Un lecteur nous adresse ce compte-rendu.

En ce dimanche 19 janvier 2020, le prince Louis de Bourbon vint à Paris rendre hommage à son ancêtre, le roi Louis XVI, et à l’ensemble des victimes de la Révolution française lors de la traditionnelle Messe organisée à la Chapelle expiatoire le dimanche précédant le 21 janvier, jour de l’exécution du Roi-Martyr. Ce ne fut pas moins de 500 personnes (certains parlent de plus de 1000 personnes) qui se réunirent en ce jour autour du Roi « de jure » pour se souvenir du « Roi bienfaisant », comme aimait l’appeler feu Jean de Viguerie.

À cette occasion, l’héritier du trône de France prononça un magnifique discours, non sans avoir auparavant appelé à prier pour l’âme de son cousin, le duc de Bauffremont, mort il y a une dizaine de jours, avant de placer la nouvelle année sous la protection de sainte Jeanne d’Arc, canonisée il y a un siècle.

Le Prince commence fort ! Dès son entrée en matière, il fait part de son grand regret que « la France, comme en 1793, parai[sse] de nos jours bien malade », notamment à cause d’« une crise [qui] la ronge » et que Sa Majesté n’hésite pas à nommer : l’ « oubli des gloires de son passé » et la perpétuelle « repentance » !
Cette grandeur du passé, Louis XX en donne quelques exemples, à travers la figure et le règne de l’aïeul honoré en ce jour et conclut : « oui, son règne a été grand notamment par ses innovations. Il le fut car il était animé par la promesse qu’il avait faite lors de son sacre, celle du décalogue. Le roi Très Chrétien, le Fils aîné de l’Église, avait comme objectif d’assurer le bien commun de ses peuples et le salut des âmes. Voilà en quelques mots, résumé, le programme des Rois. Cela ne vaut-il pas mieux que toutes les explications peu crédibles et tentatives peu convaincantes tant elles sont loin des réalités, de nos gouvernants contemporains ».

Pour le duc d’Anjou, qui ne connait pas la langue de buis, la source principale de nos problèmes a un nom et, sans grande surprise, il n’est autre que celui de la République, intrinsèquement liée, selon lui, au mensonge et à l’individualisme : « le testament de Louis XVI, relu après la messe, est empreint de Vérité, Vérité absente du langage politique actuel, ni vrai ni juste. L’ensemble du Testament reflète ainsi cette humilité du Roi qui ne cherche nullement à se justifier devant les hommes, mais s’en remet à Dieu, vrai souverain et vrai juge. Ne pas se tromper de valeur et rester en cohérence avec sa conscience. Ainsi, le premier reproche à adresser à la révolution et à la république naissante, est d’avoir inversé le sens des mots. La Liberté a supprimé les libertés ; la société ancienne reposant sur les solidarités a été peu à peu sacrifiée à tous les égoïsmes et à l’individualisme alors même qu’étaient prônées l’égalité et la fraternité. Deux siècles après Louis XVI, la société n’a jamais été aussi éclatée. Elle est à reconstruire ! »

Malgré « les nuages amoncelés sur nos têtes », le message royal est empli d’espoir et d’espérance, mais place néanmoins chaque Français devant ses responsabilités : « […] Sachons concilier la tradition et le progrès. Sachons donner du sens à nos actions. […] Sachons rappeler les principes qui doivent régir la société humaine. Nous ne devons pas être des nostalgiques d’un ordre ancien qui ne reviendra pas, mais, au contraire, nous devons être les artisans d’un monde nouveau qui attend beaucoup de l’exemple de ce que fut la royauté française et ses réussites ».

Enfin, si le thème dont nous allons parler était présent en filigrane dès le commencement du discours, la dernière partie de celui-ci est explicitement consacrée par le Prince à l’actualité immédiate, puisqu’il y condamne les projets de loi contre-nature qui fleurissent plus vite que jamais en ces temps obscurs : « l’histoire ne se reproduit pas, en revanche, elle peut apporter des recettes. Les deux principales qu’il faut retenir en ce début d’année sont la place centrale reconnue à l’homme de la naissance à ses fins dernières et le sens du Bien commun ! Disons non à toutes les manipulations et travestissements de la vie naturelle. Disons non à la société individualiste et à ses excès depuis qu’elle a perdu le sens des autres tout en proclamant le contraire. Disons non au mensonge. […] N’est-ce pas le symbole du sacrifice de Louis XVI ? Il faut savoir dire non si nécessaire quand notre conscience nous le demande ! » Cette prise de position n’est pas étonnante de la part de celui qui condamnait déjà

Alliant l’acte à la parole, le duc d’Anjou se mêla ensuite – contre toute attente ! – aux manifestants de la marche pour la famille, organisée par La Manif Pour Tous, où sa présence fit grand bruit !
Espérons, comme notre Prince, que la France saura retrouver sa grandeur, mais aussi son bon sens d’antan et la Création divine pour modèle… Ce n’est pas gagné ! et ce n’est pas sous la République que cela se fera…

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