Nous vous signalions sur Médias Presse Info que le rabbin Solomon Friedman est récemment devenu l’un des co-propriétaires du principal site internet pornographique au monde, à savoir Pornhub.
C’est aussi l’occasion de signaler les mesures prises par l’Utah pour compliquer la vie des pornocrates.
Des Etats américains veulent empêcher les enfants d’accéder à du contenu pornographique
La nouvelle loi de l’Utah, SB 287, oblige les sites Web contenant du matériel pornographique à exiger des utilisateurs qu’ils soumettent leur carte d’identité, afin de vérifier s’ils ont au moins 18 ans et d’interdire l’accès aux mineurs. Si la plateforme pornographique en ligne refuse d’obtempérer, sa responsabilité pourra être engagée si des mineurs accèdent à son contenu.
La mesure a été suivie d’effets immédiats. Plusieurs plateformes pornographiques ont tout simplement désactivé l’accès total à leur contenu pour tous les habitants de l’Utah. « Nous avons pris la décision difficile de désactiver complètement l’accès à notre site Web dans votre région », peut-on lire comme seul message lorsqu’un habitant de l’Utah cherche à accéder à certains sites pornographiques.
Et l’Utah n’est pas un cas isolé. Jusqu’à présent, quatre États américains ont adopté une législation similaire. Et au cours de la dernière année, 24 autres États ont proposé des restrictions connexes.
Face à une loi similaire votée en Louisiane l’année dernière, Pornhub avait respecté l’exigence et demandé aux utilisateurs de valider leur accès au site pornographique par leur carte d’identité. Résultat : le site Web a signalé une baisse massive de 80% de son trafic.
Les partisans du SB 287 dans l’Utah affirment qu’il s’agit d’une mesure de bon sens pour protéger les enfants de la pornographie, qui a été déclarée « danger pour la santé publique » dans l’État en 2016.
« Les entreprises qui vendent du tabac, des produits de vapotage ou de l’alcool en ligne nécessitaient déjà le contrôle de l’âge », a déclaré le sénateur d’État Todd Weiler.
Evidemment, l’industrie de la pornographie n’a pas l’intention de se résigner. Une association professionnelle de l’industrie du porno qui se cache derrière le nom de Free Speech Coalition a répliqué par une action en justice contre l’État de l’Utah, affirmant que le SB 287 enfreint les droits à la liberté d’expression du 1er amendement et les droits à la vie privée du 14e amendement.
C’est ici que nous retrouvons le copropriétaire de Pornhub, Solomon Friedman, rabbin mais aussi avocat, qui souffle le chaud et le froid, assurant être un « partisan enthousiaste de la vérification de l’âge », mais s’opposant aux lois qui l’imposent.
« La Cour suprême des États-Unis a déclaré à de nombreuses reprises que la protection de nos enfants contre les méfaits de la pornographie est un » intérêt gouvernemental impérieux « , a rétorqué Maître Bull, avocat général du National Center on Sexual Exploitation.
Les faramineux revenus de l’industrie de la pornographie
La société mère de Pornhub, MindGeek, possède de nombreux sites pornographiques parmi les plus visités du Web, tels que RedTube, Digital Playground et YouPorn.
Basé au Luxembourg, MindGeek dispose de succursales à travers le Canada, le Royaume-Uni, les États-Unis et au moins sept autres pays.
Il a été décrit comme « le plus grand opérateur de contenu pornographique au monde » et l’un des plus grands consommateurs de bande passante Internet au monde.
Pour sa part, Pornhub est le site Web le plus visité d’Amérique. Près d’un adulte sur cinq aux États-Unis regarde de la pornographie en ligne tous les jours ou presque, selon une enquête réalisée en 2020 par le Pew Research Center.
Le nombre de vidéos téléchargées sur le site fluctue. Mais, selon certaines estimations, il héberge actuellement plus de 13 millions de vidéos, avec des milliers de nouveaux contenus ajoutés quotidiennement, dont beaucoup sont générés par les utilisateurs.
Tout cela se traduit par de très gros bénéfices.
Pornhub, comme d’autres sites Web tels que YouTube, tire l’essentiel de ses revenus des publicités.
Ils proposent également des abonnements premium pour des fonctionnalités supplémentaires telles que des expériences de réalité virtuelle, des produits de marque et des mécanismes qui permettent aux utilisateurs de déguiser leur localisation, ce qui leur permet de potentiellement échapper aux lois de vérification de l’âge.
Le site Web ne divulgue pas ses informations financières, mais, selon un rapport d’enquête sur l’industrie de la pornographie datant de 2022, le site a un chiffre d’affaires annuel d’environ 1,1 milliard de dollars sur le marché américain.
En comparaison, XHAMSTER, l’un des principaux concurrents de Pornhub, a un chiffre d’affaires annuel de 60 millions de dollars.
À l’échelle mondiale, le commerce de la pornographie en ligne représente un chiffre d’affaires estimé à 97 milliards de dollars, dont entre 10 et 12 milliards de dollars rien qu’aux États-Unis.
Le faux débat sur la liberté d’expression
Certains partisans de la liberté d’expression prétendent que les défenseurs de l’innocence de nos enfants qui se mobilisent contre l’industrie pornographique pour l’obliger à mettre en place des outils de contrôle de l’âge des utilisateurs font naïvement le jeu des censeurs de l’internet qui, à partir de ce premier pas, pourront progressivement imposer le contrôle d’accès à tous les sites en rébellion contre les Etats et le totalitarisme de Brig Brother.
C’est tenter de culpabiliser ceux qui veulent protéger les enfants des effets désastreux de la pornographie. Et c’est ne pas voir que l’industrie de la pornographie elle-même encourage à la mise en place d’autres systèmes beaucoup plus intrusifs. Ainsi, le rabbin Friedman, co-propriétaire de Pornhub, estime que le moyen le plus efficace d’empêcher les enfants d’accéder à leur contenu est d’obliger Android, Apple ou Windows à vérifier les identités – avec un scan du visage ou de l’identité. Or, là, de la sorte, c’est le moyen de permettre d’étendre une mesure de contrôle à tous les domaines.
Comme cela a été d’ailleurs évoqué lors de la dernière réunion du Forum économique mondial à Davos, qui va bien plus loin encore, avec des outils technologiques permettant de lire dans les pensées.
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