La mort est le grand tabou de notre époque qui, par une loi non écrite, a jeté son interdit sur elle. Car si le monde techno-industriel sait prolonger la vie des malades, il ne sait pas les aider à mourir.
La majorité des hommes craignent la mort comme le plus grand des maux. Mais n’est-ce pas là une peur irrationnelle semblable à celle de l’enfant qui juge de la bonté des choses selon son plaisir ou son déplaisir ?
N’est-ce pas parce que nous sommes habitués à vivre dans l’obscurité que nous craignons de la quitter pour une lumière inconnue ? Comment concilier la nécessité de mourir et ce désir de notre nature qui nous pousse à souhaiter vivre éternellement ? L’idéologie humaniste et matérialiste comme la culture hédoniste et scientiste sont radicalement incapables de nous dire la raison de la mort, ni ce qui arrivera après elle.
Il est donc bon d’enfreindre l’interdit en redonnant la parole à ces hommes qui, par le passé, ont parlé de la mort avec justesse : Démétrios Kydonès, savant laïc grec du XIVe siècle ; saint Augustin, Père latin du IVe siècle ; saint Thomas, docteur commun de l’Église du XIIIe siècle et saint Grégoire de Nysse, Père grec du IVe siècle.
Ce petit recueil de philosophie et de théologie devrait être remboursé par la Sécurité Sociale tant les enseignements qu’il contient sont nécessaires à la santé psychique des hommes. Au fil des pages, le lecteur se libérera du tabou pathogène moderne. Il saisira peu à peu que non seulement la mort n’est pas à craindre mais qu’elle est à accepter et qu’elle devrait même être désirée, comme une fleur désire son fruit…
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