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Dimanche 2 mai – 4ème dimanche après Pâques – Saint Athanase, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église

4ème dimanche après Pâques : « Je m’en vais à Celui qui m’a envoyé et aucun  de vous ne me demande : Où allez-vous ? »

La liturgie de ce jour exalte la justice de Dieu (Intr., Ev.) qui se manifeste par le triomphe de Jésus et par l’envoi du Saint-Esprit. « La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance en ressuscitant le Christ d’entre les morts » (All.) et en le faisant monter au ciel le jour de son Ascension. Il nous est expédient que Jésus quitte la terre, car du ciel il enverra à son Église l’Esprit de vérité (Ev.), ce don excellent qui vient du Père des lumières (Ep.). L’Esprit-Saint nous enseignera toute vérité (Ev., Off., Secr.), « il nous annoncera » ce que Jésus lui dira et c’est en écoutant cette parole de vie que nous serons sauvés (Ép.). L’Esprit-Saint nous dira les merveilles que Dieu a opérées pour son Fils (Intr., Off.) et ce témoignage de la justice éclatante faite à Notre-Seigneur consolera nos âmes et nous soutiendra au milieu des persécutions. Et comme, au dire de St Jacques, « l’épreuve de notre foi produit la patience, laquelle bannit l’inconstance et rend les œuvres parfaites » (1er Nocturne), « nous imiterons de la sorte la patience de notre Dieu et de notre Père » (2nd Nocturne) en qui « il n’y a ni variation, ni changement » (Ép.) et « nos cœurs seront alors fixés là où sont les joies véritables » (Or.). L’Esprit-Saint convaincra aussi Satan et le monde du péché qu’ils ont commis en livrant Jésus à la mort (Év., Com.) et en continuant à le persécuter dans son Église.

A LA MESSE. Dans l’Introït, l’Église, adoptant un des plus beaux cantiques du Psalmiste, célèbre avec enthousiasme les bienfaits que le Seigneur son Époux a répandus sur elle, toutes les nations appelées à connaître ses grandeurs, à recevoir l’effusion de la sainteté dont il est la source, le salut auquel il a appelé tous les hommes. Comblés des bienfaits de Dieu qui les unit en un seul peuple par ses divins Sacrements, les fidèles doivent s’élever à l’amour des préceptes du Seigneur, et aspirer aux délices éternelles qu’il leur promet : l’Église implore pour eux cette grâce dans la Collecte. ÉPÎTRE. Les faveurs répandues sur le peuple chrétien procèdent de la haute et sereine bonté du Père céleste. Il est le principe de tout dans l’ordre de la nature ; et si, dans l’ordre de la grâce, nous sommes devenus ses enfants, c’est parce que lui-même a envoyé vers nous son Verbe consubstantiel, qui est la Parole de vérité, par laquelle nous sommes devenus, au moyen du Baptême, les fils de Dieu. Il suit de là que nous devons imiter, autant qu’il est possible à notre faiblesse, le calme divin de notre Père qui est dans les cieux, et nous garantir de cette agitation passionnée qui est le caractère d’une vie toute terrestre, tandis que la nôtre doit être du ciel où Dieu nous attire. Le saint Apôtre nous avertit de recevoir dans la douceur cette Parole qui nous fait ce que nous sommes. Elle est, selon sa doctrine, une greffe de salut entée sur nos âmes. Qu’elle s’y développe, que son succès ne soit pas traversé par nous, et nous serons sauvés. Dans le premier Verset alléluiatique, le Christ ressuscité célèbre, par la voix du Psalmiste, la puissance du Père qui lui a donné la victoire dans sa résurrection. Le second, emprunté à saint Paul, proclame la vie immortelle de notre divin ressuscité. ÉVANGILE. Les Apôtres furent attristés lorsque Jésus leur eut dit : « Je m’en vais. » Ne le sommes-nous pas aussi, nous qui, depuis sa naissance en Bethléhem, l’avons suivi constamment, grâce à la sainte Liturgie qui nous attachait à ses pas ? Encore quelques jours, et il va s’élever au ciel, et l’année va perdre ce charme qu’elle empruntait, jour par jour, aux actions et aux discours de notre Emmanuel. Il ne veut pas cependant que nous nous laissions aller à une trop grande tristesse. Il nous annonce qu’en sa place le divin Consolateur, le Paraclet, va descendre sur la terre, et qu’il restera avec nous pour nous éclairer et nous fortifier jusqu’à la fin des temps. Profitons avec Jésus des dernières heures ; bientôt il sera temps de nous préparer à recevoir l’hôte céleste qui doit venir le remplacer. Jésus, qui prononçait ces paroles la veille de sa Passion, ne se borne pas à nous montrer la venue de l’Esprit-Saint comme la consolation de ses fidèles ; il nous la fait voir en même temps comme redoutable à ceux qui auront méconnu leur Sauveur. Les paroles de Jésus sont aussi mystérieuses que terribles ; empruntons-en l’explication à saint Augustin, le Docteur des docteurs. « Lorsque l’Esprit-Saint sera venu, dit le Sauveur, il convaincra le monde en ce qui touche le péché. » Pourquoi ? « Parce que les hommes n’ont pas cru en Jésus. » Combien, en effet, sera grande la responsabilité de ceux qui, ayant été les témoins des merveilles opérées par le Rédempteur, ne se rendront pas à sa parole ! Jérusalem entendra dire que l’Esprit est descendu sur les disciples de Jésus, et elle demeurera aussi indifférente qu’elle le fut aux prodiges qui lui désignaient son Messie. La venue de l’Esprit-Saint sera comme le prélude de la ruine de cette ville déicide. Jésus ajoute que « le Paraclet convaincra le monde au sujet de la justice, parce que, dit-il, je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ». Les Apôtres et ceux qui croiront à leur parole seront saints et justes par la foi. Ils croiront en celui qui s’en est allé au Père, en celui que leurs yeux ne verront plus en ce monde. Jérusalem, au contraire, ne gardera souvenir de lui que pour le blasphémer ; la justice, la sainteté, la foi de ceux qui auront cru seront sa condamnation, et l’Esprit-Saint l’abandonnera à son sort. Jésus dit encore : « Le Paraclet convaincra le monde en ce qui touche le jugement. » Et pourquoi ? « Parce que le prince du monde est déjà jugé. » Ceux qui ne suivent pas Jésus-Christ ont cependant un chef qu’ils suivent. Ce chef est Satan. Or, le jugement de Satan est déjà prononcé. L’Esprit-Saint avertit donc les disciples du monde que leur prince est pour jamais plongé dans la réprobation. Qu’ils y réfléchissent ; car, ajoute saint Augustin, « l’orgueil de l’homme aurait tort de compter sur l’indulgence ; qu’il se donne la peine de contempler le supplice auquel sont livrés les anges superbes. » Dans l’Offertoire, le chrétien emploie les paroles de David pour célébrer les bienfaits de Dieu envers son âme. Il associe la terre entière à sa reconnaissance, et avec raison ; car les faveurs dont le chrétien est comblé sont le bien commun du genre humain, que Jésus ressuscité a appelé tout entier à prendre part, dans les divins Sacrements, aux grâces de la Rédemption. La sainte Église, qui prend ses délices dans la contemplation de la vérité, dont Jésus ressuscité lui prodigue les trésors, demande pour ses enfants, dans la Secrète, la grâce de mener une vie pure, afin qu’ils puissent mériter d’être admis à voir éternellement cette auguste vérité dans sa source. L’Antienne de la Communion reproduit les paroles mystérieuses de l’Évangile que nous venons d’interpréter, et dans lesquelles la venue du divin Esprit nous est montrée comme devant apporter en même temps la récompense aux croyants et le châtiment aux incrédules. En offrant ses actions de grâces pour le divin Mystère auquel ils viennent de participer, la sainte Église enseigne à ses enfants, dans la Postcommunion, que l’Eucharistie a en même temps la vertu de nous purifier de nos péchés et de nous préserver des dangers auxquels nous vivons exposés.

Sanctoral

Saint Athanase, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église

Athanase, l’énergique défenseur de la religion catholique, était né à Alexandrie ; ordonné Diacre par l’Évêque de cette ville, nommé Alexandre, il devint dans la suite son successeur. Il avait accompagné ce Prélat au concile de Nicée, où, ayant confondu l’impiété d’Arius, il s’attira tellement la haine des Ariens que, depuis lors, ils ne cessèrent jamais de lui dresser des embûches. Dans un concile réuni à Tyr, et composé en grande partie d’Évêques ariens, ils subornèrent une femme pour qu’elle accusât Athanase, d’avoir par violence, porté atteinte à son honneur, abusant de son hospitalité. Athanase fut donc introduit, et avec lui un Prêtre nommé Timothée, qui, feignant d’être Athanase, dit à cette femme : « C’est donc moi qui ai logé chez vous, moi qui vous ai outragée ? — Oui, répondit-elle effrontément, c’est vous qui m’avez fait violence » ; et elle affirmait le fait avec serment, invoquant l’autorité des juges, pour qu’ils « vengeassent une telle infamie. La fourberie étant découverte, l’impudence de cette femme fut confondue. Les Ariens firent aussi courir le bruit qu’un Évêque, nommé Arsène, avait été assassiné par Athanase. Tandis qu’Arsène était secrètement détenu, ils produisirent devant les juges la main d’un mort, accusant Athanase d’avoir coupé cette main à Arsène, pour s’en servir dans des opérations magiques. Mais Arsène s’enfuit la nuit et vint se présenter devant tout le concile, ce qui dévoila la scélératesse des ennemis d’Athanase. Ils attribuèrent néanmoins la justification d’Athanase à des artifices de magie, et ne cessèrent pas de conspirer contre sa vie. Condamné à l’exil, il fut relégué à Trêves, dans les Gaules. Sous le règne de l’empereur Constance, qui favorisait les Ariens, il vit se soulever contre lui de longues et violentes tempêtes, souffrit d’incroyables épreuves, et parcourut de nombreuses contrées, souvent expulsé de son Église, souvent aussi rétabli sur son siège, et par l’autorité du Pape Jules, et par la protection de l’empereur Constant, frère de Constance, ou encore en vertu des décrets des conciles de Sardique et de Jérusalem. Pendant ce temps les Ariens continuaient à lui demeurer hostiles ; pour se soustraire à leur fureur opiniâtre et éviter la mort, il demeura caché pendant cinq ans dans une citerne desséchée, sans que personne connût sa retraite, sauf un de ses amis qui lui apportait en secret sa nourriture. Constance étant mort, Julien l’Apostat, son successeur, permit aux Évêques exilés de rentrer dans leurs Églises. Athanase revint donc à Alexandrie, où il fut reçu avec les plus grands honneurs. Mais bientôt les intrigues des mêmes Ariens le firent persécuter par Julien, et il fut de nouveau forcé à s’éloigner Les satellites de ce prince le cherchant pour le mettre à mort, Athanase fit retourner le bateau sur lequel il s’enfuyait, et vint à la rencontre des émissaires lancés à sa poursuite. Ceux-ci demandant à quelle distance se trouvait Athanase, il leur répondit qu’il n’était pas loin. Il échappa ainsi à ses ennemis qui continuèrent leur route et, rentrant à Alexandrie, il y demeura caché jusqu’à la mort de Julien. Quelque temps après, une nouvelle tempête s’étant élevée contre lui à Alexandrie, il resta enfermé quatre mois dans le tombeau de son père. Enfin, délivré par le secours divin de tant de périls de tous genres, il mourut dans son lit, à Alexandrie, sous Valens. Sa vie et sa mort furent illustrées par de grands miracles, il a écrit beaucoup d’ouvrages pleins de piété et de clarté pour expliquer la foi catholique, et il a gouverné très saintement l’Église d’Alexandrie durant quarante-six ans, au milieu des plus grandes vicissitudes.

Martyrologe

A Alexandrie, l’anniversaire de saint Athanase, évêque de cette ville, confesseur et docteur de l’église, homme très éminent en doctrine et en sainteté. L’univers presque entier parut s’être concerté pour le persécuter; il défendit néanmoins la foi catholique avec un courage intrépide, depuis le temps de Constantin jusqu’à celui de Valens, contre les empereurs, les gouverneurs de province et de très nombreux évêques ariens, qui lui tendirent toutes sortes de pièges, le forcèrent à errer dans le monde entier, où il pouvait à peine trouver un sûr abri. Enfin, après bien des combats et des triomphes qu’il remporta par sa patience, il rentra dans son église et s’en alla vers le Seigneur, la quarante sixième année de son sacerdoce, sous les empereurs Valentinien et Valens.

A Florence, l’anniversaire de saint Antonin, de l’Ordre des Frères Prêcheurs, évêque et confesseur, célèbre par sa science et sa sainteté. Sa fête se célèbre le 6 des ides de ce mois (10 mai).

A Rome, les saints martyrs Saturnin, Néopole, Germain et Célestin. Après avoir beaucoup souffert, ils furent jetés dans une prison, où ils s’endormirent dans le Seigneur.

Le même jour, saint Vindémial, évêque et martyr. Avec les saints évêques Eugène et Longin, il combattit les ariens par sa doctrine et par ses miracles et fut, par ordre d’Hunéric, roi des Vandales, affligé de divers tourments et enfin décapité.

A Séville, en Espagne, saint Félix, diacre et martyr.

A Attalia, en Pamphylie, les saints martyrs Exupère et Zoé, son épouse, Cyriaque et Théodule, leurs enfants. Sous l’empereur Adrien, ils étaient au service d’un noble païen, mais pour avoir professé sans crainte la foi chrétienne, ils furent par ordre de leur maître, flagellés et torturés cruellement, et jetés ensuite dans une fournaise ardente, où ils rendirent leur âme à Dieu.

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