« Le gouvernement français a sollicité la Belgique pour une contribution à la protection et à la sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024 », a annoncé Ludivine Dedonder, ministre belge de la Défense. La Belgique enverra donc des militaires à Paris. Leur nombre n’est pas encore précisé. Le ministère belge de la Défense évoque notamment des soldats du service de déminage.
« Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques (…) où les besoins sont énormes pendant les JO », a confirmé de son côté le ministre français des Armées.
Poutine doit bien rire
Voilà qui suscite bien des commentaires. Après avoir joué au matamore, va-t-en-guerre Macron doit donc faire appel à l’aide d’autres armées européennes simplement pour assurer la sécurité des Jeux Olympiques à Paris. Vladimir Poutine doit bien rire.
En Belgique, cette mission inattendue fait également grincer des dents. Parmi les partis d’opposition, certains se demandent pourquoi ces militaires ne sont pas déployés dans les rues belges s’il est désormais acquis que les militaires doivent participer à des missions de sécurisation d’événements civils. En effet, les rues de Bruxelles et d’Anvers sont depuis des semaines le décor de règlements de compte entre trafiquants de drogue qui prennent l’allure de fusillades. Rien qu’à Bruxelles, en l’espace de 18 mois, 35 situations de ce genre ont été signalées. A Anvers, des grenades ont même parfois été utilisées…
46 pays sollicités pour fournir des renforts !
Une autre question légitime se pose puisque des militaires de différentes nations vont donc être déployés à Paris. Les sollicitations ont été adressées à pas moins de 46 pays dans l’espoir d’atteindre un renfort de 2 185 militaires étrangers. Les Polonais ont été parmi les premiers à répondre présents. Mais il va de soi que la grande majorité de ces militaires ne parleront pas le français. Quid des contacts avec la population parisienne ? Tout le monde ne parle pas non plus anglais, ni parmi la population parisienne ni parmi les militaires étrangers.
Pierre-Alain Depauw
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