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Dimanche 10 janvier – Fête de la Sainte Famille – En France : solennité de l’Epiphanie – Saint Guillaume, Archevêque de Bourges († 1209)

Sanctoral

En France : solennité de l’Epiphanie [Voir au 6 janvier]

Fête de la Sainte Famille

C’est un religieux canadien, François de Laval, qui est à l’origine du culte de la Sainte Famille. En 1660, le monastère Saint-Joseph du Bessillon avait signalé des miracles sur Saint Joseph et Sainte Marie et la paroisse de Sainte-Famille sur l’île d’Orléans fut fondée en 1684. En 1665, François de Laval fonda la confrérie de la Sainte Famille, une confrérie qui existe encore dans quelques paroisses du Canada. L’institution de la fête de la Sainte Famille dans l’Eglise universelle est plus récente puisqu’elle remonte à 1893, sous le pontificat de Léon XIII. Elle revêt une importance toute particulière alors que les attaques contre la famille, des lois en faveur du divorce jusqu’aux attentats contre le mariage naturel, ne cessent de se multiplier.

Signification de cette fête

La sainte maison de Nazareth s’offre à nous comme le modèle parfait du foyer chrétien. Là, Joseph commande avec calme et sérénité, car il a conscience, en agissant ainsi, de faire la volonté de Dieu et de parler en son nom… Comme un bon supérieur, il ne songe à faire usage de son autorité qu’afin de remplir plus complètement l’office de serviteur, de sujet, d’instrument. Marie, ainsi qu’il convient à la femme, demeure modestement soumise à Joseph ; et à son tour, adorant celui à qui elle commande, elle donne sans hésiter ses ordres à Jésus dans les mille occasions que présente la vie de famille, l’appelant, réclamant son aide, lui imposant telle ou telle occupation, comme une mère le fait à son enfant. Et Jésus accepte humblement cette sujétion : il se montre attentif aux moindres désirs de ses parents, docile à leurs moindres ordres. Dans tous les détails de la vie ordinaire, lui, plus habile, plus sage, plus saint que Marie et Joseph, et bien que tout honneur lui soit dû, il leur est soumis, et il le sera jusqu’aux jours de sa vie publique, car telles sont les conditions de l’humanité qu’il a revêtue et tel est le bon plaisir de son Père. Telle nous apparaît la Sainte Famille sous l’humble toit de Nazareth, véritable modèle de cette vie domestique avec ses relations mutuelles de charité et ses beautés ineffables, qui est la sphère d’action de millions de fidèles dans tout l’univers ; où le mari gouverne comme le faisait Joseph, tandis que la femme obéit comme le faisait Marie ; où les parents sont attentifs à l’éducation des enfants, et où ceux-ci tiennent la place de Jésus par leur obéissance, leur progrès, la joie et la lumière qu’ils répandent autour d’eux. (…) Par les grâces qui chaque jour et à chaque instant sont versées du ciel sur lui, par la multitude des vertus qu’il met en action, enfin par le bonheur dont il est l’écrin, le foyer chrétien est « comme le vestibule du Paradis ». Aussi ne faut-il pas s’étonner aujourd’hui si la famille est l’objet des continuelles attaques des ennemis du genre humain ; et si ceux-ci remportent parfois des triomphes plus signalés sur le royaume fondé ici-bas par Notre-Seigneur, c’est parce qu’ils réussissent à souiller le mariage, à détruire l’autorité des parents, à refroidir les affections et les devoirs qui lient l’enfant à son père et à sa mère. Aucune invasion de hordes barbares, s’avançant à travers une contrée florissante et la ravageant par le fer et le feu, n’est aussi odieuse aux regards du ciel qu’une loi qui sanctionne la dissolution du lien matrimonial, ou qui arrache les enfants à la garde et à la direction de leurs parents. Dans tout l’univers, par la miséricorde de Dieu, la famille chrétienne a été établie et défendue par l’Eglise, comme sa plus belle création et son plus grand bienfait envers la société. Or la lumière, la paix, la pureté et le bonheur du foyer chrétien, tout cela est dérivé de la vie menée par Jésus, Marie et Joseph, dans la sainte maison de Nazareth. [Extrait de L’Année Liturgique de Dom Guéranger, T. II, Le temps après Noël.]

Prière à la Sainte Famille de Léon XIII

Ô Jésus plein d’amour qui par vos ineffables vertus et les exemples de votre vie domestique avez sanctifié la famille de votre choix sur cette terre, daignez arrêter vos regards sur la nôtre, prosternée devant vous pour implorer votre miséricorde.

Souvenez-vous que cette famille vous appartient car nous vous l’avons offerte et consacrée. Assistez-la de vos bontés, défendez-la de tout péril, secourez-la dans ses besoins et donnez-lui la grâce de persévérer dans l’imitation de votre Sainte Famille, afin que, fidèle à vous servir, et à vous aimer ici-bas, elle puisse vous bénir éternellement dans le Ciel.

Marie, ô très douce Mère, nous recourons à votre intercession, assurés que le divin Fils exaucera vos prières. Et vous aussi, glorieux patriarche saint Joseph, aidez-nous de votre puissante médiation, et offrez nos vœux à Jésus en les faisant passer par les mains de Marie.

La fête de la Sainte Famille est la fête patronale du séminaire de Québec. Elle est tout particulièrement vénérée à Cotignac (sud de la France), lieu d’apparition de la Vierge Marie et de Saint Joseph, dans le Sanctuaire Notre Dame de Grâces.

Saint Guillaume, Archevêque de Bourges († 1209)

Saint Guillaume, issu des anciens comtes de Nevers, vint au monde vers le milieu du XIIe siècle. Il fut élevé avec soin dans la crainte de Dieu. Le Seigneur lui avait donné toutes les dispositions de la nature et de la grâce nécessaires à l’accomplissement des grands desseins qu’Il avait sur lui; aussi fit-il des progrès rapides et acquit-il en peu de temps des connaissances au-dessus de son âge et un trésor croissant de sainteté. Le monde lui souriait, avec sa gloire et ses plaisirs; il renonça à tout, il s’éloigna même des honneurs ecclésiastiques qui semblaient le poursuivre, et s’enfonça dans la solitude d’un monastère. Non content d’avoir quitté le monde, il en perdit jusqu’au souvenir, et vécut dans la présence continuelle de Dieu; sa modestie, sa dévotion, sa régularité, ranimaient la ferveur de ses frères; il suffisait de le regarder au choeur ou à l’autel pour être embrasé du saint désir de marcher sur ses traces. Il avait surtout un grand amour pour le Saint-Sacrement, près duquel il trouvait ses délices, et ses larmes ne tarissaient pas durant le saint sacrifice de la Messe. Il fallut lui faire violence pour le nommer abbé de son monastère; pourtant il dut bientôt se résigner à monter plus haut et répondre à l’appel du Ciel clairement manifesté. Sacré archevêque de Bourges, Guillaume montra, dès les premiers jours, toutes les vertus des plus illustres Pontifes. Il demeura moine dans son palais, moine par l’habit et plus encore par les austérités. Il sut concilier les exercices de sa piété avec les immenses occupations de sa charge; il parcourait son diocèse, prêchait, instruisait les petits et les humbles, administrait les sacrements, visitait les hôpitaux, délivrait les captifs, et multipliait les prodiges. Quand on lui demandait un miracle, il disait: « Je ne suis qu’un pauvre pécheur; » mais il cédait aux larmes des malades et les guérissait par sa bénédiction. On a conservé de lui quelques belles paroles: « Tel pasteur, telles brebis, » disait-il souvent. « J’ai à expier, disait-il encore, et mes propres péchés et ceux de mon peuple. » Sa mort fut digne de sa vie; il expira revêtu du cilice qu’il avait porté toujours, et couché sur la cendre. Au moment de sa mort, il vit distinctement les anges battant des ailes au-dessus de sa tête, et il rendit l’âme en leur tendant les bras. Pendant ses obsèques, la foule aperçut au-dessus de l’église un globe de feu planant dans les airs.

Martyrologe

Dans la Thébaïde, l’anniversaire du bienheureux Paul, premier ermite, confesseur. Depuis l’âge de seize ans jusqu’à sa cent treizième année, il vécut seul au désert. Saint Antoine vit son âme portée au ciel par les anges, et placée parmi les chœurs des apôtres et des prophètes. Sa fête se célèbre le 18 des calendes de février (15 janvier).
Dans l’île de Chypre, le bienheureux Nicanor, qui fut l’un des sept premiers diacres. Admirable par le don de la foi et par sa vertu, il a été très glorieusement couronné.
A Rome, saint Agathon pape. Remarquable par sa sainteté et sa doctrine, il reposa en paix.
A Bourges, en Aquitaine, saint Guillaume, évêque et confesseur. Illustre par ses miracles et ses vertus, il a été inscrit au catalogue des saints par le pape Honorius III.
A Milan, saint Jean le Bon, évêque et confesseur.
A Constantinople, saint Marcien prêtre.
Au monastère de Cuxa, en France, l’anniversaire de saint Pierre Urséol, confesseur: d’abord doge de Venise, ensuite moine de l’Ordre de saint Benoit, il fut célèbre par sa piété et ses vertus.
A Arezzo, en Toscane, le Bienheureux Grégoire X, natif de Plaisance. Etant archidiacre de Liège, il fut proclamé souverain pontife, tint le second concile de Lyon, reçut les Grecs dans l’unité de la foi, calma les dissentiments des chrétiens, décida la reconquête de la Terre Sainte et mérita bien de toute l’église, qu’il gouverna très saintement.

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