Nous avons vu les propos consternant du joueur de football Philipp Lahm, produit de 70 ans de crétinisation et d’occupation américaine. L’Autriche, pour des raisons historiques, est un peu moins infectée que l’Allemagne. Dans les colonnes du Kleinezeitung du 8 avril, Dietrich Mateschitz, 72 ans, fondateur il y a trente ans de la mythique marque de boissons énergisantes Red Bull, s’est livré à un concassage en règle des positions consensuelles de la classe politique autrichienne. Quelques citations relevées ça et là : « Mais le diktat du politiquement correct nous l’assure : la Russie est un État voyou, le mal par excellence et nous sommes les gentils. Et tous ceux qui ne voient pas les choses ainsi sont dans l’erreur. Alors c’en est bientôt fini de la liberté d’expression, car elle n’est accordée qu’à ceux qui sont du même avis qu’eux. Je n’ai besoin de personne pour me dire qui sont mes ennemis. [« Eux », c’est] La politique qui se soumet au politiquement correct et une prétendue élite intellectuelle autoproclamée (…) Je suis quelqu’un qui s’oppose fondamentalement à toute opinion qu’on impose. Peu importe d’où vient ce diktat. Même si par là vous vous rendez partout suspect : en Amérique, on vous traite de communiste, en Europe de conspirationniste ou de populiste de droite ».
Il dénonce également : « l’ampleur impardonnable des erreurs politiques de jugement et de décision lorsque l’on n’a pas maîtrisé la vague de réfugiés ou, pour mieux dire, la vague d’émigration. Je ne pense pas que le fait de laisser ouvertes les frontières de façon incontrôlée ait exprimé clairement une volonté politique. On a pris ces décisions par peur et par opportunisme politique. Même à l’époque, il était évident pour tout le monde que la plupart de ces gens ne répondaient pas à la définition du réfugié. Pas à celle de la Convention de Genève en tout cas. Et on aurait dû évidemment fermer les frontières et contrôler comme il faut, cela ne fait aucun doute. Vous rappelez-vous comme on a critiqué au début les États de l’Europe orientale pour leur attitude ? Quelques mois plus tard, nos politiciens ont fait exactement la même chose. Avec pour seule différence qu’on a cherché dans le Duden (le Larousse autrichien) un autre mot pour clôture. Quand l’un des plus hauts fonctionnaires de Bruxelles déclare que les États mono-culturels devraient être rayés de la carte, j’espère ne pas être le seul à m’inquiéter. Mais il semble qu’on en est déjà au point où personne n’ose dire la vérité, même si chacun sait que c’est la vérité. Je parle de faits, et je parle d’hypocrisie. Je dis qu’aucun de ceux qui ont crié « Bienvenue » ou « Nous y arriverons » n’a offert sa chambre d’amis ou n’a installé une tente dans son jardin pour loger cinq immigrés. »
A la question sournoise : « Un cosmopolite et propriétaire d’une marque internationale craindrait la perte de sa propre identité culturelle ? », Dietrich Mateschitz répond : « Il y a en toute chose une masse critique. 20 000 randonneurs et vététistes en fin de semaine dans le parc national des Hohe Tauern, ça va. Les chamois se regroupent entre eux. Mais si on passe de 20 000 à 200 000 ou même à deux millions, alors tout s’écroule ».
Rappelons que ce Midas des temps modernes a transformé la poussive écurie de Formule 1 Jaguar en grande écurie, Red Bull, dont le pilote vedette est le petit prodige des circuits, le Néerlandais Max Verstappen et le second pilote l’excellent Australien Daniel Ricciardo. Il possède également Toro Rosso, l’ancienne Minardi, où il lança Sebastian Vettel et Ricciardo. Il a fait monter le SSV Markändstadt, devenu en 2007 le Rasen Sport Leipzig, de la 5e division à la 2e place en Bundesliga. Aux Etats-Unis, il acheta en 2006 les Metrostars de New York et leur donna un vrai palmarès. Propriétaire également du Red Bull Salzburg, à la fois club de football et de hockey, il créa ce club à partir du club de football de l’Austria Salzbourg et du club de hockey de l’ES Salzbourg (en faillite). Le club de hockey avait un palmarès vierge, il compte désormais 4 titres de champion d’Autriche et 2 coupes d’Europe. Le club de football gagna sous l’ère Red Bull 7 titres de champion en 9 ans et 4 coupes d’Autriche, réalisant le doublé coupe-championnat lors des trois dernières saisons…
Hristo XIEP
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