Télévisions, radios et presse écrite l’ont annoncé : Bob Dylan est devenu le premier musicien récompensé par le prix Nobel de littérature.
Des médias israéliens se sont empressés d’ajouter une précision : Bob Dylan est juif. Imaginez le tollé si ce point avait été soulevé avec autant d’insistance par des médias nationalistes.
Citons Times of Israël qui écrit que Bob Dylan « est devenu le quinzième juif a remporter le prix de littérature, rejoignant Saul Bellow, Isaac Bashevis Singer et Patrick Modiano « .
La presse israélienne nous apprend que Bob Dylan s’appelle en vérité Robert Zimmerman, et a été élevé dans une petite communauté juive du Minnesota, qu’il a passé ses étés à Camp Herzl, un camp sioniste dans le Wisconsin, et qu’il a pris part à des offices lors des fêtes dans des synagogues Habad orthodoxes.
Citons toujours Times of Israël :
Pour rendre hommage à cet accomplissement de Bob Dylan, voici les 5 moments de « les plus juifs » de sa vie
Célébrer la bar-mitsva de son fils au mur Occidental
(…) Dylan a tenu a célébré la bar-mitsva de son fils aîné Jesse au mur Occidental. Jesse est le fils de sa première femme Sara (née Shirley Marlin Noznisky), et s’est lancé dans une carrière de réalisateur de vidéo musicale et a fondé Wondros, sa société de production.
Chanter « Hava Naguila » lors du téléthon Habad
Après son mystérieux « retour » au judaïsme, Dylan a étudié auprès de rabbins Habad dans les années 80. Son apparition au téléthon Habad n’était pas la première fois qu’il manifestait son soutient au mouvement (ni son premier caméo dans un téléthon), mais c’est peut-être le plus juif de tous. C’es un Bob Dylan, arborant une kippa qui a accompagné le compositeur Peter Himmelman (son gendre juif) et Harry Dean Stanton à l’harmonica, pendant que le groupe jouait « Hava Naguila ».
Célébrer un Seder avec Marlon Brando
(…) le Seder communautaire au Hollwood’s Temple Israel, auquel Brando a participé, et où Dylan a joué son hymne pacifique « Blowin’ in the Wind », ne ressemblait ni de près ni de loi au Seder familial que vous connaissez.
Selon l’article du JTA sur cet événement, Rabbi Haskell Bernat, le grand rabbin de la communauté avait déclaré que Brando, Dylan et un troisième invité, Dennis Banks, chef du mouvement amérindien (appelé Kenneth Banks dans l’article, à tort) « ont contribué à donner un sens de justice et de conscience sociale au peuple américain. »
Chanter un hymne pro-Israël “Neighborhood Bully”
Juste après la bar-mitsva de son fils au Kotel, et un an après la première et très controversée guerre du Liban, Dylan a sorti “Neighborhood Bully”, dans son album de 1983 « Infidels ». Dans ce qui est probablement la plus juive des chansons rock jamais enregistrées, Dylan décrit Israël comme « l’homme exilé », qualifié à tort d’harceleur pour se parer aux attaques constantes de ses voisins. (…)
Soutenir la musique « Like a Rolling Stone » par une réalisatrice israélienne
« Like a Rolling Stone », l’une des chansons les plus populaires de Dylan est sortie en juillet 1995. Près d’un demi-siècle plus tard, en 2013, Vania Heymann, diplômée de l’école des Beaux-arts Bezalel, a créé un clip interactif sur cette chanson.
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