L’année 2017 n’aura pas porté chance aux Républicains.
Plombé par le Penelopegate, François Fillon, leur candidat issu des primaires a été évincé du second tour des présidentielles. Avec l’avènement de Macron Ier, des transfuges des Républicains, alléchés par les places à prendre dans le 1er gouvernement Philippe ou au sein d’un futur groupe REM à l ‘Assemblée nationale, ont abandonné, presto, presto, leur formation politique. Aux législatives, s’il le parti LR s’en sort mieux que le Pari Socialiste, il n’a remporté que 112 sièges de députés face à une République en Marche qui écrase les autres formations en obtenant 308 députés au Palais Bourbon, soit une majorité absolue pour gouverner sans avoir peur de l’opposition.
Mais les troubles et les départs n’ont pas pris fin pour autant avec la fin de la campagne des législatives.
Mercredi 21 juin, le député Les Républicains Thierry Solère et le patron de l’UDI Jean-Christophe Lagarde ont annoncé la création d’un groupe parlementaire qui s’appellera Les Républicains constructifs-UDI-Indépendants. Un groupe constitué d’une vingtaine de députés LR et des 18 élus UDI. « Les constructifs » ambitionnent d’être la force d’appui de droite à la majorité présidentielle.
Le divorce entre les Républicains Macron-compatibles et les opposants LR au gouvernement est donc consommé !
Cette scission ne fait pas spécialement plaisir aux députés LR restants qui sont brocardés comme les « non-constructifs ».
«Moi, à leur place je me serais appelé le Club des mangeurs de soupe ou bien les destructifs»,
déclare agacé Laurent Wauquiez, selon des propos rapportés par Le Parisien ce jeudi.
«Comme si nous autres n’étions pas des élus soucieux de servir l’intérêt général, c’est vraiment minable».
La séparation deviendra officielle mardi prochain, date de la première séance à l’Assemblée nationale.
« La création d’un nouveau groupe dissident, en soutien au gouvernement, constitue une grave mise en cause des engagements pris devant les électeurs »,
accuse Bernard Accoyer.
«On va continuer pendant encore combien de temps à avoir des gens de chez nous qui vont sur les plateaux TV pour dire qu’il faut travailler avec Macron ? »
s’est agacée de son côté Nadine Morano, qui demande leur exclusion du parti. En verve, elle ne s’abstient pas non plus de moquer ses collègues :
«LRCUI… À quelle température la soupe?»
Francesca de Villasmundo
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