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Trump a obtenu une trêve à Gaza, annoncée par Biden et Blinken
Trump a obtenu une trêve à Gaza, annoncée par Biden et Blinken

Donald Trump annonce un cessez-le-feu. Biden le suit, mais ce n’est que du théâtre. La droite messianique est furieuse contre le futur président américain qui a réussi à faire plier Netanyahu

L’accord de cessez-le-feu pour Gaza signe une victoire de Donald Trump avant même son investiture le 20 janvier prochain. Le sujet étant complexe, MPI a décidé de relayer un article paru sur le blog italien de géopolitique Piccole Note qui analyse la situation avec un regard impartial et réaliste.

« Trump a annoncé l’accord sur Gaza avant tout le monde, revendiquant ainsi, certainement pas de manière illégitime, le mérite de l’accord. En fait, l’annonce ultérieure et exultante de Biden, qui est apparu devant les micros avec Tony Blinken et la vice-présidente Kamala Harris, n’était qu’un théâtre, une tentative maladroite d’échapper à sa responsabilité dans les crimes commis contre la population palestinienne en combinaison avec l’alliés Tel-Aviv.

L’expression de Blinken et le rôle de Trump

« Le visage flou du secrétaire d’État lors de la conférence de presse a mis en évidence, plus que d’autres détails, comment la trêve obtenue par Trump a été obtenue malgré les tentatives de l’administration américaine actuelle de poursuivre la guerre sous la future présidence.
Plutôt que le faible et objet de chantage Biden, vaincu par les vicissitudes de son fils Hunter, ceux qui ont supervisé le massacre des Palestiniens par Israël sont le conseiller à la sécurité nationale Jacob (Jake) Sullivan et, surtout, Tony Blinken, la marionnette d’Hillary Clinton qui exerce toujours une influence, décisive au sein du Département d’État grâce à son précédent mandat.

« Mais cela semble désormais appartenir au passé, et la trêve paraît désormais être une affaire conclue, au-delà des tentatives de dernière minute de Netanyahu pour la ruiner une énième fois en essayant de tirer parti des prétendues volte-face du Hamas par rapport aux accords signés. D’où le retard dans la ratification de l’accord par le gouvernement israélien, qui devrait pourtant à terme le mettre en œuvre.

Netanyahu a fait échouer les accords précédents

« Il est bien connu que c’est Netanyahu qui a fait échouer les accords précédents, et non le Hamas, comme aimaient le dire les hommes politiques et les médias proches de la « hasbara » (terme israélien qui renvoie aux stratégies de communication et de propagande de l’État d’Israël à destination de l’étranger, ndlr) israélienne. Hamos Arel l’a réitéré aujourd’hui dans Haaretz , cela a été publiquement et fièrement revendiqué hier par le conseiller israélien à la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui s’est approprié les échecs précédents, même si son obstructionnisme aurait été inutile sans le soutien de Netanyahu.

« Le titre de l’article d’Arel susmentionné est très intéressant pour comprendre ce qui s’est passé : « Comment Trump a effrayé Netanyahu pour qu’il accepte un accord de cessez-le-feu avec le Hamas ». C’est le sous-titre significatif : « Cynique, réticent, craintif : Benjamin Netanyahu, qui a rejeté le même accord d’otages lorsque l’administration Biden l’a proposé il y a des mois, est désormais contraint de faire des concessions de grande envergure » (en gras, c’est nous).

« L’ancien diplomate israélien Alon Pinkas s’est montré incisif en déclarant à CNN : « Si vous vous demandez ce qui a changé la donne et ce qui a poussé Netanyahu à dire oui après plusieurs mois de résistance, c’est le facteur Donald Trump ».

La droite messianique qui veut le Grand Israël contre Trump

« Le titre de l’article d’Arel fait écho à un autre article de Haaretz, intitulé : « L’extrême droite israélienne réalise maintenant que Trump n’est pas le sauveur qu’elle imaginait. » À tel point que de vives critiques ont été émises contre le futur président dans cette sphère politique.

« (…)

« Cela dit, malgré l’initiative énergique de détente, il sera difficile pour le futur président de contrer la poussée en faveur du Grand Israël, même si, dans cette action, il pourrait profiter de l’intérêt de Tel-Aviv pour la finalisation des accords d’Abraham.

« Le fait est que le Grand Israël, une perspective qui n’envisage pas la naissance d’un État palestinien, peut coexister, voire se renforcer, grâce à ces Accords. Tout repose donc sur la fermeté de l’Arabie Saoudite, décisive pour le succès des Accords, pour maintenir la barre stable dans un échange entre la normalisation des relations avec Israël et la naissance de la Palestine, position sur laquelle elle s’est tenue pendant le « Génocide palestinien » (c’est ainsi que le prince héritier saoudien a défini les horreurs commises à Gaza).

Le Grand Israël, une perspective qui n’envisage pas la naissance d’un État palestinien

« Il est probable que Trump, qui entretient des relations privilégiées avec les Saoudiens, tentera de tirer parti de la position de Riyad pour convaincre Netanyahu et ses nombreux associés d’accepter des conseils plus indulgents, mais l’issue reste incertaine, d’où l’incertitude pour l’avenir des Palestiniens à la fois de Gaza et de Cisjordanie, cette dernière étant la cible des forces messianiques ultra-orthodoxes, pour qui l’acquisition de la Judée et de la Samarie reste un objectif indispensable. La possibilité que le massacre à Gaza reprenne est donc un risque réel, mais en attendant il y a le répit accordé par cette oasis de trêve.

« (…) Le présent voit la fin, sauf événements tragiques et imprévus de dernière minute, du massacre palestinien, qui, même après l’annonce de la trêve, a dû subir la morsure des bombes : 80 personnes sont mortes en cette fin féroce du conflit (ils ont dû être tués en fêtant la fin des bombardements…).

« Permettez-nous de commenter en marge : la trêve a été annoncée le jour où l’Église commémore Saint Côme le Mélode (c’est-à-dire l’auteur de mélodies), évêque de Mayuma près de Gaza. Une coïncidence temporelle… »

Francesca de Villasmundo

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