L'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, huit décembre
L’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, Patronne et Reine de l4ordre Séraphique

Sanctoral

L’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, Patronne et Reine de l’Ordre Séraphique

Fête d’obligation dans les pays non soumis au Concordat. Ayant décidé de toute éternité de faire que Marie la Mère du Verbe Incarné, Dieu voulut qu’elle écrasât dès le premier instant de sa conception la tête du serpent. Il l’entoura d’une parure de sainteté et fit de son âme, qu’il préserva de toute tache, une habitation digne de son Fils. La fête actuelle de l’Immaculée-Conception a connu plus d’un précédent.

Dès le VIIIe siècle on célébrait en Orient le 9 décembre une fête de la « Conception » de la Vierge, que l’on retrouve au IXe siècle en Irlande le 3 mai, et au XIe siècle en Angleterre le 8 décembre. Dans la controverse théologique qui naquit à cette époque sur l’objet de la fête et la croyance qu’elle impliquait, les bénédictins avec saint Anselme (en 1209) et plus tard les franciscains avec Duns Scot (en 1308) soutinrent le privilège de l’Immaculée-Conception proprement dite et favorisèrent ainsi une nouvelle expansion de la fête. Au XVe siècle, le Pape Sixte IV fit construire au Vatican une chapelle qui porte son nom, la chapelle sixtine, en l’honneur de la Conception de la Vierge.

Enfin, le 8 décembre 1854, Pie IX, se faisant l’écho de toute la tradition chrétienne, proclama solennellement l’Immaculée-Conception de la sainte Vierge comme l’un des dogmes de notre foi. Comme l’aurore, messagère du jour, Marie précède l’astre qui à Noël illuminera le monde des âmes. La dévotion à la Mère du Sauveur prend une place importante dans la liturgie de l’Avent.

La période qui va de l’Avent à la Chandeleur constitue la saison mariale par excellence, les véritables « mois de Marie » de l’année liturgique.

Deuxième Dimanche de l'Avent

Mémoire du Deuxième Dimanche de l’Avent – « Jean envoya deux de ses disciples demander au Christ : êtes-vous celui qui doit venir ? « 

L’Office de ce Dimanche est rempli tout entier des sentiments d’espérance et de joie que donne à l’âme fidèle l’heureuse nouvelle de la prochaine arrivée de celui qui est son Sauveur et son Époux. L’Avènement intérieur, celui qui s’opère dans les âmes, est l’objet presque exclusif des prières de l’Église en ce jour : ouvrons donc nos cœurs, préparons nos lampes, et attendons dans l’allégresse ce cri qui se fera entendre au milieu de la nuit : Gloire à Dieu ! Paix aux hommes !

L’Église Romaine fait en ce jour la Station en la Basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem. C’est dans cette vénérable Église que Constantin déposa une portion considérable de la vraie Croix, avec le Titre qui y fut attaché par ordre de Pilate, et qui proclamait la Royauté du Sauveur des hommes. On y garde encore ces précieuses reliques ; et, enrichie d’un si glorieux dépôt, la Basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem est considérée, dans la Liturgie Romaine, comme Jérusalem elle-même ; ainsi qu’on peut le voir aux allusions que présentent les diverses Messes des Stations qu’on y célèbre. Dans le langage des saintes Écritures et de l’Église, Jérusalem est le type de l’âme fidèle ; telle est aussi la pensée fondamentale qui a présidé à la composition de l’Office et de la Messe de ce Dimanche. Nous regrettons de ne pouvoir développer ici tout ce magnifique ensemble, et nous nous hâtons d’ouvrir le Prophète Isaïe. et d’y lire, avec l’Église, le passage où elle puise aujourd’hui le motif de ses espérances dans le règne doux et pacifique du Messie.

A LA MESSE. La solennité du Sacrifice s’ouvre par un chant de triomphe qui s’adresse à Jérusalem, Ce chant exprime la joie qui saisira le cœur de l’homme, quand il aura entendu la voix de son Dieu. Il célèbre la bonté de ce divin Pasteur, pour lequel chacune de nos âmes est une brebis chérie, qu’il est prêt à nourrir de sa propre chair. Dans la Collecte Prêtre insiste sur la pureté que nos cœurs doivent avoir pour l’Avènement du Sauveur.

ÉPÎTRE. Ayez donc patience, Chrétiens ; croissez dans l’espérance ; et vous goûterez le Dieu de paix qui va venir en vous. Mais soyez unis de cœur les uns aux autres ; car c’est la marque des enfants de Dieu. Le Prophète nous annonce que le Messie fera habiter ensemble le loup et l’agneau ; et voici que l’Apôtre nous le montre réunissant dans une même famille le Juif et le Gentil. Gloire à ce souverain Roi, puissant rejeton de la tige de Jessé, et qui nous commande d’espérer en lui ! Voici que l’Église nous avertit encore qu’il va paraître en Jérusalem (Graduel) : « C’est de Sion que va briller l’éclat de sa beauté : il va paraître au grand jour, notre Dieu. V/. Rassemblez autour de lui ses Saints, tous ceux qui ont contracté avec lui une alliance scellée par le sacrifice. »

ÉVANGILE. C’est bien vous, Seigneur, qui deviez venir, et nous ne devons pas en attendre un autre. Nous étions aveugles, vous nous avez éclairés ; notre marche était chancelante, vous l’avez raffermie ; la lèpre du péché nous couvrait, vous nous avez guéris ; nous étions sourds à votre voix, vous nous avez rendu l’ouïe ; nous étions morts par nos iniquités, vous nous avez tirés du tombeau ; enfin, nous étions pauvres et délaissés, vous êtes venu nous consoler. Tels ont été, tels seront les fruits de votre visite dans nos âmes, ô Jésus ! visite silencieuse, mais puissante ; dont la chair et le sang n’ont point le secret, mais qui s’accomplit dans un cœur touché. Venez ainsi en moi, ô Sauveur ! Votre abaissement, votre familiarité ne me scandaliseront pas ; car vos œuvres dans les âmes disent assez que vous êtes un Dieu. C’est parce que vous les avez créées que vous pouvez les guérir.

Après le chant du Symbole de la Foi, quand le Prêtre procède à l’oblation du Pain et du Vin, unissez-vous à l’Église qui demande d’être vivifiée par l’Hôte divin qu’elle attend : « O Dieu, vous vous tournerez vers nous, et vous nous rendrez la vie ; et votre peuple se réjouira en vous. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et donnez-nous le Salut dont vous êtes la source. » Pendant la Communion, la voix de l’Église fait retentir encore la félicité de Jérusalem. Son Dieu vient à elle, et il veut la traiter en Épouse : qu’elle se prépare donc à l’honneur de cette visite, en s’élevant au-dessus de tout ce qui est inférieur à cet Époux divin qui daigne descendre pour elle : « Lève-toi, Jérusalem , et monte sur un lieu élevé : et considère les délices que ton Dieu versera en toi. » L’Église, dans l’Oraison suivante, explique en quoi consiste cette élévation que Jérusalem doit chercher : aimer les choses du ciel d’où vient le Sauveur, mépriser celles de la terre dont l’amour sépare de Dieu : « Rassasiés de la nourriture spirituelle, nous vous supplions, Seigneur, de nous apprendre, par la participation de ce Mystère, à mépriser les choses de la terre et à aimer celles du ciel. Par Jésus-Christ notre Seigneur. »

Martyrologe

La Conception Immaculée de la glorieuse et toujours Vierge Marie, Mère de Dieu, qui, par un insigne privilège de Dieu, fut, comme l’a solennellement défini en ce jour le souverain pontife Pie IX, totalement préservée de la tache du péché originel.

A Trèves, saint Euchaire, disciple du bienheureux Apôtre Pierre et premier évêque de cette ville.

A Alexandrie, saint Macaire martyr. Au temps de l’empereur Dèce, comme le juge s’efforçait par toutes sortes d’arguments de lui faire renier le Christ, il n’en apportait que plus de constance à professer sa foi; il fut alors condamné à être brûlé vif.

En Chypre saint Sophrone évêque. Il devint l’admirable protecteur des petits, des orphelins et des veuves, le recours des pauvres et de tous les opprimés.

Au monastère de Luxeuil, en France, saint Romaric abbé. Après avoir occupé le premier rang à la cour du roi Théodebert, il renonça au monde et surpassa ses frères par son exactitude à observer la discipline monastique.

A Constantinople, saint Patape solitaire, célèbre par ses vertus et ses miracles.

A Rome, l’invention des saints martyrs Némèse diacre, sa fille, la vierge Lucille, Symphrone, le tribun Olympe, sa femme Exupérie et leur fils Théodule. Leur mémoire est mentionnée le 8 des calendes de septembre (25 août).

A Vérone, l’ordination de saint Zénon évêque.

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