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Du Concile Vatican II à la franc-maçonnerie : Bernard Besret, un « théologien » soixante-huitard

Le blog franc-maçon Hiram fait cette annonce :

La Grande Loge Territoriale d’Ile de France Les Bâtisseurs N°6 du OITAR organise le samedi 29 avril à 14h30 au temple maçonnique d’Ivry une Tenue Blanche Ouverte au cours de laquelle sera projeté le film d’Eric Castanet « Les portes de la conscience ». La projection sera suivie d’un débat avec le théologien Bernard Besret.

 

Le « théologien » Bernard Besret ? Qui est donc ce « théologien » venant débattre en loge maçonnique ?

Bernard Besret, né en 1935 sous le nom de Jean-Claude Besret, fut autrefois  moine prieur de l’abbaye cistercienne de Boquen, de 1964 à 1969. On l’appelait alors  « Dom Bernard ». Mais il a célébré sa dernière messe à Boquen le 26 octobre 1969, destitué par l’Eglise catholique !

Comment en était-il arrivé là ?  Devenu docteur en théologie en 1960, à une époque où la déviance doctrinale était déjà largement propagée, il avait été profondément marqué par les cours de dogmatique de Dom Cipriano Vagaggini qui insistait sur la nature historique du christianisme et relativisait ses éléments proprement doctrinaux.

Mais c’est à l’ouverture, en 1962, des travaux du concile Vatican II, que Bernard Besret commence un travail de sape en devenant conseiller théologique de plusieurs évêques belges et français. Gagné à l’idéologie de la subversion, il en fait preuve dès qu’il devient prieur à l’abbaye de Boquen. Son premier geste est symbolique : il supprime les clés du monastère et déclare en faire un lieu d’accueil, de réflexion et de dialogue pour tous, qu’ils suivent ou non les règles de l’Eglise.

De nombreux étudiants viennent y participer à  des discussions sur la sexualité, la contraception, la place des prêtres. Bernard Besret transforme le monastère en une sorte de laboratoire pour la réforme de la vie monastique selon idées de mai 68 !

Le 10 mai 1969, Dom Bernard organise une fête. Lors du discours d’accueil, il dit sa volonté de faire des monastères « des centres de construction du peuple chrétien » et affirme « que le célibat comme l’ascèse et la prière doivent être choisis en fonction de notre aptitude à l’amour […] chaque fois que sous prétexte de religion nous voulons imposer un carcan à la vie privée, domestique ou professionnelle de l’homme, nous allons à l’opposé de la libération que le Christ est venu apporter ». Bernard Besret ou l’évangile selon saint Marx… Il veut aussi substituer aux règles monastiques traditionnelles les « expériences » d’une association ouverte sur le monde. Vous imaginez ce que cela signifie dans l’esprit soixante-huitard du moment, fait de subversion et de révolution sexuelle.

Médiatisé, il propose que les prêtres puissent bénéficier d’une année sabbatique pour réfléchir à leur engagement face au célibat. Le lendemain, le discours est reporté en première page de Ouest-France. Le scandale devient trop évident. son éloignement progressif des dogmes de la foi chrétienne entraînent, d’une part, le désaveu de la hiérarchie catholique (il est déposé de sa charge de prieur en 1969).

On retrouve Bernard Besret quelques années plus tard, se déclarant franc-maçon (au Grand-Orient de France), et exerçant diverses missions au service de l’État, notamment au sein de la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette.

En 1997, il fait un premier voyage en Chine et s’intéresse au taoïsme. Après une contribution à la création du musée scientifique et technique de Shanghai/Pudong, il organise des voyages culturels en Chine et crée en 2010, avec Zhu Ping Ping, un centre de culture traditionnelle chinoise sur la montagne taoïste de Qiyun Shan, dans la province du Anhui en Chine.

Voilà le « théologien » qui refait surface en loge maçonnique…

 

 

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