Sanctoral

Dimanche dans l’Octave de la Nativité du Seigneur : « Voici, dit Siméon, que cet enfant est établi pour  la ruine et la résurrection d’un grand nombre. »

Avant la venue du Fils de Dieu, envoyé par son Père pour nous donner part à l’adoption des enfants de Dieu, l’homme était comme un héritier qui, dans sa minorité, ne diffère en rien d’un esclave. Maintenant, au contraire, que la loi nouvelle l’a émancipé de la tutelle de l’ancienne, « il n’est plus serviteur, mais fils (Epître). Aussi, le culte des fils de Dieu se résume-t-il dans ce mot dit avec Jésus, des lèvres et par toute notre vie : « Père » (Epître).

L’Evangile nous découvre quel sera dans l’avenir le rôle grandiose de cet enfant dont la manifestation commence aujourd’hui dans le Temple. Il est le Roi dont le règne atteindra jusqu’à l’intime des cœurs. Pour tous il sera une pierre de touche, pierre d’achoppement pour ceux qui le rejetteront, pierre d’angle et de soutien pour tous ceux qui le recevront.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,33-40 – En ce temps-là , Joseph et Marie, mère de Jésus, s’émerveillaient de ce qu’on disait de lui. Et Siméon les bénit, et il dit à Marie, sa mère : « Voici qu’il est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction, et à vous-même, un glaive transpercera votre âme, afin que soient révélées les pensées d’un grand nombre de cœurs. » Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser ; elle était fort avancée en âge, ayant vécu, depuis sa virginité, sept ans avec son mari, et veuve jusqu’à quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le temple, servant Dieu nuit et jour par des jeûnes et des prières. Survenant à cette heure, elle se mit à louer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

Saint Jean, Apôtre et Evangéliste

« C’est ce Jean qui, à la dernière Cène, reposa sur la poitrine du Seigneur, heureux l’Apôtre auquel les secrets célestes ont été révélés ».

La station est à Sainte-Marie-Majeure, pour honorer celle à qui Jésus mourant confia saint Jean: « Mère, voilà ton Fils ». C’est un Dieu que nous adorons à Bethléem durant le Temps de Noël. Saint Jean, l’évangéliste par excellence de la divinité du Christ, se trouve en bonne place à côté de la crèche pour nous dire toute la grandeur de l’Enfant qui y repose. C’est à saint Jean, qui écrivit un Évangile, trois épîtres et l’Apocalypse, que l’on doit les plus belles pages sur la divinité de ce Verbe fait chair. Et c’est le motif pour lequel il est symbolisé par l’aigle, qui plane dans les hauteurs. L’Enfant-Dieu s’entoure à la crèche d’âmes pures: Marie, la Vierge Sainte; Joseph, l’époux virginal; Etienne, le premier martyr qui lava sa robe dans le sang de l’Agneau. Voici maintenant saint Jean, le virginal ami du Christ qui, à la dernière Cène, reposa sur la poitrine de son Maître et y puisa l’amour et la connaissance des plus sublimes mystères, ce qui lui valut une place si brillante dans l’Église ! Au pied de la Croix, il reçut, comme legs précieux de son Maître, sa virginale Mère. Il a donné à l’Église son merveilleux évangile, dans lequel, semblable à l’aigle (son symbole), il s’élève jusqu’aux hauteurs sublimes de la divinité. Grâce à sa pureté angélique, saint Jean y puisa cette sagesse sublime dont nous parle l’épître et qui lui valut l’auréole des Docteurs. Aussi l’Introït de sa messe est-il celui que l’Église emploie au « Commun des Docteurs ». Il reçut enfin l’auréole du martyre, puisqu’il n’échappa à une mort violente que par cette protection toute spéciale dont nous parle l’Évangile et qui fit croire à plusieurs que le disciple bien-aimé n’allait pas mourir. Il ne disparut de fait qu’après tous les autres apôtres. Son nom est cité avec le leur au Canon de la Messe. Le désir de rattacher les grands saints à la fête de la Nativité faisait aussi célébrer en ce jour, sauf à Rome, la fête de saint Jacques, frère de saint Jean, et le 28 celle de saint Pierre et de saint Paul. « En ce jour on bénit du vin, offert par les fidèles, en souvenir et en l’honneur de saint Jean qui a bu, sans en ressentir de mal, une coupe empoisonnée » (Rituel romain).

Martyrologe

A Ephèse, l’anniversaire de saint Jean, Apôtre et évangéliste. Après avoir écrit l’évangile, souffert l’exil et composé la divine Apocalypse, il vécut jusqu’au temps de l’empereur Trajan, fonda et gouverna les églises de toute l’Asie; enfin épuisé de vieillesse, il mourut la soixante-huitième année après la Passion du Seigneur, et fut inhumé près de cette ville d’Ephèse.
A Constantinople, les saints frères et confesseurs Théodore et Théophane. Élevés dès leur enfance dans le monastère palestinien de Saint-Sabbas, ils luttèrent courageusement contre Léon l’Arménien pour le culte des saintes images; par ordre de ce prince, ils furent accablés de coups et envoyés en exil. Après la mort du même Léon, ils opposèrent également une ferme résistance à l’empereur Théophile, qui avait la même impiété que son prédécesseur; ils souffrirent de nouveau la flagellation et l’exil, et Théodore expira en prison. Quant à Théophane, lorsque la paix eût été rendue à l’église, il devint évêque de Nicée, puis, célèbre par sa glorieuse confession, il s’endormit dans le Seigneur.
A Alexandrie, l’évêque saint Maxime, qui se fit remarquer par la glorieuse confession de sa foi.
A Constantinople, sainte Nicarète vierge, qui brilla par sa sainteté au temps de l’empereur Arcadius.

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