Le Pentagone l’avait annoncé mi-janvier : Washington compte conclure et signer bientôt un accord avec la Turquie pour former des opposants syriens « modérés », en Turquie. L’administration voudrait commencer l’entraînement des Syriens fin mars , afin qu’ils puissent être opérationnels fin 2015.
Cette annonce conclut des mois de discussions difficiles entre les 2 alliés , pour former des combattants censés se battre contre les djihadistes du groupe Etat islamique.
L’Arabie saoudite et le Qatar vont aussi accueillir des sites d’entraînement, et fournir des formateurs.
L’objectif est de former 5000 Syriens dès la 1ère année.
La Russie soutenant le régime du président Bachar El Assad , on voit bien le danger que pourraient représenter pour Damas des combattants formés en Turquie.
source : porte-parole du département d’Etat & Pentagone
(Source)
Ainsi les islamistes de France pourront sans problème se faire former par les Américains pour aller, quand ils seront sur le terrain, grossir les rangs de l’Etat Islamique et revenir dans des bateaux de « réfugiés » faire des attentats en France!
Caricature ci-dessus: Les drapeaux de la France, du Danemark, de l’Angleterre, de Belgique, de Hollande, etc. etc. manquent au petit dessin qui montre le recrutement des mercenaires destinés à se battre contre Bachar el Assad.
Voici ce que dit Bachar el Assad des opposants « modérés » :
» vous avez deux types différents de rebelles. Actuellement, la majorité font partie d’al-Qaïda, l’ISIS (l’Etat-Islamique en Irak et au Levant Ndlr) et al-Nusra, avec d’autres factions semblables qui appartiennent à al-Qaïda, mais qui sont plus petites. Maintenant, ce qu’il en reste, ce qu’il en est du « fantasme » d’ Obama, -ce qu’il a appelé «l’opposition modérée» – il n’y a pas d’ opposition modérée: ce sont des rebelles. La plupart d’entre eux ont rejoint al-Qaïda, et certains d’entre eux ont rejoint l’armée récemment. Durant la dernière semaine, beaucoup d’entre eux ont quitté ces groupes et sont rentrés dans l’armée. »
« ils sont revenus à l’armée. Ils ont dit, « Nous ne voulons plus nous battre. » Donc il reste très peu de ceux-ci. A la fin, peut-on négocier avec Al-Qaïda, et les autres? Ils ne sont pas prêts à négocier; ils ont leur propre plan. Le rapprochement que nous avons commencé et M. de Mistura va continuer, c’est la solution pratique sur le terrain. C’est le premier point. Deuxièmement, on a à mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité, N° 2170, sur al-Nusra et ISIS, qui a été publiée il y a quelques mois, et cette résolution est très claire quant à empêcher quiconque de soutenir ces factions militairement, financièrement ou logistiquement. Pourtant, c’est ce que font encore la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. Si cela n’est pas mis en œuvre, nous ne pouvons pas parler d’une vraie solution.(…). Donc, comment faire pour entamer le processus. Troisièmement, les pays de l’Ouest devraient leur supprimer leur protection, ce qui est encore appelé par certains: « soutenir l’opposition modérée. » Ils savent que nous avons principalement Al-Qaïda, ISIS, et al-Nusra. (Source: Interview de Bachar el Assad)
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