TRUMP 

Finalement, Donald Trump a gagné et deviendra le 45ème président des Etats-Unis d’Amérique. Sa victoire est même très large, et à l’inverse des « prédictions » sondagières, qui annonçaient l’élection de Hillary Clinton. Mais peut-on encore parler de « prédictions » ? D’élections en élections, ces sondages ressemblent de plus en plus à des tentatives de manipuler les électeurs, en les intoxiquant avec de fausses informations, destinées à profiler le résultat dans un sens prédéterminé.

La victoire de Donald Trump est donc en premier lieu une défaite du Système, de l’oligarchie spoliatrice et de leurs médias, qui sont les chiens de garde de la pensée unique.

Nous, Français, nous n’avions rien à espérer d’une victoire de Hillary Clinton, dépravée, malade et belliciste. Nous n’avions au contraire rien à perdre en cas de victoire de Donald Trump. Sa victoire est donc tout à fait positive, même si les problèmes dans le monde sont considérables. Où que l’on pose les yeux, il n’y a guère d’endroit où les choses se passent bien.

Il semble également évident qu’une partie de l’Etat profond des USA protégeait et défendait Donald Trump, en révolte contre la folle géopolitique guerrière du clan Clinton-Obama-néoconservateurs, cette espèce de mafiovirus, que Donald Trump a proposé de mettre en prison pendant la campagne électorale. Cette folle géopolitique a non seulement détruit plusieurs Etats plus ou moins stables : Ukraine, Libye, Irak, mais aboutit même à des situations effarantes où les mercenaires de la CIA et du Pentagone finissent par se tirer les uns sur les autres en Syrie.

La victoire de Donald Trump est aussi une défaite des mensonges économiques. Dans un précédent article, j’avais indiqué à quel point le calcul du PIB des USA paraissait totalement bidonné, d’environ 50%. En théorie, le PIB des USA serait de 17 947 milliards de dollars US en 2015. D’après le nombre de chômeurs et d’actifs, j’avais estimé que le PIB réel était plutôt de 9 700 milliards de dollars. Récemment, un économiste américain a recalculé le PIB et l’inflation comme on le faisait à l’époque de Ronald Reagan et a conclu que 60% du PIB actuel des USA est fictif. Cela va encore plus loin que mon calcul. Avec un tel taux de bidonnage, au lieu d’être à 17 947, le PIB n’est plus qu’à 7 179 milliards de dollars US.

La victoire de Donald Trump est aussi une victoire de tous les laissés-dans-le-caniveau de la mondialisation soi-disant heureuse voulue par une certaine oligarchie, totalement égocentrique.

La carte électorale des USA montre le rejet massif de la mafia élististe incarnée par Hillary Clinton. Les Américains n’en peuvent plus, n’en veulent plus.

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Le classement mondial des PIB

En théorie, le classement des pays est le suivant, en milliards de dollars US (2015) : 

  1. États-Unis 17 947 (ce chiffre est assurément faux)
  2. Chine 10 983 (on ne sait pas trop quoi penser de ce chiffre)
  3. Japon 4 123 (le Japon a sa propre monnaie)
  4. Allemagne 3 358 (logiquement, l’euro est sous-évalué de 15% p/r au Mark)
  5. Royaume-Uni 2 849 (le RU a sa propre monnaie)
  6. France 2 421 (logiquement, l’euro est sur-évalué de 10% p/r au Franc)
  7. Inde 2 091 (l’Inde a sa propre monnaie)
  8. Italie 1 816 (logiquement, l’euro est sur-évalué de 30% p/r à la Lire)
  9. Brésil 1 773 (le Brésil a sa propre monnaie)
  10. Canada 1 552 (le Canada a sa propre monnaie)
  11. Corée du Sud 1 377 (la Corée du Sud a sa propre monnaie)
  12. Russie 1 325 (la Russie a sa propre monnaie)
  13. Australie 1 224 (l’Australie a sa propre monnaie)
  14. Espagne 1 200 (logiquement, l’euro est sur-évalué de 30% p/r à la Peseta)
  15. Mexique 1 144 (le Mexique a sa propre monnaie)

Si on recalcule les PIB en fonction des parités implicites de l’Euro, et avec le niveau probable des USA, le nouveau classement est le suivant :

  1. Chine 10 983 (on ne sait pas trop quoi penser de ce chiffre)
  2. États-Unis (-1 place) environ 8 000 (au lieu de 17 947)
  3. Japon 4 123 (=)
  4. Allemagne 3 861 (+15%)
  5. Royaume-Uni 2 849 (=)
  6. France 2 179 (- 10%)
  7. Inde 2 091 (=)
  8. Brésil 1 773 (=)
  9. Canada 1 552 (=)
  10. Corée du Sud 1 377 (=)
  11. Russie 1 325 (=)
  12. Italie (-4 places) 1 271 (-30%)
  13. Australie 1 224 (=)
  14. Mexique 1 144 (=)
  15. Espagne (-1 place) 840 (-30%)

L’idée que la France ferait plus ou moins jeu égal avec le Royaume-Uni, comme certains milieux médiatico-politiques socialo-parisiens se plaisent à rêver, est une fiction totale. La réalité est que le PIB de la France calculé en Francs (et non plus en Euros sur-évalués) est décroché significativement vers le bas, pratiquement de 30%, par rapport à nos voisins d’outre-Manche. Et la situation peut difficilement s’améliorer tant que nous resterons dans l’Euro.

D’autre part, l’Espagne est talonnée par l’Indonésie (16ème), une fois la monnaie remise en ordre.

On ne sait pas très bien qui est premier des USA ou de la Chine. Mais le classement est encore plus intéressant quand on calcule le PIB par habitant. Le calcul se complique un peu, car certains petits pays ont un PIB modeste en raison de leur faible population, mais leur PIB / habitant est très élevé. Cela perturbe fortement le classement. Les mastodontes sont dépassés par les petits pays efficaces.

Le classement du PIB par habitant est le suivant (en milliers de dollars US par habitant) :

  1. Qatar (+49 places) 83,5 (petit pays privilégié)
  2. Suisse (+17 places) 80,1 (petit pays privilégié)
  3. Norvège (+25 places) 74,9 (petit pays privilégié par le pétrole)
  4. Singapour (+34 places) 53,5
  5. Danemark (+31 places) 51,7
  6. Irlande (+37 places) 51,7
  7. Australie (+6 places) 50,6
  8. Suède (+15 places) 49,8
  9. Allemagne (-5 places) 47,1
  10. Autriche (+20 places) 44
  11. Royaume-Uni (-6 places) 43,8 
  12. Pays-Bas (+7 places) 43,4
  13. Canada (-3 places) 42,9 
  14. Finlande (+30 places) 42,5
  15. Belgique (+11 places) 40,6
  16. Émirats arabes unis (+15 places) 38,5
  17. Hong Kong (+22 places) 37,7
  18. Israel (+17 places) 34,8
  19. France (-13 places) 32,7
  20. Japon (-17 places) 32,5
  21. Corée du Sud (-21 places) 27
  22. États-Unis (-21 places) environ 24,7 (au lieu de 55,4)
  23. Taiwan (-1 place) 22,3 
  24. Arabie saoudite (-4 places) 21,1
  25. Italie (-17 places) 20,9 (Euros corrigés)
  26. Portugal (+20 places) 19,3 (Euros non corrigés)
  27. Grèce (+20 places) 18,1 (Euros non corrigés)
  28. Espagne (-14 places) 18,1 (Euros corrigés)

Que conclure quant aux USA ?

Taiwan est un pays intéressant, car il a quasiment le même rang en PIB absolu (22ème) qu’en PIB par habitant (23ème). Ce pays est donc en quelque chose une ligne de partage, entre les plus efficaces et les moins performants, par rapport à leur population.

En théorie, avec le PIB bidonné, les USA seraient parmi les pays majeurs. Le bidonnage a sans doute là son origine : faire croire que les USA jouent encore dans la cour des grands. Mais, avec le chiffre rectifié, les USA sont au niveau de Taiwan, et à peine au dessus de l’Italie ou de l’Espagne.

Donald Trump, qui voudrait « make American great again » hérite d’un pays qui est complètement déclassé, en terme d’efficacité technico-économique. Concrètement, les USA (24,7) ressemblent plus à l’Italie (20,9) ou à l’Espagne (18,1) qu’au noyau riche de l’Europe rhénane et germanique, qui évolue entre 40 et 50, soit presque le double des USA.

Cela confirme les sombres constats qu’Emmanuel Todd avait faits dès 2001, dans son livre « Après l’Empire ». Donald Trump va-t-il être le 1er président américain post-impérial ?

Incidemment, depuis 2000, aux USA, 547 banques ont fait faillite. La liste est ici.

Parmi les pays majeurs, certains tiennent sensiblement leur rang : Allemagne (-5 places), Royaume-Uni (-6 places), Canada (-3 places). Ce sont eux les vraies puissances actuelles.

Les autres sont nettement plus décrochés : France (-13 places), Japon (-17 places), Corée du Sud (-21 places), États-Unis (-21 places), Italie (-17 places), Espagne (-14 places), etc.

Malheureusement, nous Français, nous ne sommes pas parmi les mieux placés. Nous sommes avec les ex-puissances en déclin, qui ont leurs heures de gloire autrefois. Même si la Corée du Sud est plus un pays émergeant qu’un pays en déclin.

On comprend aussi très bien le Brexit. Pourquoi faudrait-il que l’élite anglaise aille se perdre dans une Union Européenne soviétique ? Alors que le Royaume-Uni a pour horizon la planète entière, et se porte très bien, avec sa propre monnaie et une place financière de premier plan à Londres.

L’Euro, cette machine à détruire l’Europe du sud

Parmi les points que les électeurs réputés « à droite » ont le plus de mal à comprendre, il y a l’Euro. Beaucoup n’ont toujours pas compris que des pays aussi différents que l’Italie, la France ou l’Allemagne ne peuvent pas avoir la même monnaie, parce que la structure et les acteurs économiques de tous ces pays sont différents. Sinon, pourquoi ne pas avoir aussi l’Euro à Taiwan, en Australie ou dans les Emirats Arabes Unis, si la seule chose qui compte était d’avoir un niveau de développement économique ou de PIB comparable ?

Concrètement, l’Euro est notoirement trop fort pour la France (d’environ 10%), pour l’Italie et l’Espagne (d’environ 30%, peut-être plus), et sous-évalué pour l’Allemagne (d’environ 15 à 20%). Le résultat concret de cette situation est un avantage concurrentiel permanent entre l’Allemagne et l’Europe du sud, qui aboutit ni plus ni moins qu’à drainer la richesse vers l’Allemagne.

Si on prend le cas de l’Italie, le PIB de l’Italie est revenu au chiffre de l’an 2000, à cette différence près qu’en 2000, le PIB de l’Italie était dans sa propre monnaie convertie en Euros, alors qu’en 2016, l’Euro est 30% sur-évalué par rapport à ce que serait la Lire. Concrètement, cela signifie que le PIB de l’Italie est en réalité inférieur de 30% à ce qu’il était en l’an 2000. On mesure ainsi toute la catastrophe et la destruction économique provoquée par l’Euro.

Un PIB inférieur à 30% à ce qu’il était a pour conséquence les fameux emprunts non-performants. C’est-à-dire que certaines banques ont prêté de l’argent à des acteurs économiques qui ont disparu. Sans surprise, le résultat pratique de cette situation est qu’une partie du secteur bancaire italien est gravement menacé de faillite.

Les Italiens ont bien compris que l’Euro est une machine à détruire et à drainer la richesse vers l’Allemagne. Mais ils sont enfermés dans le carcan de l’Union Européenne, et en plus submergés de soi-disant « migrants », que l’OTAN transforme de l’Afrique vers l’Europe.

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La situation de la France n’est pas meilleure. Ci-dessus, on voit très bien l’effet de l’Euro, qui concentre la richesse et le PIB par habitant sur l’Europe rhénane et germanique, et son arrière-cour en Europe centrale.

Concrètement, le PIB de la France est virtuellement inférieur à 10 à 15% au chiffre apparent, calculé dans une monnaie sur-évaluée. L’effet pratique est que, parmi les grandes banques françaises, au moins une est en grave danger de faire quasiment faillite. On prononce souvent le nom de la Société Générale, comme banque en sursis. La crise en Europe ne fait que commencer.

 

 

 

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