racines.
De son côté, au cours de sa campagne, Roumen Radev a lui-même rappelé être un «général de l’Otan formé aux États-Unis» et a même précisé que « l’appartenance à l’UE et à l’Otan n’a pas d’alternative». Ce général est après tout le mieux placé pour savoir combien l’OTAN et l’UE sont des pièges mondialistes inextricables pour réduire les peuples en troupeaux d’esclaves interchangeables et vagabonds détachés de toutes racines.
Les instituts de sondage qui, une fois encore se sont trompés sur l’issue de ce scrutin, ne se découragent pas et annoncent que Boïko Borissov reste favori pour remporter d’éventuelles législatives anticipées. Après tout, en suite de sa première démission en 2013, n’avait-il pas été réélu en 2014 ? Sauf que le vent de l’Histoire, si cher à la pensée progressiste, semble souffler en sens inverse ces derniers temps.
L’implantation militaire US dans le pays date de 2006
C’est en 2006 que Sofia et Washington ont conclu un pacte dans le domaine militaire. Le Pentagone a alors reçu les bases aériennes de Bezmer et de Graf Ignatievo, et un peu plus tard, le polygone de Novo Selo, près de la ville de Sliven. Des bases stratégiques sur la Mer Noire, en forme de provocation aux frontières de la Russie.
Washington promettait un renforcement de la la sécurité de la Bulgarie, et un développement des forces armées et de l’économie. Sofia attendait donc des millions de dollars pour l’utilisation provisoire de ses bases. Mais les promesses n’engageant que ceux qui les écoutent, selon Charles Pasqua. Aussitôt élu, Barack Obama avait convié à Washington Boïko Borissov, lui promettant un déblocage de fonds considérables à condition que la présence des troupes américaines deviennent permanentes, ce que Borissov accepta. Le déploiement du commandement militaire permanent de l’armée américaine s’est donc intensifié, et implanté sur de nouvelles aires. Mais les Américains ont alors fait prévaloir que « la liberté n’est pas gratuite ».
L’UE et son Grand remplacement, n’épargnent pas la Bulgarie
La Bulgarie ne sait plus comment arrêter la vague migratoire qui l’envahit depuis qu’Angela Merkel a lancé l’appel aux candidats à l’immigration à venir investir l’Union. La population enchaine les manifestations hostiles et les milices privées au Grand remplacement se multiplient ainsi que je le relatais dans un article du 23 octobre intitulé « la Bulgarie est-elle la « forteresse de l’Europe » contre les clandestins?«
Tous les ingrédients sont donc prêts pour un renversement de régime. La propagande intensive du camp mondialiste qui agite les peurs, fait de moins en moins peur. Est-il vraiment nécessaire d’être pro-russe pour renverser la table ? Ne suffit-il pas d’être intelligent ?
Après cela, Vladimir Poutine au nom de la Russie, a-t-il réellement besoin « de financer des mouvements hostiles à l’Union européenne » ? Selon les déclarations du président sortant de Bulgarie ? L’arrogance sans borne affichée sans complexe par les élites des commissions de Bruxelles et par les pouvoirs successifs des USA n’est-il pas la meilleure propagande de Moscou ?
emiliedefresne@medias-presse.info
Article de référence: Entre manifestations de masse et milices paramilitaires, la Bulgarie est-elle la « forteresse de l’Europe » contre les clandestins?
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