La rhétorique est parfaitement synchronisée. C’est d’abord le Général Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, qui, dans un entretien au journal La Croix, a affirmé d’un ton martial : « La nation est prête à des sacrifices pour défendre ce qui lui est cher ».
C’est ensuite Emmanuel Macron qui, à chaque discours prononcé dans le cadre des commémorations des quatre-vingts ans du Débarquement en Normandie, exploite le sacrifice des soldats de la seconde guerre mondiale pour annoncer en termes à peine voilés le sacrifice des Français qui sera demandé demain pour l’Ukraine. Devant quelques anciens combattants et des détachements militaires, Emmanuel Macron a le culot de déclarer : « Vous rappelez que nous sommes prêts à consentir aux mêmes sacrifices ». L’utilisation du nous a de quoi faire grincer les dents. Car ce n’est certainement pas Emmanuel Macron, ni même le Général Schill, qui se sacrifieront. Si Macron va jusqu’au bout de son plan absurde, ce sont des quantités de soldats français qui reviendront d’Ukraine dans un cercueil pour une guerre qui n’est pas la leur et que les Ukrainiens eux-mêmes cherchent à tout prix à éviter de devoir faire.
Pierre-Alain Depauw
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