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Dimanche 22 novembre – XXIV° et dernier dimanche après la Pentecôte – Sainte Cécile – Vierge et Martyre (“L’épouse de Dieu ”)

Sanctoral

XXIV° et dernier dimanche après la Pentecôte « Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme » (Evangile)

Semi-double. — Ornements verts.

Le Cycle liturgique se termine avec cette dernière semaine de l’année ecclésiastique, et avec lui le rappel de l’histoire du monde qu’il nous a retracée depuis ses origines au Temps de l’Avent jusqu’à son terme final en ce 24e dimanche après la Pentecôte.

Le Bréviaire comme le Missel attirent aujourd’hui notre attention sur la fin du monde et le jugement dernier. « Voici, dit le Prophète Michée, que le Seigneur va sortir de sa demeure ; les montagnes seront comme consumées sous ses pas, et les vallées s’entrouvriront comme la cire devant le feu et comme les eaux dévalant la pente. Tout cela, à cause du crime de Jacob et les péchés de la maison d’Israël ». (1er Nocturne). Après ces menaces le prophète continue par des promesses de salut : le Christ naîtra à Bethléem et son royaume, qui est celui de la Jérusalem céleste, n’aura point de fin. Les prophètes Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie, dont on lit les livres à l’Offices pendant la semaine, confirment ce qu’a dit Michée. Jésus dans l’Evangile, commence par évoquer la prophétie de Daniel qui annonce la ruine totale et définitive du Temple de Jérusalem et de la nation juive par l’armée romaine. Cette abomination de la désolation est le châtiment que le peuple d’Israël a encouru pour avoir mis le comble à son Infidélité en rejetant le Christ. On sait comment cette prophétie s’est réalisée quelques années après la mort du Sauveur : la tribulation fut telle à ce moment que si elle avait duré longtemps aucun Juif n’aurait échappé à la mort, mais pour sauver ceux qui se convertirent à la suite d’une si rude leçon Dieu abrégea le siège de Jérusalem. C’est ainsi qu’il fera à la fin du monde dont la destruction de la ville de Jérusalem n’a été que la figure. « Tunc, alors », c’est-à-dire lors de l’avènement du Christ, il y aura des tribulations bien plus angoissantes encore : des imposteurs, parmi lesquels l’Antéchrist, feront des prodiges sataniques pour se faire passer pour le Christ; de nouveau, explique saint Jérôme, l’abomination de la désolation régnera dans le Temple,  car «l’homme d’iniquité et d’opposition s’élèvera, selon la parole de saint Paul, contre tout ce qui est appelé Dieu et adoré, et il poussera l’audace jusqu’à s’asseoir dans le Temple et se faire passer lui-même pour Dieu », mais ici encore, Dieu abrègera ces temps de malheur, afin que les élus ne soient pas induits en erreur (3ème nocturne). Au reste ne vous y méprenez pas, dit le Sauveur, car ce ne sera pas, comme la première fois, dans les voiles du mystère et dans un petit coin du monde, mais d’une manière éclatante et partout à la fois, que le Fils de l’Homme apparaîtra, avec la rapidité de l’éclair. Alors tous les élus iront à sa rencontre comme les aigles qui se jettent sur leur proie. Son avènement sera marqué par des cataclysmes de toutes espèces dans le ciel et sur la terre, et toutes les tribus de la terre verront dans le ciel le signe éclatant de ma croix et le Fils de l’Homme venant avec une grande puissance et une grande majesté (Evangile). « Lorsque le désir de pécher vous envahit, commente saint Basile, je voudrais que vous pensiez à ce tribunal redoutable e terrible du Christ, qu’il présidera, siégeant sur un trône élevé ; toute créature alors comparaîtra toute tremblante en sa glorieuse présence. Amenés un à un, nous rendrons compte, nous aussi, des actions de notre vie ; puis ceux qui auront commis beaucoup de mal durant leur vie se verront entourés d’anges terribles et hideux qui les précipiteront dans un gouffre profond pour l’opprobre et la confusion sans fin. Craignez tout cela, et pénétrés de cette crainte, servez-vous comme d’un frein pour empêcher votre âme de se laisser entraîner à commettre le péché » (2ème nocturne). Aussi l’Eglise nous exhorte-t-elle par la bouche de l’Apôtre dans l’Epitre, à nous conduire d’une manière digne du Seigneur et à fructifier en toutes sortes de bonnes œuvres, afin que fortifiés par sa puissance glorieuse, nous supportions tout avec patience et avec joie, remerciant Dieu le Père de nous avoir introduits dans l’héritage par le sang rédempteur de son Fils bien-aimé.

A la fin des temps, pleinement vainqueur de ses ennemis qui ressusciteront pour leur châtiment, et roi sans conteste de tous les élus qui attendaient son avènement pour entrer, corps et âme, dans la gloire de l’éternité, le Christ remettra à son Père ce royaume qu’il a conquis au prix de son sang comme l’hommage parfait du chef et de ses membres. Et ce sera alors la véritable Pâques, le plein passage dans la vraie terre promise, et la prise de possession à tout jamais par Jésus et par tout son peuple du royaume de la Jérusalem céleste où dans ce Temple, qui n’est pas fait de main d’homme, règne le Dieu souverain en qui nous mettrons tous notre gloire et nous célébrerons le nom à jamais.

Sainte Cécile – Vierge et Martyre

Sainte Cécile est une des martyres les plus célèbres et les plus vénérées de l’Église romaine. Son corps, découvert près de la sépulture des Papes dans une des cryptes du cimetière de Callixte, fut transféré par Pascal I (817-824) dans la basilique titulaire de sainte Cécile au Transtévère. En 1599, on fit la reconnaissance solennelle du corps de la martyre, et celle-ci apparut dans la position même qu’elle avait prise au moment où elle expira : elle était encore revêtue de ses somptueux vêtements de patricienne, et à ses pieds on trouva des linges qui avaient été trempés dans son sang. Toute Rome défila devant cette apparition émouvante que le sculpteur Maderno immortalisa dans la belle statue de marbre qu’on voit sous le maître-autel de la basilique du Transtévère. On connaît l’histoire touchante de la Sainte, telle qu’elle est racontée dans les Actes de son martyre. Consacrée au Seigneur par son vœu de virginité et cependant obligée de se marier à un jeune patricien païen du nom de Valérien, Cécile, dès le soir des noces, avertit son mari qu’elle appartenait toute à Dieu et qu’un ange veillait sur elle pour la protéger ; et Valérien ayant déclaré qu’il croirait en Jésus-Christ s’il voyait l’ange, Cécile l’envoya aux catacombes trouver le Pape Urbain qui s’y cachait. Urbain le baptisa et Valérien vit l’ange. Tiburce, frère de Valérien, se fit également baptiser et lui aussi vit l’ange de Cécile. Peu de temps après, tous deux furent arrêtés et martyrisés ; Cécile elle-même fut condamnée à la décapitation et frappée à mort dans sa propre maison. Tous les détails de ce récit ne se présentent pas avec les garanties d’authenticité que l’on souhaiterait, et il est difficile de dater exactement les faits : sous Marc-Aurèle (161-180) suivant les uns, sous Alexandre-Sévère (222-235) selon d’autres; mais le martyre de la sainte est indubitable et son culte attesté dès le IIIe siècle.

Martyrologe

Sainte Cécile, vierge et martyre. Empourprée de son propre sang, elle s’en alla vers le céleste époux le 16 des calendes d’octobre (16 septembre).

A Colosses, en Phrygie, les saints Philémon et Apphie, disciples de saint Paul. Sous l’empereur Néron, alors qu’au jour de la fête de Diane, les païens envahissaient l’église, ils furent arrêtés tous deux, pendant que les autres fidèles s’enfuyaient. Flagellés par ordre du préfet Artoclès, ils furent ensuite enterrés jusqu’à la ceinture et écrasés avec des pierres.

A Rome, saint Maur martyr. Venu d’Afrique pour visiter les tombeaux des Apôtres, il fut martyrisé sous l’empereur Numérien et le préfet de la ville Célerin.

A Antioche de Pisidie, la passion des saints Marc et Étienne, sous l’empereur Dioclétien.

A Autun, saint Pragmace, évêque et confesseur.

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