Transfiguration de Notre-Seigneur, six août
Le grand Roi de gloire, le Christ !

Sanctoral 

Transfiguration de Notre-Seigneur : Le grand Roi de gloire, le Christ !

La fête de ce jour est une fête votive. Prescrite en Occident par le pape Calixte III, en 1457, après la victoire remportée sur les Turcs le 6 août 1456 grâce à saint Jean de Capistran sous les murs de Belgrade, elle existait déjà au cinquième siècle en Orient. La Transfiguration est chez les orientaux la grande fête d’été, la vieille fête du Christ-Roi. Double à son institution, elle devint double-majeur sous Clément VIII en 1602, puis fut élevée à la 2ème classe par saint Pie X en 1912. Le mont Thabor, où s’accomplit la Transfiguration du Sauveur, est la plus haute montagne de la Galilée; on y jouit d’un magnifique panorama sur toute cette partie de la Terre Sainte. C’est là que Jésus manifesta Sa gloire aux trois disciples qui devaient être témoins de Sa douloureuse agonie au jardin des Oliviers, Pierre, Jacques et Jean. Son visage devint éclatant comme le soleil, Ses habits blancs comme la neige: la gloire de Sa divinité rejaillit sur tout Son corps. Moïse et Élie parurent à Ses côtés et s’entretenaient avec Lui de la mort qu’Il devait souffrir à Jérusalem. Les Apôtres furent ravis d’un si merveilleux spectacle, et Pierre s’écria: « Seigneur, nous sommes bien ici; faisons-y trois tentes, une pour Vous, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, quand une nuée lumineuse les couvrir, et une voix se fit entendre: « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J’ai mis toutes Mes complaisances; écoutez-Le. » Les trois Apôtres furent saisis de frayeur et tombèrent par terre; mais Jésus, S’approchant d’eux, les toucha et leur dit de se lever; ils le firent et n’aperçurent plus que le Sauveur dans Son état ordinaire. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne pas divulguer ce qu’il avaient vu, jusqu’à ce qu’Il fût ressuscité. Les trois témoins gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la divinité du Sauveur; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.  Ce mystère confirme plusieurs articles de notre foi. La Trinité nous apparaît dans les trois personnes divines qui interviennent: le Père, qui rend témoignage à Son Fils; le Fils, qui montre Sa gloire; le Saint-Esprit, qui couvre tout ce tableau sous la forme d’une nuée resplendissante. L’Incarnation brille avec éclat dans la Transfiguration, puisque Jésus nous apparaît en même temps comme Homme et comme Dieu, vrai Fils de Dieu: « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé. » Enfin nous y voyons une image de la résurrection du Sauveur et de la résurrection de tous les justes à la vie glorieuse; et c’est ce qui fait dire à l’Église cette belle prière:  « O Dieu, qui, dans la glorieuse Transfiguration de Jésus Votre Fils unique, avez confirmé les mystères de notre foi et avez marqué l’adoption parfaite de Vos enfants par la voix céleste qui est partie de la nue, rendez-nous cohéritiers de ce Roi de gloire, et donnez-nous part aux splendeurs de Son règne. » Le mont Thabor a toujours été en vénération dans l’Église; les pèlerins de Terre Sainte ne manquent jamais de le visiter. Une nouvelle basilique y a été construite au début du IXX° siècle.

Saint Sixte II, Pape, saints Félicissime et Agapit Martyrs, six août

Saint Sixte II, Pape, saints Félicissime et Agapit Martyrs

Nous sommes en l’an 258 et la persécution de Valérien fait rage. Le pontife Sixte, en dépit de l’interdiction de la loi, célèbre une synaxe dans un oratoire sur le cimetière de Callixte. La police le surprend. On lui donne à peine le temps de terminer l’Action eucharistique, puis, assis sur sa chaire, il est décapité. Avec lui reçoivent aussi le coup fatal quatre diacres qui entouraient alors l’autel, Janvier, Magne, Vincent et Etienne ; deux autres diacres, Félicissime et Agapit, sont décapités le même jour, tandis que l’archidiacre Laurent est réservé à une mort plus cruelle trois jours après. La persécution contre les chrétiens tira une nouvelle vigueur de ce massacre, si bien que le clergé romain attendit plusieurs mois avant de pouvoir donner un successeur au Pontife martyrisé. Sixte II fut enseveli dans la crypte papale, à la place d’honneur, en un loculus creusé dans la paroi du fond ; les quatre diacres, décapités en même temps que lui, furent déposés eux aussi dans l’hypogée des pontifes. Quant à Félicissime et Agapit, nous ne savons pour quelle raison ils furent ensevelis au contraire dans le cimetière de Prétextat, de l’autre côté de la voie Appienne. La mort tragique du Pontife et de ses sept diacres impressionna vivement les fidèles, aussi non seulement le nom de Sixte II fut inscrit avec celui de saint Laurent dans le canon de la messe, mais son souvenir domine l’histoire ultérieure de toute la nécropole de Callixte.

Martyrologe

Sur le Mont Thabor, la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus Christ.

A Rome, sur la voie Appienne, au cimetière de Callixte, l’anniversaire du bienheureux Sixte II, pape et martyr; mis à mort par le glaive durant la persécution de Valérien, il reçut la couronne du martyre.

De plus, à Rome, les saints martyrs: Félicissime et Agapit, diacres du bienheureux Sixte; Janvier, Magne, Vincent et Etienne, sous-diacres. Ils furent tous décapités avec le susdit pontife et inhumés dans le cimetière de Prétextat. Avec eux souffrit également le bienheureux Quart, selon ce que rapporte saint Cyprien.

A Bologne, l’anniversaire de saint Dominique confesseur, fondateur de l’Ordre des Frères Prêcheurs. Cet homme très célèbre par sa sainteté et sa science, garda une perpétuelle virginité, et par la grâce spéciale de ses mérites ressuscita trois morts. Après avoir par sa prédication étouffé les hérésies, enseigné à un grand nombre les règles d’une vie chrétienne et religieuse, il reposa dans la paix. En vertu d’une décision du pape Paul IV, sa fête se célèbre la veille des nones de ce mois (4 août).

Au monastère de Saint-Pierre de Cardéna, de l’Ordre de saint Benoît, près de Burgos, en Espagne, la passion de deux cents moines qui, avec Etienne leur abbé, furent, pour la foi de Jésus-Christ, massacrés par les Sarrasins et inhumés dans le cloître par les chrétiens.

A Alcala de Hénarès, en Espagne, les saints frères martyrs Just et Pasteur. N’étant encore tous deux que de jeunes enfants qui étudiaient les lettres, ils jetèrent leurs livres dans la classe et coururent d’eux-mêmes au martyre. Le préfet Dacien les fit arrêter aussitôt et maltraiter à coups de bâton: comme ils s’exhortaient mutuellement à la constance, ils furent menés tous deux hors de la ville et égorgés par le bourreau.

A Rome, saint Hormisdas, pape et confesseur.

A Amida, en Mésopotamie, saint Jacques ermite, célèbre par ses miracles.

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