« Notre succès ne sera pas seulement mesuré par les batailles que nous gagnerons, mais aussi par les guerres auxquelles nous mettrons fin et, peut-être plus important encore, par les guerres auxquelles nous ne participons jamais. » « Je veux être un artisan de paix, arrêter toutes les guerres ».
Le passage le plus significatif du discours inaugural de la présidence de Trump semble sans aucun doute être celui dans lequel il parle de guerre
Le passage le plus significatif du discours inaugural de la présidence de Trump semble sans aucun doute être celui dans lequel il parle de guerre. Lors de son deuxième discours d’investiture, le président américain Donald Trump s’est présenté lundi comme un artisan de la paix : « Mon héritage le plus fier sera celui d’un artisan de paix et d’un rassembleur. C’est ce que je veux être : un artisan de paix et un rassembleur », a-t-il déclaré après avoir prêté serment au Capitole.
Donald Trump a également promis :
« Nous mesurerons notre succès non seulement aux batailles que nous remporterons, mais aussi aux guerres que nous mettrons fin et, peut-être plus important encore, aux guerres dans lesquelles nous ne nous engagerons jamais. »
« Notre pouvoir mettra fin à toutes les guerres et apportera un nouvel esprit d’unité à un monde qui a été en colère, violent et totalement imprévisible », a-t-il ajouté vers la fin de son discours.
Fait remarquable après l’ère Biden où étaient rares les discours qui ne mentionnaient pas l’Ukraine et l’aide à lui apporter, Donald Trump n’a pas mentionné une seule fois le pays de Zelenski, et a même critiqué l’administration précédente pour « le financement illimité de la défense des frontières étrangères ». Financement par des milliards de dollars dont une partie s’est envolée vers les poches des corrompus. En janvier 2024, EuroNews, peu suspect d’être incorrect, admettait que les des responsables du ministère de la Défense ont détourné près de 40 millions de dollars. Et ce n’est qu’une partie émergée de l’iceberg. Fin 2023, d’autres fonctionnaires furent accusés de corruption. Et la liste de cette corruption ukrainienne endémique est longue.
Donald Trump n’a pas mentionné une seule fois l’Ukraine et a critiqué l’administration précédente pour « le financement illimité »
Pourtant, sans nommer l’Ukraine, la référence à la guerre d’Ukraine est claire, à laquelle le 47e Président des États-Unis veut mettre un terme et pour laquelle analyse Piccole Note, blog de géopolitique, « il a trouvé un ingénieux stratagème pour contrer les critiques internes déjà en circulation. En fait, les médias, les journalistes et les analystes engagés dans des guerres sans fin ont déjà lancé un intense barrage expliquant que négocier la fin du conflit équivaudrait à se rendre à la Russie. »
Piccole Note explique ainsi le stratagème de Donald Trump :
« Dès que Trump s’orientera dans cette direction, il sera donc accusé de faiblesse et de céder face à l’ennemi. Trump a donc renversé la situation, déclarant que faire la paix est plutôt un signe de force. C’est d’ailleurs vrai : il faut souvent plus de courage pour faire la paix que pour déclencher une guerre (le brillant exemple de feu Rabin en ce sens, qui avec Arafat a cherché et trouvé, même brièvement, la paix des braves).
« Il est également révélateur que Trump cite la non-participation aux guerres comme une démonstration de force. Il ne s’agit pas seulement d’un rejet clair des guerres sans fin et de la guerre mondiale (qui sont entrées dans l’horizon des possibles avec l’administration précédente), cela semble aussi évoquer le contenu d’un post qu’il a publié il y a quelques jours sur Truth, concernant une intervention de Jeffrey Sachs contre Netanyahu et son obsession d’entraîner l’Amérique dans une guerre contre l’Iran. »
Le point clé de ce discours reste la décision de sortir l’Amérique du bourbier des guerres sans fin.
Francesca de Villasmundo
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