C’était l’année dernière en octobre, qui s’en souvient ? Déjà les policiers manifestaient pour exactement les mêmes raisons qu’en ce mois d’octobre 2016. Ils manifestaient contre la loi Taubira de la réforme pénale qui a institutionnalisé le laxisme judiciaire en faveur des racailles. Photo ci-dessus: Les policiers manifestent à Paris sur les Champs Elysées en octobre 2016.
Octobre 2015
Un article de Valeurs actuelles du 14 octobre 2015 semble avoir été écrit en ce mois d’octobre 2016, extrait:
« Depuis une semaine, un policier de Seine-Saint-Denis est entre la vie et la mort après une fusillade avec des délinquants, dont l’un d’eux était censé purger une peine de prison ferme mais était en liberté. Les policiers sont en colère. Ils ont décidé de le faire savoir à la ministre de la Justice Christiane Taubira.
L’invitation a été lancée par les syndicats de commissaires de police : rendez-vous le 14 octobre à midi, place Vendôme, devant les bureaux de Christiane Taubira. Dans les régions, les policiers sont invités à se retrouver et à manifester devant les tribunaux. Au total, ce sont 5 000 policiers qui devraient manifester leur ras-le-bol et leur hostilité à l’égard de la politique pénale conduite par la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Un haut-fonctionnaire, contacté par Le Figaro, annonce qu’il y aura « peut-être 7 000, voire davantage » de policiers dans la rue. »
Octobre 2016
Si, si, c’est bien un article d’octobre 2015! Et maintenant comparons-le avec un article de Valeurs actuelles de cette année. J’en ai pris un au hasard qui date du jeudi 20 octobre. Et que lit-on ?
» Colère. Les policiers manifestent à nouveau ce soir, à Paris, pour montrer leur colère et leur exaspération après une série d’agressions sur leurs collègues et le manque de moyens et d’effectifs.
Ils ne lâchent rien. Après deux nuits de manifestation, les forces de l’ordre ont récidivé hier soir pour exprimer leur ras-le-bol. Rassemblés place de la République à Paris, environ 300 policiers, en tenue civile pour la plupart d’entre-eux, ont convergé vers l’hôpital Saint-Louis, où est hospitalisé Vincent, policier blessé lors du drame de Viry-Châtillon.
Le cortège a tenté de rejoindre le ministère de l’Intérieur, où ils ont été stoppés par des gendarmes. Ils ont alors rejoint les Champs-Elysées où, après une marche silencieuse, ils ont chanté une Marseillaise. »
Vous avez bien lu: les gendarmes ont stoppés les policiers! Les excellences républicaines trouveront toujours une piétaille pour leur servir de cordon sanitaire face au peuple. Et particulièrement les socialistes qui couvrent tout ce qui porte uniforme de leur plus grande morgue.
Donc, ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, en l’occurrence les gendarmes et les policiers, et revenons aux manifestations policières.
La police manifeste à Marseille le 19 octobre 2016
Le triomphe de la racaille
Tout est parti de la loi catastrophique de Christiane Taubira sur la réforme pénale en 2015. La loi qui a mis la peur dans le camp des « forces » de l’ordre et l’audace dans celui des racailles. Certes avant la loi Taubira, la tendance au laxisme était déjà entrée dans les mœurs judiciaires. C’est la longue gouvernance de François Mitterrand qui a pris sous son aile protectrice les voyous, les détenus, les hors-la-loi. La loi de Christiane Taubira est un pur produit de la tradition de la gauche, qui se sert de la police mais la méprise profondément et dont le cœur penche du côté de la racaille. La gauche au pouvoir c’est le triomphe de la « justice » à deux vitesses:
- Une première vitesse pour les « favorisés » que sont les riches et les puissants d’une part, et leur clientèle qu’est la racaille des quartiers dits « défavorisés » d’autre part, souvent les mêmes que les « quartiers de non-droit ». (On ne voit jamais « quartiers » sans « défavorisés », même s’ils sont plus favorisés que le reste de la France.)
- Puis une deuxième vitesse pour la classe moyenne, la classe laborieuse, celle qui paie les impôts, pour laquelle la « justice » n’est jamais trop rigoureuse.
La police dont le vote penche traditionnellement à gauche commence-t-elle vraiment à se réveiller, ou bien les manifestations de 2016 seront-elles oubliées comme celles d’octobre 2015, et s’en iront-elles comme les feuilles d’automne qu’un souffle de vent chasse jusqu’à l’année suivante ?
emiliedefresne@medias-presse.info
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