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Dimanche 17 novembre – Vingt-sixième dimanche après la Pentecôte – Saint Grégoire le Thaumaturge, Évêque et Confesseur – Bienheureuse Jeanne de Signa, Vierge, Recluse, Tertiaire Franciscaine

XXVI° dimanche après la Pentecôte / VI° après l’Epiphanie – « Le royaume de Dieu grandit intérieurement et extérieurement. »

Ce dimanche reprend les chants (Introït, Graduel, Alléluia, Offertoire, Communion) du 23ème Dimanche et les oraisons (collecte, secrète, postcommunion) et lectures (Épître, Évangile) du 6ème dimanche après l’Épiphanie.

Le dernier dimanche du cycle de Noël ! Nous arrivons au terme du développement des pensées de ce temps. L’Église voulait nous montrer la fondation du royaume de Dieu par le divin Roi Jésus-Christ. Pendant l’Avent, nous avons préparé sa venue ; à Noël, le Roi est venu ; à l’Épiphanie, il est paru dans sa gloire et a exercé ses premiers droits et ses premiers devoirs de souverain. Dans les dimanches après l’Épiphanie, nous voyons l’organisation du royaume de Dieu : le Christ comme Sauveur (3e dimanche), comme Vainqueur (4e dimanche), comme Juge (5e dimanche). Aujourd’hui, nous contemplons le développement de son royaume dans les âmes et à l’extérieur — dans la double parabole du grain de sénevé et du levain.

La messe (Adorate Deum). — Une dernière fois nous chantons, dans les chants psalmodiques, le Roi qui « a bâti Sion et est paru dans sa ville », qui est « adoré des anges et entouré des filles de Sion qui tressaillent de joie ». Mais nous nous demandons quelles sont les pensées maîtresses de ce dimanche. Jusqu’ici nous avons considéré le Roi dans ses diverses fonctions, comme Sauveur, comme Vainqueur, comme Juge patient ; l’Église nous montre aujourd’hui l’accroissement progressif, organique et incessant du royaume de Dieu. Malgré les ennemis intérieurs et extérieurs (4e et 5e dimanches), le royaume de Dieu grandit extérieurement comme le sénevé ; parti d’un petit commencement, il devient un grand arbre et les peuples sont les oiseaux qui habitent ses branches ; intérieurement, la vie divine portée par le dogme et la morale du christianisme pénètre tout l’homme, comme le levain pénètre la pâte et fait grandir l’Église.

ÉPÎTRE. L’éloge que fait ici saint Paul de la fidélité des chrétiens de Thessalonique à la foi qu’ils avaient embrassée, éloge que l’Église nous remet aujourd’hui sous les yeux, semblerait plutôt un reproche pour les chrétiens de nos jours. Livrés encore la veille au culte des idoles, ces néophytes s’étaient élancés avec ardeur dans la carrière du christianisme, au point de mériter l’admiration de l’Apôtre. De nombreuses générations chrétiennes nous ont précédés ; nous avons été régénérés dès notre entrée en cette vie ; nous avons sucé, pour ainsi dire, avec le lait, la doctrine de Jésus-Christ : et cependant notre foi est loin d’être aussi vive, nos mœurs aussi pures que l’étaient celles de ces premiers fidèles. Toute leur occupation était de servir le Dieu vivant et véritable, et d’attendre l’avènement de Jésus-Christ ; notre espérance est la même que celle qui faisait battre leurs cœurs ; pourquoi n’imitons-nous pas la foi généreuse de nos ancêtres ? Le charme du présent nous séduit. L’incertitude de ce monde passager est-elle donc ignorée de nous, et ne craignons-nous pas de transmettre aux générations qui nous suivront un christianisme amoindri et stérile, tout différent de celui que Jésus-Christ a établi, que les Apôtres ont prêché, que les païens des premiers siècles embrassaient au prix de tous les sacrifices ?

ÉVANGILE. Notre Seigneur nous donne ici deux symboles bien expressifs de son Église, qui est son Royaume, et qui commence sur la terre pour s’achever au ciel. Quel est ce grain de sénevé, caché dans l’obscurité du sillon, inconnu à tous les regards, reparaissant ensuite comme un germe à peine perceptible, mais croissant toujours jusqu’à devenir un arbre : sinon cette Parole divine répandue obscurément dans la terre de Judée, étouffée un instant par la malice des hommes jusqu’à être ensevelie dans un sépulcre, puis s’échappant victorieuse et s’étendant bientôt sur le monde entier ? Un siècle ne s’était pas écoulé depuis la mort du Sauveur, que déjà son Église comptait des membres fidèles, bien au delà des limites de l’Empire romain. Depuis lors, tous les genres d’efforts ont été tentés pour déraciner ce grand arbre : la violence, la politique, la fausse sagesse, y ont perdu leur temps. Tout ce qu’elles ont pu faire a été d’arracher quelques branches ; mais la sève vigoureuse de l’arbre les a aussitôt remplacées. Les oiseaux du ciel qui viennent chercher asile et ombrage sous ses rameaux, sont, selon l’interprétation des Pères, les âmes qui, éprises des choses éternelles, aspirent vers un monde meilleur. Si nous sommes dignes du nom de chrétiens, nous aimerons cet arbre, et nous ne trouverons de repos et de sécurité que sous son ombre tutélaire. La femme dont il est parlé dans la seconde parabole, est l’Église notre mère. C’est elle qui, au commencement du christianisme, a caché, comme un levain secret et salutaire, la divine doctrine dans la masse de l’humanité. Les trois mesures de farine qu’elle a fait lever pour en former un pain délectable sont les trois grandes familles de l’espèce humaine, issues des trois enfants de Noé, et auxquelles remontent tous les hommes qui habitent la terre. Aimons cette mère, et bénissons ce levain céleste auquel nous devons d’être devenus enfants de Dieu, en devenant enfants de l’Église.

A Néocésarée, dans le Pont, l’anniversaire de saint Grégoire, évêque et confesseur, illustre par sa doctrine et sa sainteté.

Sanctoral

Saint Grégoire le Thaumaturge, Évêque et Confesseur

Grégoire naquit à Néocésarée dans le Pont, vers l’an 213. Dans sa prime jeunesse, il fut disciple du grand Origène dont il fit plus tard un panégyrique enthousiaste. Il devint évêque de sa ville natale. Célèbre par sa sainteté et sa doctrine, il le fut plus encore par ses prodiges et ses miracles que Dieu multiplia à tel point que, dès son vivant, il fut surnommé le Thaumaturge, c’est-à-dire faiseur de miracles. Il eut beaucoup à souffrir de la persécution de Dèce (249-251), puis de l’invasion barbare (254).

Il mourut sous Aurélien entre 270 et 275, et tout le Pont, au dire de saint Basile, vénéra sa mémoire avec une immense dévotion, comme celle d’un maître dans la foi. Sa prière obtint le déplacement d’une montagne qui gênait la construction d’une église [« Si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et qu’il ne doute pas dans son cœur, mais qu’il croie que ce qu’il dit arrivera, il le verra s’accomplir » (Marc, XI, 22)]; de même, il dessécha un marais qui était une cause de discorde entre deux frères. Il chassa les démons du corps des hommes et des images des faux dieux. Ses miracles et son don de prophétie convertirent beaucoup d’hommes au Christ.

Comme peu de temps avant de mourir il demandait combien il y avait encore d’infidèles à Néocésarée, on lui répondit qu’il y en avait encore dix-sept ; alors, remerciant Dieu, il dit : « C’est le nombre de fidèles que j’ai trouvé en arrivant ici comme évêque. »

Le pape Pie VI, le 7 septembre 1798, approuva le maintien de la vénération de la bienheureuse Jeanne et autorisa la célébration de sa fête.

Bienheureuse Jeanne de Signa, Vierge, Recluse, Tertiaire Franciscaine

Jeanne est née en 1244 près de Signa, non loin de Florence. Ses parents étaient des paysans pauvres et pieux, et dès son plus jeune âge, Jeanne s’occupait des moutons de son père. La prière et la méditation étaient son passe-temps favori pendant les longues heures de solitude dans les prairies et les bois. Si elle recherchait la compagnie d’autres bergers, ce n’était pas par ennui, mais plutôt pour prier avec ses camarades ou pour leur montrer comment servir Dieu, éviter le péché et pratiquer la vertu. L’incident suivant montre à quel point cette conduite était agréable aux yeux de Dieu. Une terrible tempête éclata. Jeanne s’enfuit avec son troupeau vers l’arbre où elle avait l’habitude de tenir ses pieuses réunions, et voici, alors qu’une tempête de grêle et des averses faisaient rage tout autour, pas une goutte d’eau ne tomba sur Jeanne et son troupeau. Remarquant cela, les autres bergers recherchaient Jeanne avec leurs troupeaux lorsqu’une tempête survenait, et ils bénéficiaient toujours de la même merveilleuse protection.

« L’arbre de Jeanne », un chêne géant mesurant plus de quatorze pieds de circonférence, était vivant au moment d’écrire ces lignes et était religieusement préservé par les habitants du pays en mémoire du miracle. À d’autres moments, les eaux de l’Arno étaient gonflées par la pluie ou la fonte des neiges et formaient une barrière infranchissable entre Jeanne et sa maison. Pleine de confiance en Dieu, Jeanne étendait alors son manteau sur les eaux, et s’agenouillant dessus, elle rejoignait en toute sécurité la rive opposée. Poussé par la curiosité et la dévotion, le peuple se mit à rechercher la vierge et son troupeau. Cela blessait son humilité ainsi que son amour du recueillement. La bienheureuse Jeanne de Signa abandonna donc son bâton de berger et chercha sa solitude bien-aimée dans un autre état de vie. À environ une heure de sa ville natale se trouvait le couvent franciscain de Carmignano. Là, Jeanne reçut l’habit du Tiers-Ordre à l’âge de vingt-trois ans, puis se fit enfermer dans une cellule qu’elle avait construite au bord de l’Arno. Là, la bienheureuse Jeanne de Signa a vécu pendant quarante ans dans une grande austérité et une union intime avec Dieu. En même temps, elle ne se lassait jamais de réconforter et d’assister les pauvres, les malades et les affligés qui venaient à elle.

Dieu lui accorda des grâces extraordinaires et, par son intercession, accorda une aide miraculeuse à beaucoup. Un aveugle a recouvré la vue ; un cher enfant a retrouvé la vie. Son séjour terrestre se termina le 9 novembre 1307, alors qu’elle avait soixante-trois ans. Un tintement miraculeux des cloches attira alors les citadins vers son ermitage. Comme il n’y avait pas de porte d’accès à la cellule, le mur fut détruit et la bienheureuse Jeanne de Signa fut retrouvée morte sur le sol, avec un paquet de fagots sous la tête en guise d’oreiller, comme une personne endormie. Ses restes virginaux reposent dans l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, dans une chapelle latérale construite à cet effet ; et à ce jour, son corps est intact. Sa cellule a également été conservée, même si elle a depuis été transformée en chapelle. En raison des nombreux miracles accomplis sur sa tombe, notamment lors d’épidémies et d’inondations, le pape Pie VI, le 7 septembre 1798, approuva le maintien de la vénération de la bienheureuse Jeanne et autorisa la célébration de sa fête.

Martyrologe

A Néocésarée, dans le Pont, l’anniversaire de saint Grégoire, évêque et confesseur, illustre par sa doctrine et sa sainteté. Il a été appelé le Thaumaturge en raison des nombreux prodiges et miracles qu’il opéra à la gloire multipliée des églises.

A Helfta, en Saxe, l’anniversaire de sainte Gertrude vierge, de l’Ordre de saint Benoît, illustre par le don des révélations dont elle fut favorisée. Sa fête se célèbre la veille de ce jour.

En Palestine, les saints martyrs Alphée et Zachée. Après des tourments multiples, ils subirent la peine capitale, la première année de la persécution de Dioclétien.

A Cordoue, en Espagne, saint Aciscle et sa sœur Victoire martyrs. Pendant la même persécution, ils furent tourmentés très cruellement par ordre du préfet Dion, et reçurent du Seigneur les couronnes méritées par un éclatant martyre.

A Alexandrie, saint Denis évêque, personnage d’une grande érudition. Très célèbre pour avoir souvent confessé sa foi, riche en mérites à cause de ses souffrances et de ses tourments variés; plein de jours, il s’endormit en vrai confesseur, au temps des empereurs Valérien et Gallien.

A Orléans, en Gaule, saint Aignan évêque. Les fréquents miracles opérés après sa mort témoignent qu’elle a été précieuse aux yeux du Seigneur.

En Grande-Bretagne, saint Hugues évêque. étant chartreux, il fut appelé à gouverner l’église de Lincoln; devenu célèbre par de nombreux miracles, il fit une sainte mort.

A Tours, en France, saint Grégoire évêque.

Florence, saint Eugène confesseur, diacre du bienheureux Zénobe, évêque de cette ville.

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