Vendredi 31 août, à 17h30 le dirigeant de la République de Donetsk dans le Donbass, Alexandre Zakhartchenko, et le commandant en chef de son armée, a été assassiné suite à un attentat. Il avait jusque-là échappé à 7 autres attentats. Suite à ce crime les autorités russes s’interrogent sur les accords de Minsk et demandent une réaction de la communauté internationale. Mais en parcourant la presse française, il est clair qu’il ne faut attendre aucune condamnation de Kiev, bien que cet attentat ait été dénoncé par un député ukrainien comme ayant été commandité par Kiev. Bien au contraire l’abominable propagande mensongère qui depuis la tuerie organisée sous faux drapeau de la place Maïdan, le mensonge continue de masquer la vérité. La DNR attend de la Russie qu’elle réagisse. « En se rendant à la cérémonie organisée en l’honneur de la mort du grand artiste né dans le Donbass, Kobzon, devenu ensuite député de la Douma russe, Zakhartchenko a été victime d’un attentat. Grièvement blessé, transporté à l’hôpital, il y est décédé. » Indique NRT24
Vladimir Poutine, visant Kiev: «Ils comptent mettre les gens du Donbass à genoux, mais ils ne réussiront pas»
«J’espère que les commanditaires et les auteurs de ce crime seront punis comme ils le méritent», avait commenté la veille Vladimir Poutine. Le chef d’Etat russe avait en effet estimé que le meurtre d’Alexandre Zakharchenko prouvait «que ceux qui ont choisi la voie de la terreur, de la violence et de l’intimidation» ne voulaient pas chercher une solution politique pacifique au conflit pour lequel Kiev admettait en juillet 2017 l’absence de preuves de la présence de l’armée russe. «Ils comptent sur la déstabilisation de la situation et veulent mettre les gens du Donbass à genoux, mais ils ne réussiront pas», avait-il affirmé dans un communiqué publié sur le site du Kremlin. Présentant ses condoléances aux habitants de Donetsk, Vladimir Poutine avait en outre qualifié Alexandre Zakharchenko de «véritable leader populaire» et de «personne courageuse et déterminée». Source
Le ministère russe des Affaires étrangères a également qualifié le meurtre d’Alexandre Zakhartchenko d’attentat terroriste. Les autorités russes se sont déclarées prêtes à accorder leur assistance dans l’enquête.
Faut-il voir un lien de cause à effet dans le fait que « Quelques 50 snipers étrangers sont arrivés sur les positions des militaires ukrainiens sur l’axe Marioupol, dans le Donbass, a annoncé ce vendredi 24 août Edouard Bassourine, chef adjoint du commandement opérationnel de la République populaire autoproclamée de Donetsk, se référant aux données de reconnaissance » ?
Selon lui, les équipes de reconnaissance ont détecté ces snipers non loin d’une localité contrôlée par Kiev et tous parlaient «une langue étrangère ressemblant à l’arabe». Indiquait le 24 août dernier Sputnik
Un député ukrainien dénonce un attentat commandité par Kiev
Les autorités ukrainiennes traitent les défenseurs du Donbass de « terroristes », c’est ainsi qu’il faut comprendre le sens de l’intervention de ce député de la Rada: «[Il faut] dire ouvertement que ce n’est pas le FSB [services spéciaux russes] qui neutralise « les terroristes » mais nous-mêmes. On ne mène pas de dialogue avec « les terroristes » nulle part dans le monde et nous ne le ferons pas ici non plus. Il a été neutralisé par nos services spéciaux», a-t-il déclaré tout en appelant Kiev à revendiquer l’attentat contre le chef de la RPD.
Un cortège de 120 000 personnes a rendu hommage à Alexandre Zakharchenko
Photo: Malgré la menace des attentats, la foule défile devant le théâtre de la ville, non loin du lieu de l’attentat meurtrier. En plus du chef d’État assassiné, 11 autres personnes sont à l’hôpital.
Les funérailles officielles d’Alexandre Zakharchenko ont réuni près de 120 000 personnes dans le centre ville de Donetsk. Portant des fleurs et des drapeaux de la République populaire de Donetsk, elles ont rendu hommage à leur leader. Le 2 septembre 2018, près de 120 000 personnes se sont massées dans le centre-ville de Donetsk pour rendre hommage à Alexandre Zakharchenko, leader de la République populaire de Donetsk (RPD), Etat sécessionniste autoproclamé le 7 avril 2014. Pour ses funérailles officielles, la dépouille d’Alexandre Zakharchenko a été exposée dans le hall du Théâtre de l’opéra académique d’Etat, non loin du Cafe Separ, où il a été tué lors d’une explosion dont la responsabilité a été attribuée par la diplomatie russe à Kiev. Source
La république de Donesk doit devenir la Petite Russie
M. Zakharchenko était natif de Donetsk et c’est pour sa ville qu’il a risqué de si nombreuses fois sa vie et qu’il l’a finalement donnée. Un an avant sa mort, le jeune chef de la République de Donetsk (42 ans) avait annoncé vouloir parvenir à la création d’un État indépendant en trois ans. Alexandre Zakharchenko avait proposé le 18 juillet dernier l’instauration d’une période de transition de trois ans pour la création d’un nouvel État appelé Malorossia (Petite Russie), afin de mettre une fin au conflit avec l’Ukraine. Ce chef charismatique doué tant en politique qu’en questions stratégiques et militaires, aimé du peuple, était craint par Kiev qui espère déstabiliser la petite république et profiter de ce moment de désarroi espéré pour tenter une opération armée. En effet des forces militaires ukrainiennes seraient en train de préparer une offensive dans le Donbass, a déclaré ce samedi le chef adjoint du commandement opérationnel de la RPD, Édouard Bassourine.
«Ayant lâchement tué notre chef, le héros de la République populaire autoproclamée de Donetsk Alexandre Zakhartchenko, la junte ukrainienne s’est prise pour une puissance militaire invincible et a commencé a préparer activement une offensive», a-t-il déclaré ce samedi, s’adressant aux journalistes.
Il a précisé que la création de Malorossia serait soumise à un référendum, et soulignerait le statut de non-aligné du nouvel Etat, fixant comme objectif la restauration des liens avec la Russie. Source
Le meurtre d’Alexandre Zakhartchenko réduit à néant le sens des accords de Minsk destinés à mettre fin au conflit dans le Donbass, a estimé le président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Viatcheslav Volodine: «L’assassinat du chef de la RPD anéantit l’esprit des accords de Minsk. Cela relève de l’arbitraire absolu, qui réduit à néant toutes les tentatives entreprises par la Russie et la communauté internationale pour arrêter la guerre dans le sud-est de l’Ukraine», a-t-il déclaré face aux journalistes.
Zakharchenko mort, le Donbass continuera de vouloir son intégration à la Russie
La DNR s’interroge sur l’opportunité de vouloir poursuivre les accords de Minsk alors que les attentats contre les dirigeant des république de Donetsk et de Lougansk s’enchainent sans répit dans l’indifférence absolue de l’UE et de la communauté internationale:
Après ce nouvel attentat contre le dirigeant de DNR, Dmitri Trapeznikov, ancien vice-président du Conseil des ministres, a été nommé par intérim. Il a immédiatement déclaré que le cours politique choisi par Zakharchenko ne serait pas remis en cause, que le Donbass chercherait toujours à affermir son indépendance par rapport à l’Ukraine et être intégré dans la Fédération de Russie.
En Russie, plusieurs voix s’élèvent pour s’interroger sur l’intérêt de ces accords de Minsk si ouvertement violés par l’Ukraine. Car pour DNR comme pour la Russie, cela ne fait aucun doute que Kiev tente de déstabiliser la situation intérieure par ces séries d’attentats. Plusieurs personnes ont été interpellées suite aux faits et confirment cette version, évidemment démentie par l’Ukraine.
Le sénateur Klintsévitch déclare que cet attentat est une tentative de totale remise en cause des accords de Minsk par l’Ukraine. Le président de la Douma, Volodine, estime que cet attentat réduit à néant le sens des accords de Minsk. Position également tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a déclaré que ce qui se passe remet en cause le caractère sans alternative des accords de Minsk tel que le comprend la communauté internationale.
Il est effectivement possible, pour la rhétorique, de demander aux pays garants des accords de Minsk de s’exprimer, à l’OSCE ou encore à d’autres, cela ne changera rien. Ils ne reconnaîtront jamais publiquement la responsabilité de l’Ukraine dans la violation systématique des accords de Minsk.
Par exemple, une trêve vient encore d’être conclue pour la rentrée scolaire et quelques heures plus tard, l’armée ukrainienne a repris les tirs en direction des villages de Kommintern et de Nikolaevka, ce qui a, par exemple, conduit à blesser une personne âgée au ventre et sur le dos. Le bombardement de sa maison entre-t-il dans le cadre des accords de Minsk?
L’explosion qui a été fatale au chef de la RPD s’est produite vendredi à Donetsk, à proximité de la résidence d’Alexandre Zakhartchenko. M. Zakhartchenko a été tué et le ministre des Finances de la RPD, Alexandre Timofeïev, blessé. Le conseiller de Zakhartchenko, Alexandre Kazakov, a déclaré que les autorités de la RPD considéraient l’explosion comme un attentat. Un deuil de trois jours a été décrété dans la République. Source Novo rossia Today
Les Forces spéciales ukrainiennes seraient derrière le meurtre du dirigeant de la République populaire autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, à en croire les déclarations auprès de Sputnik de son conseiller, Alexandre Kazakov.
«Oui, ce sont elles [les Forces spéciales ukrainiennes, ndlr], car ceux qui ont été interpellés ont fourni des témoignages revendicatifs», a-t-il précisé. «Nous pourrons communiquer prochainement le nom du dirigeant du groupe ainsi que de l’officier superviseur de cette structure», a-t-il conclu. Selon Sputnik
Voir aussi: Sévère mise-en-garde de la Russie qui est prête à réagir à une nouvelle frappe en Syrie
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