Les carabiniers ont voulu contrôler un prêtre en train de célébrer la messe à Gallignano (province de Cremona) le 20 avril dernier.
Le prêtre, par respect pour Dieu, a continué la messe à laquelle assistaient 6 fidèles respectant strictement les règles visant à empêcher la diffusion de l’épidémie: distance entre eux, port de masques et de gants. De plus, les six fidèles (deux familles et une dame) avaient subi des deuils dans les jours précédents.
A la fin de la messe, toutefois, ils ont été scandaleusement verbalisés: 270 euros chacun. Le prêtre courageux, don Lino Viola, a pourtant précisé au « Corriere della Sera » qui l’a interrogé que le décret ministériel n’interdisait pas les célébrations et que la messe avait aussi été célébrée en souvenir de leurs proches.
Le deuxième exemple est une messe célébrée à Piacenza. Là aussi, les distances de sécurité entre les fidèles étaient respectées. Les agents en civil, ici, n’ont quand même pas osé tenté d’interrompre la messe. Pour le moment, aucune sanction n’a été prise mais les agents en civil ont recueilli les éléments qui serviront à des contrôles ultérieurs.
Le prêtre de la paroisse, Don Pietro Cesena, a appelé les fidèles présents à ne pas payer les amendes qu’ils recevront éventuellement car les dispositions prises pour empêcher les fidèles d’assister à la messe sont anticonstitutionnelles et ont « quelque chose d’oppressif ».
En Italie, certains évêques avaient décidé de réouvrir leurs églises et de célébrer des messes malgré la décision du pape de les interdire, décision sur laquelle il était revenu. Mais, de manière générale, la plupart des évêques, non seulement n’ont pas protesté contre la décision des pouvoirs civils, mais les ont devancé en supprimant les messes alors même que le gouvernement anti-catholique en place à l’heure actuelle avait seulement prétendu interdire aux fidèles d’y assister.
En Italie comme en France, la liberté de culte est pourtant garantie. Il y a même un article spécifique de la constitution italienne qui protège le culte catholique et fixe les rapports entre l’Eglise catholique et les pouvoirs publics.
Il faut donc rappeler le vrai principe: l’Eglise a le devoir de célébrer le culte divin, en particulier la messe, et elle a le droit d’y admettre des fidèles. Et si des règles de lutte contre une épidémie ont leur place à l’intérieur d’une église, elles ne sauraient conduire à une interdiction d’assistance des fidèles à cette messe.
G. Paume
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