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Die Welt : le document secret qui pouvait mettre fin à la guerre en Ukraine

L'accord entre Poutine et Zelensky, qui aurait pu mettre fin à la guerre, révélé par Die Welt
L’accord entre Poutine et Zelensky, qui aurait pu mettre fin à la guerre, révélé par Die Welt

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Guerre en Ukraine : l’accord secret, qui aurait pu mettre fin au conflit en avril 2022, a été saboté par Boris Johnson à la demande des Yankees !

La vérité commence à émerger. Le quotidien Die Welt l’écrit : il y a bien eu un « document secret qui aurait pu mettre fin à la guerre en Ukraine » en avril 2022, soit deux mois après le début de « l’opération spéciale » russe.

Lorsque de nombreux médias de ré-information dont MPI l’écrivaient il y a deux ans, ils étaient immédiatement qualifiés de complotistes ou de diffuseurs de fausses nouvelles par les « fact-checkeurs » de service, les fameux vérificateurs des faits à la solde du politiquement correct. Mais la vérité commence à émerger avec force : le célèbre quotidien allemand Die Welt que personne ne peut taxer d’être anti-système, repris par Le Figaro, l’annonce : un accord pour arrêter les combats, plutôt avantageux pour Kiev, avait bien été négocié 1 à 2 mois après l’attaque russe.

L’accord russo-ukrainien de 2022

Deux ans plus tard, un négociateur ukrainien se confie au journal allemand Die Welt, dans un article publié lundi 6 mai 2024 et repris par Le Figaro et Le Parisien : « C’était la meilleure offre que nous aurions pu avoir. »

Daté du 15 avril 2022, ce que Le Figaro appelle « le document secret qui aurait pu mettre fin à la guerre en Ukraine » comportait des garanties de sécurité pour Kiev en échange de la « neutralité » de l’Ukraine, mais a finalement été dissimulé par les deux parties. Que comprenait l’accord ? Déjà révélé en mars par le Wall Street Journal et évoqué en juin par Vladimir Poutine, ce projet d’accord était le résultat d’un premier cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine.

Le document de 17 pages, que « Die Welt a pu lire en exclusivité », contenait 18 articles et fournissait des garanties de sécurité à Kiev en échange d’une compensation. Le texte de la dernière version du projet d’accord, en date du 15 avril 2022, publié par Die Welt, répond positivement à cette question : les forces russes, qui avaient déjà évacué les zones occupées du Nord, se seraient retirées des régions occupées en dehors du Donbass. L’ampleur du retrait des provinces de Donetsk et de Louhansk (le Donbass en fait) avait été reportée à un dernier cycle de négociations directes entre Poutine et Zelensky. Finalement, leur rencontre n’aura jamais lieu. La Crimée, annexée par la Russie en 2014, était exclue de l’accord et restait donc dans le giron de Moscou.

Le noyau essentiel de l’accord était la neutralité permanente de l’Ukraine (le principal objectif de Moscou à ce stade), avec l’engagement de ne pas demander son admission à l’OTAN et de ne pas accueillir de bases ou de troupes étrangères. Au lieu de cela, il existait un feu vert pour l’adhésion à l’UE, contrairement aux pressions exercées en 2013 sur Ianoukovitch, à l’origine du soulèvement de Maïdan.

Un accord plutôt avantageux pour Kiev par rapport à ce qu’elle pourrait obtenir aujourd’hui

Quant aux autres objectifs initiaux de l’invasion, la « démilitarisation » (incomplète) faisait encore l’objet de négociations, avec de larges divergences sur les plafonds numériques de troupes, de blindés et de portée des missiles ; la « dénazification » ne signifiait plus l’installation d’un gouvernement fantoche, mais seulement l’abrogation des lois nationalistes relatives à la mémoire historique ; et même à cet égard, Kiev n’avait pas encore cédé.

En échange de la neutralité et d’un désarmement partiel, l’Ukraine aurait obtenu des garanties de sécurité de la part des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (Chine, États-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) et de certains autres pays (qui n’ont pas été consultés).

Un article très récent publié par Foreign Affairs, basé sur de nombreux entretiens avec des protagonistes de cette affaire diplomatique, confirme qu’il y a eu « des négociations qui auraient pu mettre fin à la guerre » et que l’accord était sur le point d’être finalisé, et n’était pas une simple hypothèse de travail. Les négociations avaient débuté peu après le début du siège de Kiev début mars, en Biélorussie, avec la médiation de Loukachenko, puis s’étaient poursuivies en Turquie. Un accord-cadre (Dispositions clés d’un traité sur la neutralité et les garanties de sécurité de l’Ukraine) avait été annoncé à Istanbul dans une déclaration à l’issue de la réunion du 29 mars. Finalement, différentes versions du texte avaient été échangées – la dernière le 15 avril – et il était prévu que les deux présidents parviendraient à résoudre les derniers points controversés et à signer fin avril ou peu après.

Le rôle de Boris Johnson et la décision de Zelensky de mettre fin à l’accord

Pourquoi cet accord a-t-il échoué ? Vladimir Poutine a récemment déclaré à ce sujet : « Après que nous avions eu retiré nos troupes de Kiev, comme nous l’avions promis, les autorités de Kiev, comme le font habituellement leurs maîtres, ont jeté toute cette affaire dans les poubelles de l’histoire », a-t-il déclaré en brandissant le document lors d’une conférence de presse, lors d’une réunion avec les dirigeants africains à Saint-Pétersbourg. « Ils ont abandonné le document », a-t-il ajouté, dans des propos rapportés récemment par Spoutnik.

Ce qui est sûr, c’est que la visite de Boris Johnson à Kiev en mars 2022 a fait capoter l’accord. L’ordre anglo-saxon est allé « jusqu’au dernier Ukrainien » ! Cela a été suivi par le « massacre » de Bucha, relégué aux oubliettes depuis, mais qui, à l’époque, a annihilé toute possibilité d’accord. Vinrent ensuite les attentats terroristes sur le North Stream et l’escalade souhaitée par Washington et Londres aux dépens des pays européens, ensevelis dans un conflit suicidaire de plus en plus dangereux.

Aujourd’hui, la situation a beaucoup changé par rapport à il y a deux ans, avec l’avancée des forces russes et l’épuisement des forces ukrainiennes. Nous pouvons donc nous attendre à une position de négociation russe beaucoup plus dure qu’à l’époque. Il est donc intéressant que Loukachenko, en présence de Poutine, se soit prononcé le 11 avril en faveur de négociations à partir de cet accord qu’il a qualifié de raisonnable.

En attendant, le suicide en Europe continentale « jusqu’au dernier Ukrainien » continue bien que la vérité, sur la volonté anglo-saxone d’épuiser par une guerre sans fin et par procuration la Russie mais aussi l’Europe, commence à émerger avec force.

Francesca de Villasmundo

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