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Dimanche 1er septembre – Quinzième dimanche après la Pentecôte – Saint Gilles, Abbé – Les Douze frères Martyrs

Quinzième dimanche après la Pentecôte

Quinzième dimanche après la Pentecôte : « Celui qui ressuscite les morts.»

L’épisode si touchant de la veuve de Naïm donne aujourd’hui son nom au quinzième Dimanche après la Pentecôte. L’Introït nous présente la forme des prières que nous devons adresser au Seigneur dans tous nos besoins. L’Homme-Dieu a promis, Dimanche dernier, d’y pourvoir toujours, à la condition d’être servi par nous fidèlement dans la recherche de son royaume. En lui adressant nos supplications, montrons-nous confiants dans sa parole, comme il est juste de l’être, et nous serons exaucés. L’humilité de l’Église dans les supplications qu’elle adresse au Seigneur est pour nous un exemple. Si l’Épouse en use ainsi avec Dieu, quelles ne doivent pas être nos dispositions d’abaissement quand nous paraissons en présence de la souveraine Majesté ? Nous pouvons bien dire à cette tendre Mère, comme les disciples au Sauveur : Montrez-nous à prier ! Unissons-nous à elle dans la Collecte.

ÉPÎTRE. La sainte Église reprend la lecture de saint Paul où elle l’avait laissée il y a huit jours. C’est la vie spirituelle, la vie produite par l’Esprit-Saint dans nos âmes pour remplacer celle de la chair, qui continue d’être l’objet des instructions apostoliques. La chair une fois domptée, nous ne devons pas croire achevé pour cela l’édifice de notre perfection ; outre que la lutte doit continuer après la victoire, sous peine d’en voir compromettre les résultats, il faut veiller à ce que l’une ou l’autre des têtes de la triple concupiscence ne profite point du moment où l’effort de l’âme est porté ailleurs, pour se redresser, et faire des blessures d’autant plus dangereuses souvent qu’on songerait moins à s’en préserver. La vaine gloire principalement, toujours prête à infecter de son venin subtil jusqu’aux actes eux-mêmes de l’humilité et de la pénitence, demande à l’homme qui veut servir Dieu, et non se plaire à lui-même dans sa vertu, une surveillance des plus actives. Quelle folie ne serait-ce pas à un condamné racheté par la flagellation de la peine capitale qu’il avait méritée, de se glorifier des coups marqués dans sa chair par le fouet à châtier les esclaves ? Que cette folie ne soit jamais la nôtre ! Il parait bien cependant qu’elle pourrait l’être, puisque l’Apôtre fait suivre immédiatement ses avis sur la mortification des passions de la recommandation d’éviter la vaine gloire. Et en effet, nous ne serons assurés pleinement de ce côté, qu’autant que l’humiliation physique infligée au corps aura chez nous pour principe l’humiliation réfléchie de l’âme devant sa misère. Les anciens philosophes avaient, eux aussi, des maximes sur la répression des sens ; et la pratique de ces maximes célèbres était le marchepied dont s’aidait leur orgueil pour s’élever jusqu’aux cieux. C’est qu’ils étaient loin en cela des sentiments de nos pères dans la foi, lesquels, sous le cilice et prosternés en terre, s’écriaient du fond de l’humaine bassesse, dans l’intime de leur cœur : « Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon votre grande miséricorde ; car j’ai été conçu dans l’iniquité et mon péché est toujours devant moi. » Imposer des souffrances au corps pour en tirer vanité, qu’est-ce autre chose que ce que saint Paul appelle aujourd’hui semer dans la chair, pour récolter au temps venu, c’est-à-dire au jour où seront manifestées les pensées des cœurs, non la gloire et la vie, mais la confusion et la honte éternelle ? Parmi les œuvres de la chair énumérées dans l’Épître précédente se trouvent, en effet, non seulement les actes impurs, mais encore les contentions, les dissensions, les jalousies, qui naissent trop souvent de cette vaine gloire sur laquelle l’Apôtre appelle en ce moment notre attention. La production de ces fruits détestables serait un signe trop certain que la sève de la grâce aurait fait place à la fermentation du péché dans nos âmes, que, redevenus esclaves, il nous faudrait compter avec la loi et ses sanctions terribles. On ne se moque pas de Dieu ; et la confiance que donne justement à quiconque vit de l’Esprit la fidélité surabondante de l’amour, ne serait plus, dans ces conditions, qu’une contre-façon hypocrite de la liberté sainte des fils du Très-Haut. Car ceux-là seuls sont ses enfants que l’Esprit-Saint conduit dans la charité ; les autres sont dans la chair, et ne peuvent plaire à Dieu. Si nous voulons au contraire un signe non moins certain sous les obscurités de la foi que l’union divine est notre partage, au lieu de prendre occasion, pour nous enfler vainement, des défauts et des fautes de nos frères, soyons indulgents pour eux dans la considération de notre propre misère ; tendons-leur, quand ils tombent, une main secourable et discrète ; portons mutuellement nos fardeaux dans le chemin de la vie : et alors, ayant t ainsi rempli la loi du Christ, nous saurons que NOUS DEMEURONS EN LUI ET LUI EN NOUS. Car ces ineffables paroles employées par Jésus pour marquer son intimité future avec quiconque mangerait la chair du fils de l’homme et boirait son sang au banquet divin, saint Jean qui les avait rapportées les reprend mot pour mot, dans ses Épîtres, afin d’en faire l’application à quiconque observe dans l’Esprit-Saint le commandement de l’amour des frères. Oh ! Puisse-t-elle donc résonner sans cesse à nos oreilles cette parole de l’Apôtre : Tandis que nous en avons le temps, faisons du bien à tous ! Car un jour viendra, qui n’est plus éloigné, où l’ange portant le livre mystérieux, un pied sur la terre et l’autre sur la mer, fera retentir dans les espaces sa voix puissante comme celle du lion, et, la main levée au ciel, jurera par Celui qui vit dans les siècles sans fin que le temps n’est plus ! C’est alors que l’homme recueillera dans l’allégresse ce qu’il avait semé dans les larmes ; il ne s’était point lassé de faire le bien dans les ténébreuses régions de l’exil, il se lassera moins encore de récolter sans fin dans la vivante lumière du jour éternel. Pensons, en chantant le Graduel, que si la louange agrée au Seigneur, c’est à la condition de s’élever d’une âme où règne l’harmonie des vertus. La vie chrétienne, réglée sur les dix commandements, est le psaltérion à dix cordes d’où le doigt de Dieu, qui est l’Esprit-Saint, fait monter vers l’Époux des accords qui ravissent son cœur.

ÉVANGILE. C’est la seconde fois que la sainte Église présente l’Évangile qu’on vient d’entendre à nos méditations, et nous ne devons pas nous en étonner ; car les Pères choisis par elle pour en donner l’interprétation nous apprennent, dans les deux circonstances, que cette mère désolée qui suit en pleurs le convoi de son fils est l’Église même. Nous la vîmes une première fois apparaître à nos yeux, sous ce touchant symbole, dans les jours consacrés à la pénitence quadragésimale, lorsqu’elle préparait par ses jeûnes, unis aux souffrances de l’Époux, la résurrection de ceux de nos frères qui étaient morts et que nous pûmes voir ensuite s’asseoir près de nous pleins de vie au banquet de la Pâque. Quelles ne furent pas, en ce grand jour, les joies maternelles s’unissant dans son cœur aux allégresses de l’Épouse ! Car, du même coup, Jésus, doublement vainqueur de la mort, mettait fin à son veuvage en sortant du tombeau et lui rendait ses fils. Et les disciples de Jésus qui le suivent de plus près en s’attachant à sa personne dans la voie des conseils, et toute la foule accompagnant l’Église chantaient à l’envi ces étonnants prodiges et célébraient la visite de Dieu à son peuple. La Mère ne pleurait plus. Mais, depuis, l’Époux a disparu de nouveau, remontant vers son Père ; l’Épouse a repris les sentiers du veuvage, et les souffrances de son exil s’accroissent chaque jour immensément. Car des pertes nombreuses n’ont point tardé de se produire parmi les fils ingrats qu’elle avait engendrés, une seconde fois, dans la douleur et les larmes. Ces soins multipliés naguère autour des pécheurs, cet enfantement nouveau sous l’œil de son Époux expirant avaient fait de chacun d’eux, dans la grande semaine, comme l’enfant unique de l’Église. Combien, après la communion de tels mystères, dit saint Jean Chrysostome, n’est-il pas douloureux pour sa tendresse de les voir retourner d’eux-mêmes au péché qui les tue ! « Épargnez-moi, » a-t-elle bien droit de dire selon la parole que le saint Docteur met en la bouche de l’Apôtre : « quel autre enfant, une fois au monde, vient imposer derechef de telles douleurs au sein maternel ? » Car les chutes des fidèles, pour être réparées, ne lui causent pas un moindre travail que l’enfantement de ceux qui n’ont pas cru encore. Et si nous comparons nos temps à cet âge où la bouche des pasteurs faisait entendre par tout l’univers ses accents respectés, est-il un seul des enfants restés fidèles à l’Église, qu’un tel rapprochement ne pousse à se serrer davantage autour d’une Mère si outrageusement délaissée ? « Resplendissante alors de tout l’éclat des joyaux spirituels dont l’Époux l’avait ornée au jour de ses noces, dit saint Laurent Justinien, elle tressaillait de l’accroissement de ses fils en vertu comme en nombre, les appelant à monter plus haut toujours, les offrant à son Dieu, les portant dans ses bras jusqu’aux cieux. Obéie d’eux, elle était bien la mère du bel amour et de la crainte , belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille. Comme le térébinthe elle étendait ses rameaux, et, sous leur ombre, protégeait ceux qu’elle avait engendrés contre la chaleur du jour, la tempête et la pluie. Tant qu’elle put donc elle travailla, nourrissant dans son sein tous ceux qu’elle parvenait à rassembler. Mais son zèle, tout incessant qu’il fût, a redoublé depuis qu’elle en a vu plusieurs, et des multitudes, abandonner la ferveur première. Depuis nombre d’années, elle gémit en voyant s’étendre chaque jour l’offense de son Créateur, ses propres pertes et la mort de ses fils. Celle qui se revêtait de pourpre a pris la robe de deuil, et ses parfums n’exhalent plus leur odeur ; une corde a remplacé sa ceinture d’or, on ne voit plus sa brillante chevelure, et le cilice tient lieu d’ornement sur son sein. Aussi ne peut-elle arrêter maintenant ses lamentations et ses pleurs. Sans cesse elle prie, cherchant si par quelque manière elle n’arrivera point à retrouver dans le présent sa beauté passée, quoiqu’elle défaille presque en sa supplication, regardant comme impossible de redevenir ce qu’elle était. La parole prophétique s’est accomplie pour elle : Tous ils se sont détournés de la voie, ensemble ils sont devenus inutiles ; il n’y en a point qui fassent le bien, il n’y en a pas même un seul !… Les œuvres multipliées par les enfants de l’Église contre les préceptes divins montrent bien, dans ceux qui les font, des membres pourris et étrangers au corps du Christ. L’Église, cependant, se souvient de les avoir engendrés dans le bain du salut ; elle se souvient des promesses par lesquelles ils s’étaient engagés à renoncer au démon, aux pompes du siècle et à tous les crimes. Elle pleure donc leur chute, comme étant leur vraie mère, et elle espère toujours obtenir leur résurrection par ses larmes. O quelle pluie de larmes est répandue ainsi tous les jours en présence du Seigneur ! que de prières ferventes cette vierge très pure envoie, parle ministère des saints anges, au Christ salut des pécheurs ! Elle crie dans le secret des cœurs, dans les retraites isolées, comme dans ses temples au grand jour, afin que la divine miséricorde rappelle à la vie ceux qui sont ensevelis dans le bourbier des vices. Qui dira son intime allégresse, quand elle reçoit vivants ceux qu’elle pleurait comme morts ? Si la conversion des pécheurs réjouit tellement le ciel, combien aussi la Mère ! Selon la mesure de la douleur qu’elle avait conçue de leur perte, la consolation déborde alors en son cœur. » Chrétiens préservés de la défection par la miséricorde du Seigneur, il nous appartient de compatir aux angoisses de l’Église, et d’aider en tout les démarches de son zèle pour sauver nos frères. Il ne peut nous suffire de n’être point de ces fils insensés qui sont la douleur de leur mère et méprisent le sein qui les a portés. Quand nous ne saurions pas de l’Esprit-Saint lui-même que c’est thésauriser que d’honorer sa mère le souvenir de ce que lui a coûté notre naissance nous porterait assez à ne manquer aucune occasion de sécher ses pleurs. Elle est l’Épouse du Verbe, aux noces duquel prétendent aussi nos âmes ; s’il est vrai que cette union soit la nôtre également, prouvons-le comme l’Église, en manifestant dans nos œuvres l’unique pensée, l’unique amour que communique l’Époux dans ses intimités, parce qu’il n’en est point d’autre en son cœur : la pensée de la gloire de son Père à restaurer dans le monde, l’amour des pécheurs à sauver.

Chantons avec l’Église, dans l’Offertoire, ses espérances réalisées ; que notre bouche ne reste jamais muette devant les bienfaits du Seigneur. Confions-nous, dans la Secrète, à la garde toute-puissante des divins Mystères. La parole de Jésus rappela du trépas le fils de la veuve de Naïm ; sa chair est la vie du monde dans le pain sacré que chante l’Antienne de la Communion. L’union divine ne sera parfaite en nous, qu’autant que le Mystère d’amour dominera tellement nos âmes et nos corps qu’ils en soient possédés pleinement, ne trouvant plus leur direction qu’en lui, non dans la nature. C’est ce qu’explique et demande la Postcommunion.

Dans la Narbonnaise, saint Gilles abbé et confesseur. Il a donné son nom à la ville qui se forma dans la suite.

Sanctoral 

Saint Gilles, Abbé

Saint Gilles était d’Athènes. Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa science était surtout celle des Saints.

Un jour qu’il se rendait à l’église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l’aumône. Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne: à peine le malheureux en est-il revêtu, qu’il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l’aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l’humilité. Mais Jésus-Christ ne Se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu’il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l’Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.

Mais il lui fallait la solitude; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s’écoulaient dans une prière continuelle, dans l’adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours; le lait d’une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien. Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d’Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu’aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l’innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l’homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d’admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l’auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère.

Après avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.

Les Douze frères Martyrs 

Douze Frères martyrisés à une date inconnue. On célèbre aujourd’hui le transfert de leurs reliques à Bénévent vers 760. Leur fête fut introduite à Rome avant l’an mil et passa au calendrier universel lorsque les Franciscains adoptèrent le Bréviaire Romain.

On les commémore aujourd’hui à la suite de saint Gilles dont la fête est postérieure. « Mes Frères : les Saints, par la foi, ont conquis des royaumes, exercé la justice, obtenu l’effet des promesses, fermé la gueule des lions, éteint la violence du feu, échappé au tranchant de l’épée, triomphé de la maladie, déployé leur vaillance à la guerre, mis en fuite des armées ennemis ; par eux des femmes ont recouvré leurs morts ressuscités.

Les uns ont péri dans les tortures, refusant la délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres ont souffert les moqueries et les verges ; de plus, les chaînes et les cachots ; ils ont été lapidés, sciés, éprouvés ; ils sont morts par le tranchant de l’épée ; ils ont erré çà et là, couverts de peaux de brebis et de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne ; Ils ont été errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et dans les antres de la terre. Et tous ceux-là ont obtenu un bon témoignage à cause de leur foi en Jésus-Christ. » (Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux.)

Martyrologe

Dans la Narbonnaise, saint Gilles abbé et confesseur. Il a donné son nom à la ville qui se forma dans la suite, au lieu où il avait lui-même élevé un monastère et achevé le cours de sa vie mortelle.

A Sentiano, sur les confins de la Pouille, la passion de saint Donat et d’un second Félix, fils des saints Boniface et Thècle. Après divers tourments, sous l’empereur Maximien, ils furent, par ordre du juge Valérien, décapités en ce jour, que l’on choisit plus tard pour célébrer leur fête avec celle de leurs dix autres Frères martyrs, dont l’anniversaire a été mentionné en leurs jours respectifs. Dans la suite, les corps de ces douze Frères furent transférés à Bénévent, où ils sont conservés avec honneur.

En Palestine, les saints Josué et Gédéon.

A Jérusalem, sainte Anne la Prophétesse, dont le récit évangélique atteste la sainteté.

A Capoue, sur la via Aquaria, saint Prisque martyr, l’un des premiers disciples du Christ.

A Todi, en Ombrie, saint Térentien, évêque et martyr. Sous l’empereur Adrien, et par ordre du proconsul Létien, il endura les tourments du chevalet et des scorpions; il eut enfin la langue coupée et fut décapité, achevant ainsi son martyre.

A Héraclée, en Thrace, saint Ammon diacre, et quarante saintes vierges qu’il avait instruites dans la foi et qu’il mena avec lui à la gloire du martyre, sous le tyran Licinius.
En Espagne, les saints martyrs Vincent et Liède.

A Populonia, en Toscane, saint Rieul martyr, qui vint d’Afrique et souffrit le martyre en ce lieu, sous Totila.

A Capoue, saint Prisque évêque. Il fut l’un de ces prêtres, qui, dans la persécution des Vandales, souffrirent divers tourments pour la foi catholique, furent ensuite placés sur un vieux navire et portés des côtes d’Afrique sur le littoral de la Campanie. De là, ils se dispersèrent en divers endroits de cette province, furent préposés au gouvernement de diverses églises et propagèrent merveilleusement la religion chrétienne. Les compagnons de Prisque étaient Castrence, dont l’anniversaire est au 3 des ides de février (11 février), Tammar, Rosius, Héraclius, Secondin, Adjuteur, Marc, Auguste, Elpide, Canion et Vindonius.

A Sens, le bienheureux Leu, évêque et confesseur. On raconte de lui qu’étant un jour à l’autel, en présence de son clergé, une pierre précieuse tomba du ciel dans son calice.

A Reims, en Gaule, saint Sixte, premier évêque de cette ville.

Au Mans, en Gaule, saint Victeur évêque.

A Aquin, saint Constance évêque, célèbre par le don de prophétie et par celui de nombreux miracles.

Au lieu-dit: « Les Eaux dures », dans le territoire de Constance, en Germame, sainte Vérène Vierge.

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