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Du concile Vatican II au Synode sur l’Amazonie, un Pacte des Catacombes renouvelé pour une apostasie consommée

Une ligne rouge aux contours verts, le rouge des marxistes et autres révolutionnaires progressistes devenu le vert des ayatollahs de l’écologie tyrannique à la Greta Thumberg, relie le concile Vatican II à l’actuel Synode sur l’Amazonie. « Ce Synode sur l’Amazonie est un fruit de Vatican II, affirme d’ailleurs le cardinal Hummes, nommé par le pape François comme rapporteur général de ce Synode dont il est un des artisans les plus actifs. 

En 16 novembre 1965, quelques jours avant la clôture du second concile du Vatican, 40 pères conciliaires, parmi les plus modernistes et progressistes de l’époque et les plus influents au Concile, tel le cardinal Suenens, firent « serment de mettre les pauvres au cœur de leur action pastorale » et s’engagèrent à vivre dans la pauvreté, à « renoncer à tous les symboles, aux biens matériels et aux privilèges du pouvoir » (Vatican Insider), dans une chapelle des Catacombes de Domitille, à Rome. Ce fut le Pacte des Catacombes, d’inspiration marxiste, intitulé « Pacte pour une Église Servante et Pauvre », qui donnera naissance, quelques années plus tard, à la Théologie de la Libération vantant une Église des pauvres, populaire, idéologique, instituant une lutte des classes au niveau ecclésial, et en opposition à une Église hiérarchique ; un Pacte des Catacombes dont certains voient la réalisation concrète dans le pontificat de François.

Le 20 octobre dernier, 54 ans plus tard mais en ce même lieu, dans les Catacombes de Domitille, le Pacte des Catacombes a été solennellement renouvelé par une quarantaine d’évêques présents à Rome pour le Synode sur l’Amazonie. Intitulé cette fois-ci « Pacte des Catacombes pour la Maison Commune. Pour une Église au visage amazonien, pauvre et servante, prophétique et samaritaine« , il est aussi marxisant que le premier mais en se faisant le relais de la nouvelle dictature de la pensée post-moderne qui est écologique. Tout en insistant sur « cette option préférentielle pour les pauvres », ce pacte s’offre des accents panthéistes en s’engageant pour « une écologie intégrale dans laquelle tout est interconnecté, le genre humain et toute la création car tous les êtres sont filles et fils de la terre et sur eux plane l’Esprit de Dieu (Gen 1,2) » et prône ouvertement le syncrétisme religieux, fils du relativisme de Vatican II et des réunions inter-religieuses d’Assise, en « accueillant et valorisant la diversité culturelle, ethnique et linguistique dans un dialogue respectueux avec toutes les traditions spirituelles ».  

Cet événement qui relie deux dates clés de la « nouvelle Église » conciliaire, comme l’appelait Mgr Lefebvre, la clôture de ce concile Vatican II dont elle est née et la tenue de ce Synode bergoglien sur l’Amazonie, ultime étape du chemin progressiste et évolutionniste conciliaire pour imposer aux catholiques une religion nouvelle, avec ses nouveaux sacrements, sa nouvelle liturgie, ses nouveaux dogmes anthropocentriques et cosmiques, son nouveau catéchisme, ses nouveaux saints, sa nouvelle discipline ecclésiastique et son a-moralité, fut présidé par le cardinal Hummes qui a célébré dans la chapelle des catacombes « l’Eucharistie du Pacte » « acte d’amour cosmique » !

« Le pacte sociopolitique des années soixante est devenu le pacte socio-cosmique de l’époque de Greta Thunberg » souligne, fort justement, l’historien italien Roberto De Mattei qui, revenu de ses illusions sur une possible herméneutique de la continuité entre le concile Vatican II et la Tradition, conclut son analyse sur ce Pacte, et nous lui laisserons le dernier mot :

« La Révolution avance, mais comme toute Révolution, elle est destinée à dévorer ses enfants. Pour l’instant, les victimes sont les girondins, qui se sont bercés de l’illusion de faire la distinction entre Vatican II et ses mauvais interprètes. À qui le tour, demain ? L’herméneutique de la continuité a déjà été tentée par les libéraux pendant la Révolution française pour combattre 1793 au nom de 1789, mais le résultat fut la terreur. Et face à l’avancée de la Terreur, seule la Contre-Révolution est possible. « Mais la contre-révolution – dit le comte Joseph de Maistre – n’est pas une révolution de sens opposé, c’est le contraire de la révolution » (Considérations sur la France, in Oeuvres Complètes). »  

Francesca de Villasmundo


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