XIX° Dimanche après la Pentecôte – « Nous sommes des invités dans la salle de festin de l’Église »
L’auguste chef du peuple de Dieu est le salut des siens dans tous leurs maux. Ne l’a-t-il pas montré, Dimanche dernier, d’une façon éclatante, en restaurant à la fois le corps et l’âme du pauvre paralytique qui nous figurait tous ? Écoutons sa voix, dans l’Introït, avec reconnaissance et amour ; promettons-lui la fidélité qu’il demande : sa loi, observée, nous gardera de la rechute. L’Antienne qui suit est inspirée de divers passages de l’Ecriture, sans se trouver dans aucun. Le Verset est tiré du psaume LXXVII. Pour bien comprendre la pensée qui domine les Collectes et plusieurs autres parties des Messes du Temps après la Pentecôte, il est bon, comme on le sait, de ne point perdre de vue l’Évangile du Dimanche précédent. C’est ainsi que l’Église s’inspire encore ci-après de l’épisode du paralytique que le Fils de l’homme, il y a huit jours, guérit doublement sous nos yeux en figure d’un plus grand mystère. Dégagé dans le corps et dans l’âme par la parole toute-puissante du Sauveur, le genre humain peut maintenant d’un cœur libre et dispos vaquer à Dieu. Obtenons du Très-Haut, en nous unissant à l’Église dans la Collecte, que jamais le fatal engourdissement qui nous fut si contraire ne ressaisisse nos facultés.
ÉPÎTRE. La lecture de l’Épître aux Éphésiens, suspendue Dimanche en la manière que nous avons rapportée, est reprise aujourd’hui par la sainte Église. L’Apôtre a posé précédemment les principes dogmatiques de la vraie sainteté ; il déduit maintenant les conséquences morales de ces principes. Rappelons-nous que la sainteté en Dieu est sa vérité même, la vérité vivante et harmonieuse, qui n’est autre que le concert admirable des trois divines personnes unies dans l’amour. Nous avons vu que la sainteté pour les hommes est aussi l’union à l’éternelle et vivante vérité par l’amour infini. Le Verbe a pris un corps pour manifester dans la chair cette vérité parfaite, dont il est l’expression substantielle ; son humanité, sanctifiée directement par la plénitude de la vie divine qui réside en lui, est devenue le modèle, et aussi le moyen, la voie unique de la sainteté pour toute créature. Indépendamment du péché, les conditions de la nature finie retenaient l’homme bien loin de la vie divine ; mais il trouve en Jésus-Christ, tels qu’ils sont en Dieu, les deux éléments de cette vie : la vérité et l’amour. En Jésus, comme complément de son incarnation, la Sagesse aspire à s’unir aussi tous les membres de cette humanité dont il est le chef ; par lui l’Esprit-Saint, dont il est le réservoir sacré, se déverse sur l’homme pour l’adapter à sa vocation sublime, et consommer dans l’amour infini qui est lui-même cette union de toute créature avec le Verbe divin. Ainsi nous est communiquée la vie de Dieu, dont l’existence se résume dans la contemplation et l’amour de son Verbe ; ainsi sommes-nous sanctifiés dans la vérité, en participant à la sainteté même dont Dieu est saint par nature. Mais si le Fils de l’homme, étant Dieu, participe pour sa race à la vie d’union dans la vérité, qui fait la sainteté de la Trinité souveraine, il ne communique cette vie, cette vérité, cette union déifiante, qu’à ceux des hommes qui sont devenus vraiment ses membres, qui reproduisent entre eux en lui, par l’opération de l’Esprit de vérité et d’amour, l’unité dont cet Esprit sanctificateur est en Dieu le lien tout-puissant. Que tous ils soient un, comme vous en moi et moi en vous, ô Père, disait l’Homme-Dieu ; qu’ils soient eux aussi UN en nous : je leur ai donné la gloire, c’est-à-dire la sainteté que vous m’avez donnée, pour qu’ils soient UN comme nous-mêmes nous sommes un, pour que, moi en eux et vous en moi, ils soient consommés et parfaits dans l’unité. Tel est, formulé par le Christ en personne, l’axiome simple et fécond, fondement du dogme et de la morale du christianisme. Jésus, dans cette prière sublime, expliquait ce qu’il venait de dire auparavant : Je me sanctifie pour eux, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la VÉRITÉ. Comprenons maintenant la morale de saint Paul en notre Épître, et ce qu’il entend par cette justice et cette sainteté de la vérité qui est celle du Christ, de l’ homme nouveau que doit revêtir quiconque aspire à la possession des richesses énumérées dans les précédents passages de sa lettre immortelle. Qu’on relise l’Épître du XVIIe Dimanche, et l’on y verra que toutes les règles de l’ascétisme chrétien comme de la vie mystique se résument, pour l’Apôtre, dans ces mots : Soyons soucieux de l’UNITÉ. C’est le principe qu’il donne aux commençants comme aux parfaits ; c’est le couronnement des plus sublimes vocations dans l’ordre de la grâce, comme le fondement et la raison de tous les commandements de Dieu : tellement que, si nous devons nous abstenir du mensonge et dire la vérité à ceux qui nous écoutent, le motif en est, d’après l’Apôtre, que nous sommes membres les uns des autres ! Il est une sainte colère, dont parlait le psalmiste, et qu’inspire en certaines occasions le zèle de la loi divine et de la charité ; mais le mouvement d’irritation soulevé dans l’âme doit, alors même, s’apaiser au plus tôt : le prolonger serait donner place au diable, et lui laisser beau jeu pour ébranler ou renverser en nous, par la rancune et la haine, l’édifice de la sainte unité. Avant notre conversion, le prochain n’avait pas moins que Dieu même à souffrir de nos fautes ; l’injustice nous coûtait peu, quand elle passait inaperçue ; l’égoïsme était notre loi, c’était la garantie du règne de Satan sur nos âmes. Maintenant que l’Esprit de sainteté a chassé l’indigne usurpateur, le meilleur signe de son empire reconquis est que non seulement les droits d’autrui sont désormais sacrés pour nous, mais que notre travail et toutes nos œuvres s’inspirent de la pensée des besoins du prochain à satisfaire. En un mot, poursuit et conclut l’Apôtre un peu plus loin, étant les imitateurs de Dieu comme ses fils très chers, nous marchons dans l’amour. Ce n’est point autrement que l’Église, d’après saint Basile, manifeste au monde la grandeur des biens conférés à cette terre par l’Incarnation. L’assemblée des chrétiens parfaits montre la nature humaine, auparavant rompue et divisée en mille fragments, rejointe maintenant sur elle-même et pour Dieu ; c’est le résumé de ce que le Sauveur a fait dans la chair. Le Christ a rendu la liberté de leurs mouvements à nos mains paralysées pour le bien surnaturel ; élevons-les spirituellement dans la prière, glorifiant Dieu par cet hommage qu’il agrée comme un sacrifice de suave odeur. C’est l’enseignement que la sainte Église nous donne par son exemple, au Graduel.
ÉVANGILE. L’Évangile qu’on vient d’entendre a fait donner plus spécialement le nom de Dimanche des conviés aux noces au dix-neuvième Dimanche après la Pentecôte. Dès le commencement néanmoins de la série dominicale qui prend son point de départ à la descente de l’Esprit-Saint, l’Église proposait à ses fils l’enseignement évangélique qu’elle offre aujourd’hui derechef à leurs méditations ; au deuxième Dimanche après la Pentecôte, elle empruntait à saint Luc l’exposé de la parabole du grand repas aux nombreux invités, que saint Matthieu, précisant davantage, appelle maintenant le festin des noces. Placée ainsi au début et vers la fin de la saison liturgique à laquelle préside l’Esprit sanctificateur, cette parabole éclaire toute la partie de l’année qu’elle domine en cette manière, et révèle de nouveau le vrai but qu’y poursuit l’Église. Mais combien la lumière n’a-t-elle pas grandi, depuis le jour où nous furent présentées pour la première fois ces allégories mystérieuses ! Ce certain homme, homo quidam, qui fit un grand souper et y appela beaucoup de gens, est devenu le roi qui fait les noces de son fils et nous donne en ces noces l’image du royaume des cieux. L’histoire du monde, elle aussi, s’est depuis lors développée sous nos yeux, comme l’ont fait, en passant d’un évangéliste à l’autre, les termes eux-mêmes de l’allégorie. Les anciens et premiers conviés, qui d’abord se bornaient à décliner l’invitation du père de famille, ont crû en audace ; s’emparant des porteurs du message que leur adressait l’amour, ils les ont couverts d’insultes et mis à mort. Nous avons assisté à la vengeance de cet homme qui était Dieu même, du père d’Israël devenu le roi des nations ; nous avons vu ses armées perdre les homicides et briller leur ville. Et voilà qu’enfin, malgré le refus des invités de Juda et leur opposition perfide à la célébration des noces du Fils de Dieu, les noces sont prêtes et la salle est remplie. Le roi céleste a laissé aux serviteurs de son amour le soin d’appeler de toute race les nouveaux conviés ; mais maintenant que les envoyés, selon ses ordres, ont parcouru la terre entière, rassemblé les nations pour ce jour de la joie de son cœur, il va descendre en personne, pour s’assurer lui-même que rien ne manque aux apprêts de la fête et donner le signal du festin éternel des noces sacrées. Or, pour une telle fête, en un tel lieu, rien ne saurait manquer que de la part des conviés ; que ceux-ci veillent donc à ne pas attirer sur eux, dans cet universel et suprême examen, la défaveur du très-haut prince qui les appelle à son alliance. S’il a daigné les convoquer, malgré leur pauvreté sordide, des places publiques et de tous les carrefours, il leur a laissé tout le temps de déposer les haillons du passé ; sachant bien qu’ils ne pouvaient se pourvoir eux-mêmes, il a mis à leur disposition, pour le banquet nuptial, les plus riches vêtements de sa grâce et des vertus. Malheur donc à quiconque serait trouvé, au dernier jour, sans la robe nuptiale de la charité ! sa faute n’aurait point d’excuse, et le roi la punirait justement par l’exclusion de la salle du festin, comme une insulte à son fils. Tout ce qui précède, dans les Dimanches qui viennent de s’écouler, nous a montré l’Église soucieuse uniquement de préparer l’humanité à ces noces merveilleuses, dont la célébration est le seul but qu’ait poursuivi le Verbe divin en venant sur la terre. Dans son exil qui se prolonge, l’Épouse du Fils de Dieu nous est apparue comme le vivant modèle de ses fils ; mais elle n’a point cessé non plus de les disposer par ses instructions à l’intelligence du grand mystère de l’union divine. Il y a trois semaines, abordant plus directement qu’elle ne l’avait fait jusque-là le sujet de son unique préoccupation de Mère et d’Épouse, elle leur rappelait l’appel ineffable. Huit jours plus tard, par ses soins, l’Époux des noces auxquelles on les conviait se révélait à eux dans cet Homme-Dieu devenu l’objet du double précepte de l’amour qui résume toute la loi. Aujourd’hui, l’enseignement est complet. Elle le précise dans l’Office de la nuit, où saint Grégoire nous donne toute sa pensée ; avec la double autorité d’un grand Docteur et d’un grand Pape, au nom même de l’Église, il explique ainsi l’Évangile : « Le royaume des cieux est l’assemblée des justes. Le Seigneur dit en effet par un prophète : Le ciel est mon trône ; et Salomon dit d’autre part : L’âme du juste est le trône de la Sagesse, pendant que Paul appelle le Christ : Sagesse de Dieu. Si donc le ciel est le trône de Dieu, nous devons conclure évidemment que, la Sagesse étant Dieu et l’âme du juste le trône de la Sagesse, cette âme est un ciel… Le royaume des cieux est donc bien l’assemblée des justes… Si ce royaume est déclaré semblable à un roi qui fait les noces de son fils, votre charité comprend aussitôt quel est ce roi, père d’un fils roi comme lui-même, à savoir celui dont il est dit dans le psaume : O Dieu, confiez au Roi vos jugements, et votre justice au Fils du Roi ! Dieu le Père a fait les noces de Dieu son Fils, quand il l’a uni à la nature humaine, quand il a voulu que celui qui était Dieu avant les siècles devînt homme sur la fin des siècles. Mais nous devons éviter le danger de laisser à entendre qu’il puisse exister dualité de personnes en notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ… A cause de cela, il peut être à la fois plus clair et plus sûr de dire que le Père a fait les noces du Roi son Fils, en lui unissant par le mystère de l’incarnation la sainte Église. Le sein de la Vierge mère a été la chambre nuptiale de cet Époux, dont le Psalmiste dit : Il a placé sa tente dans le soleil, il est l’Époux qui s’avance de sa chambre nuptiale. »
Malgré sa qualité d’Épouse chérie du Fils de Dieu, l’Église n’en est pas moins sujette ici-bas aux tribulations. Les ennemis de l’Époux, ne pouvant plus atteindre directement le Seigneur, portent sur elle leur rage. Le Seigneur voit dans ces épreuves, supportées par l’Église avec amour, un nouveau trait de cette conformité qu’elle doit avoir avec lui en toutes choses ; il la laisse donc souffrir en ce monde, se contentant de la soutenir toujours et de la sauver, comme ledit l’Offertoire, au milieu des maux qui vont croissant autour d’elle. L’auguste Sacrifice qui se prépare obtient toujours son effet infini, en ce qui regarde la glorification de la Majesté souveraine ; mais sa vertu s’applique à l’homme dans une mesure plus ou moins grande, dépendant à la fois des dispositions de la créature et de la miséricorde suprême. Implorons donc, dans la Secrète, le Dieu tout-puissant, pour qu’il daigne nous faire éprouver abondamment l’effet des Mystères divins qui vont s’accomplir. L’Homme-Dieu, par son contact divin au saint banquet, a rendu spirituellement la vigueur à nos membres ; souvenons-nous qu’il nous faut les consacrer désormais à son service, et que nos pieds raffermis doivent s’exercer à courir dans la voie des divins commandements. La Postcommunion semble être encore un souvenir de l’Évangile du paralytique, qui se lisait autrefois en ce Dimanche. On y implore l’assistance du céleste médecin qui dégage l’homme du mal où il gémit impuissant, et lui donne la force nécessaire pour accomplir la loi de Dieu vaillamment et toujours.
Sanctoral
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Vierge, Patronne des Missions
Thérèse de l’Enfant Jésus naquit à Alençon, en France, de parents honorables, et remarquables par leur singulière et fervente piété envers Dieu. Aussi aspirait-elle dès sa plus tendre enfance à la vie religieuse. Elle fit dès lors sérieusement la promesse de ne rien refuser à Dieu de ce qu’il lui paraîtrait désirer d’elle, promesse à laquelle elle s’efforça d’être fidèle jusqu’à la mort. Ayant perdu sa mère au cours de sa cinquième année, elle s’abandonna totalement à la Providence de Dieu, sous la garde vigilante d’un père très aimant, et de ses sœurs aînées. A leur école, Thérèse s’élança comme un géant, pour courir dans la voie de la perfection. A l’âge de neuf ans elle fut confiée, pour son éducation, aux religieuses de l’ordre de Saint Benoît, à Lisieux, et se fit remarquer là par son intelligence supérieure des choses surnaturelles. A dix ans, une grave et mystérieuse maladie la fit longtemps souffrir. Elle en fut miraculeusement délivrée, comme elle le raconte elle-même, par le secours de la Bienheureuse Vierge qui lui apparut souriante, au cours d’une neuvaine où elle était invoquée sous son titre de Notre-Dame des Victoires. Pleine alors d’une angélique ferveur, elle se prépara avec le plus grand soin au banquet sacré, où le Christ se fait notre aliment. Sitôt qu’elle eut reçu pour la première fois le Pain Eucharistique, elle manifesta une faim insatiable de cette céleste nourriture. Comme inspirée, elle demandait à Jésus de changer pour elle, en amertume toutes les consolations du monde. Dès lors, toute brûlante d’amour pour le Christ notre Seigneur e pour l’Église, elle n’eut bien tôt de plus grand désir que d’entrer dans l’Ordre des Carmélites déchaussées, afin de pouvoir par son immolation et ses sacrifices, « aider les prêtres, les missionnaires toute l’Église », et de gagner des âmes sans nombre à Jésus-Christ, comme plus tard près de mourir, elle promit de continuer à le faire auprès de Dieu. Elle éprouva de grandes difficultés à embrasser la vie religieuse à cause de sa jeunesse, mais elle le : surmonta avec une force d’âme incroyable, et, à l’âge de quinze ans, entra avec bonheur au Carmel de Lisieux. Là, Dieu opéra d’admirables ascensions dans le cœur de Thérèse, qui, imitant la vie cachée de la Vierge Marie, produisit comme un jardin fertile, les fleurs de toutes les vertus, mais surtout celle d’une éminente charité pour Dieu et pour le prochain. Ayant lu dans la Sainte Écriture cette invitation : « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi », elle voulut, dans son désir de plaire davantage au Très-Haut, devenir petite selon l’esprit, et, avec une confiance toute filiale, elle se livra pour toujours à Dieu, comme au plus aimant des Pères. Cette « voie de l’enfance spirituelle » selon la doctrine de l’Évangile, elle l’enseigna aux autres, spécialement aux novices qu’elle était chargée, par obéissance, de former aux vertus religieuses ; et ainsi, toute remplie d’un zèle apostolique, elle montra le chemin de la simplicité évangélique à un monde enflé d’orgueil et attaché aux vanités. Jésus, son Époux, l’enflamma profondément du désir de souffrir et dans son âme et dans son corps. Bien plus, considérant avec une extrême douleur, combien l’amour de Dieu est universellement rejeté, deux ans avant sa mort, elle s’offrit en victime à l’Amour très miséricordieux de Dieu. Alors, comme elle le rapporte elle-même, elle fut blessée d’une flamme du céleste feu. Enfin, consumée d’amour, ravie en extase, et murmurant avec une ferveur extrême : « Mon Dieu, je vous aime ! » elle s’envola vers son Époux, le trente septembre de l’année mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, étant âgée de vingt-quatre ans. La promesse qu’elle avait faite en mourant, de faire tomber sur la terre une perpétuelle pluie de roses, dès son entrée au Ciel elle l’a réalisée, et la réalise encore de nos jours, par d’innombrables miracles. C’est pourquoi le Souverain Pontife Pie XI l’a inscrite parmi les Vierges Bienheureuses et deux ans après, au cours du grand jubilé il l’a solennellement placée au nombre des Saintes, puis constituée et déclarée Patronne spéciale de tous les Missionnaires.
Sainte Marie-Josèphe Rosello, Fondatrice, Vierge du 3ème Ordre franciscain
Benoîte Rosello est née le 27 mai 1811 à Albissola Marina près de Gênes, en Italie. Elle est la quatrième de dix enfants. Ses parents fabriquent de la vaisselle. Vers l’âge de 19 ans, elle entre dans le Tiers-Ordre franciscain. Elle n’était que servante dans une riche famille de Savone. Sa pauvreté l’empêchait d’entrer dans la vie religieuse, car elle ne pouvait apporter pas même une petite dot, comme c’était alors la coutume pour que les monastères puissent subvenir sans faire sans cesse appel à la charité des fidèles. Apprenant que l’évêque de Gênes, Mgr de Mari, fondait une œuvre à l’intention des filles abandonnées et prostituées, elle lui offrit ses services et devint ainsi, en 1837, grâce au dynamisme audacieux de cet évêque, la fondatrice d’une congrégation de religieuses : les Filles de Notre-Dame de la Miséricorde. La congrégation ouvre des écoles pour les filles pauvres, et des hôpitaux pour les infirmes. Les religieuses aident également les prostituées à quitter leur milieu et s’intégrer dans la société. Elles rachètent également des esclaves. À sa mort, l’institut possède déjà 68 maisons (écoles, orphelinats, hôpitaux, refuges pour filles repenties). Elle fut béatifiée le 6 novembre 1938 et canonisée le 12 juin 1949 par Pie XII.
Martyrologe
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, vierge de l’Ordre des Carmes déchaussés, patronne spéciale de toutes les Missions. Son anniversaire est mentionné la veille des calendes d’octobre (30 septembre).
A Rome, au lieu-dit « l’Ours coiffé », saint Candide martyr.
Chez les anciens Saxons, les deux saints martyrs Ewald. Prêtres, ils avaient commencé à prêcher le Christ dans cette province quand ils furent saisis et massacrés par les païens. Une grande lumière brilla durant la nuit autour de leurs corps, fit connaître le lieu où ils étaient, et combien grand était leur mérite. Le même jour, les saints martyrs Denis, Fauste, Caïus, Pierre, Paul et quatre autres. Ils eurent beaucoup à souffrir sous l’empereur Dèce; enfin, sous Valérien, ils endurèrent de longs tourments par ordre du préfet émilien, et méritèrent la palme du martyre.
En Afrique, saint Maximien, evêque de Bagaï. Deux fois cruellement tourmenté par les donatistes, il fut enfin précipité du haut d’une tour et laissé pour mort. Peu de temps après, recueilli par des passants et guéri par leurs soins dévoués, il ne cessa de combattre pour la foi catholique qu’au moment où il s’endormit dans le Seigneur, devenu célèbre par sa glorieuse confession.
A Léon, en Espagne, saint Froilan, évêque de cette ville: il fut célèbre par son zèle pour la propagation de l’état monastique, par sa générosité envers les pauvres, par ses autres vertus et par ses miracles. Au diocèse de Namur, en Belgique, saint Gérard abbé.
En Palestine saint Hésyque confesseur, disciple de saint Hilarion et son compagnon dans ses voyages.
A Savone, en Ligurie, sainte Marie Josepha Rosello, fondatrice de l’Institut des Filles de Notre-Dame de la Miséricorde, remarquable par ses œuvres de charité. Le pape Pie XII l’a mise au nombre des saintes Vierges.
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