Fabienne Henryot occupe le poste de conservateur à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (en charge des collections de théologie) et est maître de conférences. Philippe Martin est professeur d’histoire moderne. Ils ont réuni près de quarante universitaires, lesquels ont croisé leurs travaux pour élaborer cette somme.
La main serrée sur les grains d’un chapelet lors d’un rosaire est l’occasion de 150 répétitions d’une prière qui, à elle seule, incarne la piété mariale. C’est en référence à ce geste séculaire que ce dictionnaire comporte 150 articles. C’est bien peu face aux sommes qui rassemblent des milliers de notices et ce dictionnaire n’a pas la prétention d’être exhaustif. Mais à travers ses pages, il cite 600 pèlerinages et sa bibliographie compte 500 titres.
L’ouvrage montre l’immense diversité d’une dévotion universelle qui sait aussi se faire locale. Elle repose sur peu de dogmes, énoncés tardivement, quelques textes officiels et, surtout, beaucoup de traditions et de vitalité. Depuis plus de quinze siècles, des vagues successives de dévots se tournent vers le ciel pour prier la Vierge Marie.
La Vierge Marie rassemble les chrétiens pour lutter contre une oppression ou lancer une croisade. Au début du XVIe siècle, la figure mariale s’affirme comme un étendard face au protestantisme et les dévotions personnelles ou collectives s’amplifient. Le milieu du XIXe siècle est marqué par l’émergence de nouveaux hauts lieux et par la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Et l’année 1917 est marquée par les apparitions à Fatima dont nous célébrons le centenaire. Le culte marial unit à travers les temps des fidèles de tous horizons et de toutes conditions.
Dictionnaire historique de la Vierge Marie, sous la direction de Fabienne Henryot et Philippe Martin, éditions Perrin, 567 pages, 27 euros
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