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Dimanche 16 février 2020 – De la Sexagésime : « Voici ce que signifie la parabole : La semence, c’est la parole de Dieu » – Saint Onésime, Évêque

Sanctoral

De la Sexagésime

A Rome, la Station est dans la Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs. C’est autour du tombeau du Docteur des nations, du propagateur de la divine semence, du père de tant de peuples par sa prédication, que l’Eglise Romaine réunit les fidèles en ce jour où elle veut leur rappeler que le Seigneur a épargné la terre, à la condition qu’elle se peuplera de vrais croyants et d’adorateurs de son Nom.

Dans les chants de la messe, mêmes accents de détresse mais aussi de confiance que dimanche dernier. L’Épître a été choisie à cause de la station à Saint-Paul-hors-les-murs ; c’est un des plus beaux morceaux de saint Paul : on y sent passer toute l’âme du grand apôtre. L’Évangile de la semence montre Dieu à l’œuvre dans le monde comme un semeur de bon grain, mais dit aussi les conditions nécessaires pour que ce bon grain porte en nous tout son fruit.

Dans le cours de la semaine qui commence aujourd’hui, la sainte Eglise présente à notre attention l’histoire de Noé et du déluge universel. Malgré la sévérité de ses avertissements, Dieu n’a pu obtenir la fidélité et la soumission de la race humaine. Il est contraint d’employer un châtiment terrible contre ce nouvel ennemi. Toutefois, il a trouvé un homme juste, et, dans sa personne, il fera encore alliance avec nous. Mais auparavant il veut faire sentir qu’il est le souverain Maître, et que tout aussitôt qu’il lui plaira, l’homme si fier d’un être emprunté s’abîmera sous les ruines de sa demeure terrestre. […] La catastrophe qui fondit alors sur l’espèce humaine fut encore le fruit du péché ; mais du moins un homme juste s’était rencontré, et le monde fut sauvé d’une ruine totale par lui et par sa famille. Après avoir daigné renouveler son alliance, Dieu permit que la terre se repeuplât, et que les trois enfants de Noé devinssent les pères des trois grandes races qui l’habitent. Tel est le mystère de l’Office durant cette semaine. Celui de la Messe, qui est figuré par le précédent, est plus important encore. Dans le sens moral, la terre n’est- elle pas submergée sous un déluge de vices et d’erreurs ? Il faut qu’elle se peuple d’hommes craignant Dieu, comme Noé. Cette génération nouvelle, c’est la Parole de Dieu, semence de vie, qui la suscite. C’est elle qui produit ces heureux enfants dont parle le Disciple bien-aimé, « qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu même. » Efforçons-nous d’entrer dans cette famille, et, si nous en sommes déjà membres, gardons chèrement notre bonheur. Il s’agit, dans ces jours, d’échapper aux flots du déluge, de chercher un abri dans l’arche du salut ; il s’agit de devenir cette bonne terre dans laquelle la semence fructifie au centuple. Songeons à fuir la colère à venir, pour ne pas périr avec les pécheurs, et montrons-nous avides de la Parole de Dieu qui éclaire et convertit les âmes.

Saint Onésime, Évêque

Esclave d’un citoyen de Colosse nommé Philémon que saint Paul avait converti, Onésime, après avoir mal servi son maître, le vola et s’enfuit. Lorsqu’il eut dissipé tout ce qu’il avait pris, il vint se cacher à Rome; la bonté de Dieu l’y amenait pour le délivrer d’une servitude plus triste que celle dont il avait voulu s’affranchir par la fuite. Il y rencontra saint Paul, captif. L’Apôtre, qui considérait également les maîtres et les esclaves comme des frères rachetés en Jésus-Christ, lui montra la gravité de sa faute, l’instruisit, le convertit et le baptisa. Depuis ce temps-là, il le regarda toujours comme son fils, d’autant plus cher qu’il l’avait engendré à Dieu dans les chaînes. Voulant le réconcilier avec Philémon, il le lui renvoie avec une lettre où il demande le pardon et même la liberté du fugitif:  « Paul, prisonnier de Jésus-Christ, et Timothée, son frère, à Philémon, notre bien-aimé et coopérateur,… grâce à vous et paix de la part de Dieu notre Père et de Notre-Seigneur Jésus-Christ… La prière que je vous adresse est pour mon fils Onésime, que j’ai enfanté dans mes chaînes… Je vous le renvoie; recevez-le comme si c’était moi-même… Et non plus comme un esclave, mais comme un esclave, devenu un frère… J’avais pensé d’abord à le garder auprès de moi; mais je n’ai rien voulu faire sans votre consentement… S’il vous a fait tort ou qu’il vous soit redevable de quelque chose, mettez-le à mon compte. C’est moi, Paul, qui vous le rendrai… Oui, mon frère, procurez-moi cette joie dans le Seigneur… Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit. Ainsi soit-il. » Philémon reçut Onésime avec charité et le renvoya à Rome pour assister saint Paul dont il devint le compagnon fidèle. L’apôtre lui confia, ainsi qu’à saint Tychique, sa lettre aux Colossiens; il le nomma évêque d’Éphèse après la mort de saint Timothée. Onésime eut le bonheur de saluer à Smyrne, saint Ignace d’Antioche qui se rendait à Rome pour y être exposé aux bêtes. Dans sa lettre aux Éphésiens, le martyr loue la charité de l’évêque d’Éphèse. Le procureur d’Asie, voyant qu’Onésime, malgré la persécution, prêchait avec courage, le fit arrêter et l’envoya à Tertulle, gouverneur de Rome, ennemi personnel d’Onésime. Celui-ci le soumit à la torture et le fit lapider l’an 95.

Martyrologe

A Rome, le bienheureux Onésime, dont parle l’apôtre saint Paul dans l’épître à Philémon. Paul l’ordonna évêque d’éphèse après saint Timothée et lui confia le ministère de la prédication. Onésime, emmené prisonnier à Rome puis lapidé pour la foi du Christ, fut d’abord inhumé dans cette ville; de là, son corps fut transféré à éphèse où il avait été ordonné évêque.

En Egypte, saint Julien martyr, avec cinq mille autres chrétiens.

A Césarée de Palestine, les saints martyrs égyptiens Elie, Jérémie, Isaïe, Samuel et Daniel. Volontairement attachés au service des confesseurs condamnés aux mines de Cilicie, ils furent arrêtés à leur retour de ce pays, très cruellement torturés par le préfet Firmilien, sous l’empereur Galère Maximien; ils périrent enfin par le glaive. Après eux, saint Porphyre, serviteur du martyr Pamphile et saint Seleuque de Cappadoce, plusieurs fois vainqueurs en divers combats, eurent à subir de nouveaux tourments et reçurent la couronne du martyre, l’un par le feu, l’autre par le glaive.

A Nicodémie, sainte Julienne, vierge et martyre. Sous l’empereur Maximien, elle fut d’abord cruellement battue par Africain, son père, tourmentée ensuite de diverses manières par le préfet Evilase qu’elle avait refusé d’épouser. Dans la suite elle fut jetée en prison, où elle dut lutter ouvertement avec le diable. Finalement, après avoir surmonté les ardeurs du feu et le supplice de la chaudière bouillante, elle fut décapitée et consomma ainsi son martyre. Plus tard, son corps fut transféré à Cumes, en Campanie.

A Brescia, saint Faustin, évêque et confesseur.

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