Belgique – Ce mercredi, le CD&V, parti chrétien-démocrate flamand membre de la coalition gouvernementale fédérale belge, a déposé une proposition de loi visant à interdire la commercialisation de produits et de services « résultant des situations nées de violations graves du droit international humanitaire et des droits humains dans les territoires occupés ». Le PS, Ecolo et Groen soutiennent la proposition de loi.
Le problème des faux étiquetages
Le député écolo Simon Moutquin a déclaré : « De la même façon qu’il faut couper le financement des terroristes, il faut aussi couper le financement des colons fanatiques ».
Les initiateurs de cette proposition de loi font cependant face à une complication importante, à savoir un non-respect des règles d’étiquetage de nombreux produits provenant d’Israël et des territoires occupés. Certains produits que l’on retrouve dans les supermarchés sont bien identifiables et peuvent facilement faire l’objet d’un boycott mais la plupart sont mal identifiés. De nombreux produits en provenance des territoires palestiniens occupés sont étiquetés comme venant d’Israël et leur code-barres débute par 729, sans autre distinction. Il existe pourtant bien un étiquetage spécifique prévu pour les produits en provenance des territoires occupés, mais on estime qu’il n’est respecté que pour à peine 10 % des produits et ce malgré l’obligation européenne, rapporte le CD&V.
En outre, on observe également depuis plusieurs jours que des supermarchés changent les étiquettes d’origines de fruits et légumes, remplaçant la provenance israélienne par une fausse origine d’un pays non-controversé.
Pierre-Alain Depauw
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