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Dimanche 17 novembre 2019 – Vingt-troisième Dimanche après la Pentecôte – Saint Grégoire le Thaumaturge – Évêque et Confesseur

« Il prit la jeune fille par la main et elle se leva »

XXIII° Dimanche après la Pentecôte

Semi-double. — Ornements verts.

Le Temps après la Pentecôte est le symbole du long pèlerinage de l’Église vers le ciel, et les derniers dimanches, qui en sont comme les dernières étapes, nous font entrevoir la fin des temps.

Au Bréviaire on lit les écrits des grands et des petits Prophètes qui annoncent la fin du monde. — Lorsque les Chaldéens eurent emmené les Juifs en captivité à Babylone, Jérémie parcourut les ruines de Jérusalem, en exhalant ses lamentations : « Voyez, Seigneur, la désolation où est tombée cette cité, jadis la maîtresse des nations; elle pleure toute la nuit durant et ses joues ruisselle de larmes (1) ». Mais il prophétisa le double avènement du Messie qui devait restaurer toutes choses : « II a racheté son peuple et l’a délivré; et on viendra et on exultera sur la montagne de Sion (2) ». Le prophète Ézéchiel, qui lui aussi avait annoncé la captivité de Babylone, prophétisa en plein exil la volonté de Dieu de sauver son peuple : « Je vis, moi, dit le Seigneur, et je ne veux pas la mort de l’impie, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Revenez, revenez de vos voies mauvaises. Et pourquoi mourrais-tu, maison d’Israël (3) » ; et Dieu montra au Prophète le Temple futur où son peuple lui rendrait un culte parfait quand il l’aurait ramené vers les collines éternelles de Sion (4) — Daniel, qui était aussi parmi les captifs de Babylone, déclare au roi Nabuchodonosor que la petite pierre qu’il a vu en songe renverser la statue d’or, d’argent, de fer et d’argile, et devenir elle-même une grande montagne, est en réalité la figure du Christ dont le royaume consumera tous les royaumes et subsistera éternellement (5).—Parmi les petits Prophètes, l’Église  cite spécialement Osée qui annonça que Dieu mettrait fin au royaume d’Israël et qu’à un peuple qui n’était pas son peuple il serait dit : Vous êtes les fils du Dieu vivant, et qu’ensuite les fils de Juda et les fils d’Israël se réuniraient ensemble et se donneraient un seul chef : paroles, dit S. Augustin, qui sont une prophétie de la vocation des Gentils et de la réunion définitive des Juifs et des Gentils, à la fin du monde, en un seul et grand peuple racheté par le Christ (6).

Toute la messe d’aujourd’hui  s’éclaire à la lumière de  ces prophéties. L’introït est emprunté à Jérémie qui annonce la fin d’une captivité dont celle de Babylone n’était que la figure. Quel encouragement ne devons-nous pas trouver dans cette pensée ; un jour viendra qui marquera la fin de notre exil et l’Eglise, en nous le rappelant, tient à nous assurer que « les pensées du Seigneur sont des pensées de paix ». le graduel est un chant de délivrance. Le de profundis de l’Alléluia, repris à l’offertoire, est un appel lancé dans la détresse mais sûr d’être exaucé (communion). Saint Paul nous invite dans l’Epitre à le goût des choses de la terre pour nous attacher à celles du ciel, et à vivre ainsi déjà dans le ciel « dont nous sommes les citoyens et d’où attendons le Sauveur ». L’Eglise,  qui fait écho à son appel, en nous demandant de « rester ferme dans le Seigneur », se souvient aussi de la faiblesse humaine pour nous faire implorer de Dieu le pardon de nos péchés et son aide pour n’y pas retomber (oraison et postcommunion). L’Evangile, qui est un double récit de guérison et résurrection, dit également la grande miséricorde et la puissance du Seigneur ; la fin du monde, en même temps que la manifestation de la justice divine, sera la révélation d’une rédemption incomparable dont les miracles du Christ peuvent ici-bas nous donner quelque idée mais dont la claire vue seule pourra nous révéler toute la grandeur et l’étendue.

Cette œuvre immense de salut,  songeons que nous y sommes mêlés et qu’elle se joue actuellement pour nous. Demandons à Dieu avec l’Eglise qu’il daigne dans sa bonté « continuer en nous l’œuvre que, sans mérite de notre part, il y a commencée » (Secrète).

(1) 3ème Répons du 1er dimanche de novembre, et Antienne du Magnificat le 2ème dimanche.

(2) Répons, le lundi de la 2ème semaine de novembre.

(3) 3ème Lecture, le même jour.

(4) Lecture, le vendredi de la même semaine.

(5) Lectures du lundi de la 3ème semaine.

(6) 1er et 2ème nocturne du 4ème dimanche de novembre.

                                                                                                     

Sanctoral

Saint Grégoire le Thaumaturge – Évêque et Confesseur

Grégoire naquit à Néocésarée dans le Pont, vers l’an 213. Dans sa prime jeunesse, il fut disciple du grand Origène dont il fit plus tard un panégyrique enthousiaste. Il devint évêque de sa ville natale. Célèbre par sa sainteté et sa doctrine, il le fut plus encore par ses prodiges et ses miracles que Dieu multiplia à tel point que, dès son vivant, il fut surnommé le Thaumaturge, c’est-à-dire faiseur de miracles. Il eut beaucoup à souffrir de la persécution de Dèce (249-251), puis de l’invasion barbare (254). Il mourut sous Aurélien entre 270 et 275, et tout le Pont, au dire de saint Basile, vénéra sa mémoire avec une immense dévotion, comme celle d’un maître dans la foi. Sa prière obtint le déplacement d’une montagne qui gênait la construction d’une église [« Si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et qu’il ne doute pas dans son cœur, mais qu’il croie que ce qu’il dit arrivera, il le verra s’accomplir » (Marc, XI, 22)]; de même, il dessécha un marais qui était une cause de discorde entre deux frères. Il chassa les démons du corps des hommes et des images des faux dieux. Ses miracles et son don de prophétie convertirent beaucoup d’hommes au Christ. Comme peu de temps avant de mourir il demandait combien il y avait encore d’infidèles à Néocésarée, on lui répondit qu’il y en avait encore dix-sept ; alors, remerciant Dieu, il dit : « C’est le nombre de fidèles que j’ai trouvé en arrivant ici comme évêque. »

 

Martyrologe

A Néocésarée, dans le Pont, l’anniversaire de saint Grégoire, évêque et confesseur, illustre par sa doctrine et sa sainteté. Il a été appelé le Thaumaturge en raison des nombreux prodiges et miracles qu’il opéra à la gloire multipliée des églises.

A Helfta, en Saxe, l’anniversaire de sainte Gertrude vierge, de l’Ordre de saint Benoît, illustre par le don des révélations dont elle fut favorisée. Sa fête se célèbre la veille de ce jour.

En Palestine, les saints martyrs Alphée et Zachée. Après des tourments multiples, ils subirent la peine capitale, la première année de la persécution de Dioclétien.

A Cordoue, en Espagne, saint Aciscle et sa sœur Victoire martyrs. Pendant la même persécution, ils furent tourmentés très cruellement par ordre du préfet Dion, et reçurent du Seigneur les couronnes méritées par un éclatant martyre.

A Alexandrie, saint Denis évêque, personnage d’une grande érudition. Très célèbre pour avoir souvent confessé sa foi, riche en mérites à cause de ses souffrances et de ses tourments variés; plein de jours, il s’endormit en vrai confesseur, au temps des empereurs Valérien et Gallien.

A Orléans, en Gaule, saint Aignan évêque. Les fréquents miracles opérés après sa mort témoignent qu’elle a été précieuse aux yeux du Seigneur.

En Grande-Bretagne, saint Hugues évêque. étant chartreux, il fut appelé à gouverner l’église de Lincoln; devenu célèbre par de nombreux miracles, il fit une sainte mort.

A Tours, en France, saint Grégoire évêque.

Florence, saint Eugène confesseur, diacre du bienheureux Zénobe, évêque de cette ville.

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